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Critique d'album

Singapore Sling


Never Forever


(13/05/2011 - Outlier Records - Rock psychédélique - Genre : Rock)
Produit par

1- Nothing Inside / 2- Freaks / 3- Tunnel Vision / 4- Take / 5- Now It's Time To Disappear / 6- All I Want / 7- Sleep / 8- You Can't Compare / 9- Poison Ape / 10- Afterlife / 11- On a Different Star / 12- Never Forever
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un shoegaze psychédélique distillé au pays de la glace et des volcans enfumés"
Marc, le 30/05/2011
( mots)

La terre de glace bénéficie rarement de la chaleur du soleil, mais quand ses volcans s'éveillent pour troubler sa perception c'est toute l'Islande qui reste dans le brouillard et nous fait craindre de prendre un zinc. Pour s'embarquer vers d'autres horizons, un de ses habitants, Henrik Björnsson, transforme ses interrogations en musique depuis plus de dix ans en se jouant de ses diverses illuminations. Avec Singapore Sling, il nous délivre ici une vision néo-psychédélique et totalement underground d'un shoegaze inspiré par les panaches de fumées et le souffle des geysers.

Dans la foulée d'un cinquième album sorti à la fin de l'année dernière, le prolifique Henrik (il est à l'origine de deux autres groupes que sont The Go-Go Darkness et les Dead Skeletons au sein du collectif Vebeth) et sa bande de rockeurs polaires reviennent avec Never Forever. Comme son nom l'indique, c'est sans tabou et sans condition qu'ils nous affranchissent de toute lueur d'espoir. Ces rejetons du Velvet Underground, la voix de Henrik Björnsson évoque parfois celle de Lou Reed, sont aussi capables de pénétrer des airs plus sauvages fleurant ceux de The Jesus and Mary Chain ou des BRMC. Un seul but recherché : capturer une idée pour en faire une chanson simple et brute. Bourré de réverbérations, de riffs fuzz et de feedback sous des rythmiques martiales, leur mur du son laisse poindre des mélodies plus ou moins acides. "Nothing Inside" a beau avoir un air faussement enjoué, ses paroles sont sans retour. En compagnie de la nonchalante et narcotique "Freaks", puis de la féline et minimaliste "Tunnel Vision", on croirait y entendre un Leonard Cohen en pleine hallucination, les Singapore Sling entament ce Never Forever de la plus troublante des façons. En réaction, des parcelles de The Jesus and Mary Chain percent les tympans dans la speedante "Take" avant de mieux nous faire sombrer dans les hypnotiques "Sleep" et "Poison Ape", ou l'harcelante "You Can't Compare". Et si un dansant soubresaut psychédélique accompagne "Afterlife", quand l'au-delà apparaît plus enchanteur que la vie sur terre, l'envie d'être "On a Different Star" devient plus qu'une sensation éphémère.

Le constat nihiliste de Never Forever n'est donc pas seulement fait par défaut. Cette bande d'islandais n'a pas le sourire facile et reste définitivement singulière en créant son propre monde, où rien ne compte à part sa musique. Et si ce nouveau cocktail des Singapore Sling est frappé de glace, il se veut avant tout sans esbroufe. Sa consommation et ses effets peuvent apparaître secondaires mais, noirci par l'ambiance ou rougi par une flamme qui brille sous le chaos, Never Forever ne peut laisser indifférent en titillant la lueur qui est en chacun de nous, comme un volcan en passe de se réveiller.

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