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Critique d'album

Rammstein


Mutter


(02/04/2001 - Motor Music - Neue Deutsche Härte - Genre : Hard / Métal)
Produit par Jacob Hellner, Rammstein

1- Mein Herz Brennt / 2- Links 2-3-4 / 3- Sonne / 4- Ich Will / 5- Feuer Frei! / 6- Mutter / 7- Spieluhr / 8- Zwitter / 9- Rein Raus / 10- Adios / 11- Nebel
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Après quatre ans d'attente, Rammstein surprend avec un nouvel album brulant."
FJ, le 19/03/2007
( mots)

"Maintenant, chers enfants, faites bien attention… Je vous ai apporté quelque chose… Je l'ai arraché de ma poitrine… Avec ce cœur, j'ai le pouvoir d'extirper vos paupières… Je chante jusqu'au lever du jour… Une lumière vive au firmament… Mon cœur brûle…"

Des regards froids portés au loin… Des pas lourds qui raisonnent… Des flammes ravageant un décor apocalyptique jusqu'à l'horizon… La fumée étouffe les cris des enfants, le feu crépite… Cinq hommes, taillés comme des bûcherons, semblant capables de démolir à mains nues le mur de Berlin s’il tenait toujours debout… Cinq hommes gargantuesques et un freluquet qui les suit, imperceptiblement et pourtant indissociable, pour former un sextet Allemand atypique… Rammstein…

A travers une apparence provocante, Rammstein surprend et livre un nouvel album détonnant. Après Herzeleid et Sehnsucht, d'où provenait un son brutal et sec semblant émaner d’une zone industrielle abandonnée, et après quatre années d'attente, Mutter présente un groupe qui a su évoluer et varier son atmosphère musicale. Mutter, c’est une ambiance, un univers. C’est à la fois une maturité musicale pour l'ensemble du groupe, un esprit mélodique, voir même symphonique par moment… Mais c’est aussi un univers graphique, une jaquette de qualité, des photographies travaillées, des clips qui surpassent l'imagination. C'est tout un univers qui gravite autour de ce nouvel opus.

Ce troisième album, riche en nouveautés, demeure pour le groupe Allemand l’album de la consécration. Une grande partie de leurs compositions, en provenance directe de l'Est, nous arrive sous forme de singles. "Links 2 3 4", "Sonne", "Ich Will", "Feuer Frei", "Mutter" en sont les dignes représentants. Les clips qui les accompagnent sont un véritable régal visuel qui renforce l'attrait musical. "Sonne" retranscrit le mythe de Blanche Neige avec un brin de masochisme, un attrait particulier à la poussière d’or et un soupçon d'érotisme. "Ich Will", digne d'un polar violent, revendique des images fortes et esthétiques à la fois. "Mutter" marque la transition plus calme de l'album et traduit un désespoir métaphorique de nostalgie et de recherche de l’identité. Quant à "Links 2 3 4", il pourrait magistralement illustrer le livre Les Fourmis de Bernard Werber, avec, toujours, cette marque d'ironie si chère à Rammstein.

Mutter se décompose ainsi en plusieurs parties distinctes. L'album débute sur une mélodie semblant provenir de l'enfer. La voix ténébreuse de Till Lindemann place quelques paroles présentant l'ambiance globale de l’opus. Les guitares chauffent et balancent une puissance de décibels à faire vibrer les murs. "Mein Herz Brennt", entre passages violents et brusques, surprend par l'apparition d'orchestration, où les sons des claviers, globalement en retraits dans ce nouvel album mais toujours présents, donne cette ambiance symphonique aux refrains.

L'album poursuit sa playlist sur l’ensemble des singles qui appuient la marque de fabrique du groupe : des rythmique rapides, saccadées, avec cette touche mélodique en plus qui manquait aux précédents albums. Présentant un break dans sa construction, beaucoup plus calme et moins rapide que les autres compositions, "Mutter" inspire l'incompréhension, la solitude, la sensibilité… Le refrain traduit une détresse à faire frémir et se termine sur des hurlements de désespoir qui donne toute sa grandeur au morceau.

"Spieluhr", sur une introduction calme, nous entraîne dans un monde imaginaire dicté par cette mélodie incessante. "Rein Raus", métaphore de la domination, rappelle les premiers albums, doté d’un son beaucoup plus industriel. "Zwitter" et "Adios" renouent avec une dimension plus rapide autour de riffs enflammés, des passages sans distorsions pour y revenir avec toujours plus de puissances. Clôturant l'album, "Nebel" affirme la dimension orchestrale de Rammstein. Une poésie s'en dégage, la voix est travaillée, l’atmosphère de brume que dévoile le morceau hypnotise et termine, en apothéose, cette œuvre musicale qu’est Mutter.

Ce troisième volet du groupe Allemand controversé regroupe les éléments d’une formation qui a su évoluer tout en gardant son esprit marginal qui en fait sa principale caractéristique. L'aspect mélodique donne une dimension nouvelle aux compositions et étoffe l'univers musical du sextet. L'ajout de vocalises, d’orchestration, définissant une symphonie métal, place Rammstein au rang de groupe complet et varié. L'ambiance qui gravite autour de l'album et la qualité des supports qui le complètent font de Mutter une œuvre incontournable à découvrir.

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