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Critique d'album

Starflyer 59


The Changing Of The Guard


(10/08/2010 - Tooth & Nail - indie pop / shoegaze - Genre : Autres)
Produit par

1- Fun Is Fun / 2- Shane / 3- Time Machine / 4- Trucker's Son / 5- The Morning Rise/Frightening Eyes / 6- I Had A Song For The Ages / 7- Coconut Trees / 8- Cry Me A River / 9- Kick The Can / 10- Lose My Mind
Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Une légère déception pour l'un des meilleurs ambassadeurs du shoegaze."
Kevin, le 21/08/2010
( mots)

Starfyler 59 est un groupe aussi prolifique que méconnu. La faute à quelques allusions chrétiennes et les voilà catalogués dans un carcan pas forcément musicalement sexy. Pourtant, en quinze ans de carrière voilà que le groupe s'attaque à son treizième opus. Un exemple de longévité qui laisserait plus d'un athée sceptique. Et ce, sans compter les multiples side project de Jason Martin, le gai luron chanteur, à commencer par Bon Voyage ou Neon Horse. Leur musique est généralement associée au shoegaze, mais un shoegaze plus proche de l'indie onirique de Catherine Wheel que des expérimentations soniques de My Bloody Valentine. Un son lourd, parfois noir et souvent lent, mais toujours et inlassablement marqué d'un talent mélodique à couper le souffle. Ajoutez-y une voix inexpressive et monochrome et la recette de Starflyer 59 est achevée. 

Dans le cursus de groupe californien, on note de grandes réussites – goûtez par curiosité au grandiose Talking Voice Vs Singing Voice –  mais aussi quelques légers trous d'air. Autant le dire tout de suite, ce The Changing Of The Guard navigue entre les deux. Non pas que la méthode s'use, la voix de Jason Martin se marrie toujours aussi élégamment aux mélodies monolithiques de ses comparses, mais l'inspiration fut ici aléatoire. Certains titres, sans être mauvais, ont emprunté des directions discutables. Du rock FM de "Cry Me A River" au tropicalisant "Coconut Trees", le changement de garde s'opère vers un abandon des ambiances tortueuses et oppressantes pour des contacts plus immédiats. Ce constat, même si on le sentait venir depuis quelques années, ne rime pas invariablement avec baisse de la qualité. L'air doucement entraînant de "Fun Is Fun", ou la rengaine amère "Trucker's Son" sans chercher à innover ou surprendre se laissent apprécier en début d'album. Idem pour "I Had A Song For The Ages", auto-dérision de la jeunesse perdue de Jason Martin, doté d'une mélodie au piano emballante qui conduit un rythme étonnamment élevé.

Cela dit, l'album manque d'épaisseur. Rarement mis à défaut jusque là, Starflyer 59 marque le pas. Il ne se dégage de ce nouvel opus aucune ambiance captivante et on recherche ce petit-quelque-chose qui se diffuse et s'imprime en mémoire. Si les deux derniers titres, "Kick The Can" et "Lose My Mind" n'auraient pas fait pâle figure dans les meilleurs productions du groupe, le reste est plombé par des titres qui flirtent avec le pénible comme "Time Machine" ou "Shane". Mais même si The Changing Of The Guard aura du mal à creuser son sillon face à la recrudescence du revival shoegaze, il possède un argument de poids : l'étiquette Starflyer, un son unique mêlant dream pop sombre et americana crasseux. Un album qui sonne comme une légitime petite déception, à conseiller aux curieux et aux fans du genre. Mais gageons qu'ils en ont encore sous la botte.

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