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Critique d'album

Solkyri


Mount Pleasant


(06/03/2020 - Bird's Robe Records - Post Rock - Genre : Rock)
Produit par Ryan Fitz-Henry & Solkyri

1- Holding Pattern / 2- Potemkin / 3- Pendock & Progress / 4- Meet Me In The Meadow / 5- Shambles / 6- Time Away / 7- Summer Sun / 8- Well, Go Well / 9- Gueules Cassées
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le post rock s’exporte bien et la scène australienne mérite que l’on s’y attarde !"
Guillaume, le 20/03/2020
( mots)

Le post rock s’exporte bien et la scène australienne mérite que l’on s’y attarde. L’occasion nous en est donnée grâce aux Sydneysiders de Solkyri qui viennent tout juste de nous livrer leur troisième album Mount Pleasant (2020 - Bird’s Robe Records). 


Ce trio devenu quatuor qui file vers ses quinze années d’existence développe une approche moins spatiale et plus concise que bon nombre de groupes du genre, ici un seul morceau dépasse les sept minutes et les guitares utilisent la plupart du temps des reverbs courtes, ce qui n’empêche pas les beaux passages aériens comme dès le morceau d’ouverture "Holding Pattern". La musique reste instrumentale et drivée avec beaucoup d’énergie par le batteur Nick Hall, allant même jusqu’à frayer avec le math rock comme sur "Potemkin" ou "Pendock & Progress".


L’album démarre donc en trombe avec ses trois premiers titres, ce qui nous ravit. Le groupe fait alors le choix, après avoir bien capté son attention, de ne pas assommer son auditeur. Mount Pleasant s’équilibre et redonne la part belle aux claviers, aux atmosphères. 


Le post rock joue souvent sur la dualité section rythmique lourde et guitares aériennes, au point de devenir une signature chez certains (Pelican, Caspian), chez Solkyri la lourdeur fait partie de la palette au milieu des autres couleurs. Ainsi "Meet Me In The Meadow" et "Time Away" jouent sur la corde sensible et s’éloignent d’une construction classique post rock qui aurait conduit à un climax furieux.


Émotionnellement neutre sur ses deux premiers tiers, suivant les vagues d’énergie et de détente impulsées par la musique, l’album prend un tour plus joyeux sur "Summer Sun" et sa guitare flanger "avant de s’enfoncer dans la noirceur avec l’interlude "Well, Go Well" qui prépare le terrain pour Gueules Cassées" - en français dans le texte - le morceau final. Un départ fracassant, lourd, peut être le morceau le plus conventionnel du point de vue du style mais remarquablement exécuté. La fin atmosphérique renvoie à une image de désolation. La référence aux mutilés de la Première Guerre Mondiale a du sens, on oublie souvent que les Australiens ont également lourdement contribué à ces gueules cassées. 


Du point de vue de la réalisation, l’arrivée de Ryan Fitz-Henry permet au groupe de s’impliquer plus, le son s’en trouve resserré autour du quatuor rock guitare, basse, batterie, clavier. Les instruments complémentaires comme le glockenspiel ou les flûtes qui teintaient jusqu’à présent les disques de Solkyri sont restés au placards pour cette fois. Le réalisateur historique du groupe, Dax Liniere, reste néanmoins dans la partie en s’occupant de la partie mixage et mastering. Ce qui a pour résultat une forme de continuité là où un tel changement de sonorités aurait pu conduire à un renversement total.


Visuellement la photographie de Rob Stephenson semble banale, une façade d’un bâtiment quelconque. Mais à y regarder de plus près il en émane une étrange régularité esthétique. Deux gouttières qui équilibrent visuellement le panneau et la balancelle du premier étage. Deux portes qui semblent s’aligner d’un palier à l’autre, et pas de fenêtre. Ca ne dit rien mais cela appelle l’attention.


Avec Mount Pleasant les quatre viennent de sortir un des albums que tout fan de post rock doit écouter en 2020, ils viennent peut être également d’attirer plus de lumière sur les groupes australiens comme leurs aînés sleepmakeswaves ou Meniscus. Leur prochaine tournée doit les conduire en France début juin, concert que nous attendons déjà avec impatience!


 

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