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Critique d'album

Porcupine Tree


Recordings


(06/09/2010 - Snapper - Rock/metal progressif - Genre : Rock)
Produit par Steven Wilson

1- Buying New Soul / 2- Access Denied / 3- Cure for Optimism / 4- Untitled / 5- Disappear / 6- Ambulance Chasing / 7- In Formaldehyde / 8- Even Less / 9- Oceans Have No Memory
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Dix ans après sa sortie, ce recueil de B-Sides se voit enfin réédité !"
Nicolas, le 05/10/2010
( mots)

C'est donc entendu : il n'y aura pas d'inédit du côté de Steven Wilson cette année. Pour autant, impossible d'affirmer que nous n'aurons pas été gâtés en 2010 avec Porcupine Tree. Après un live d'excellente facture (Anesthetize, voir ici pour un aperçu), le groupe a eu la riche idée de rééditer les B-Sides de la période pop rock de l'arbre, représentée par le duo Stupid Dream / Lightbulb Sun. Et comme Recordings, sorti initialement en 2001, n'a été publié à l'époque qu'à 20.000 copies en tout et pour tout, autant dire que nombre d'entre vous découvriront ce recueil pour la première fois près de 10 ans après sa sortie.

Ceux qui sont habitués aux productions récentes de Porcupine Tree risquent de ne pas reconnaître le groupe sur ce disque. Pour autant, ne nous laissons pas leurrer : même si le metal n'avait pas encore envahi les compositions de Wilson à cette période, on ne peut nier à Stupid Dream et à Lightbulb Sun de solides qualités mélodiques mises au service d'un rock qui se voulait plus simple, moins tarabiscoté, moins cérébral que ce que le groupe avait réalisé par le passé. De son côté, Recordings prolonge à merveille ces deux disques en les éclairant d'un jour complètement neuf. En effet, autant Wilson avait volontairement taillé dans ses compositions pour les réduire au strict minimum et les rendre le plus accessible possible au grand public avec Stupid Dream et Lightbulb Sun, autant il n'avait pas complètement oublié toute velléité progressive à cette époque. Preuve en est ce recueil qui garde donc la même tonalité rêveuse et mélancolique que celle de ses deux grands frères mais qui prend beaucoup plus d'aises dans l'exposition du propos.

L'exemple le plus marquant de ce postulat est évidemment la version rallongée d' "Even Less", le morceau qui ouvre Stupid Dream et qui culmine ici à plus de quatorze minutes en nous révèlant d'ailleurs, dans ses textes ajoutés, l'origine du titre de l'album. Placé en fin de liste, le titre se révèle assez déstabilisant pour ceux qui se sont amplement contentés de l'ancienne version (qui faisait déjà sept minutes à l'époque !), mais il finit petit à petit à imposer sans trop d'effort son long jam psyché sur fond de basse débonnaire. Mis à part ce monstre, on retrouve grosso modo deux types de morceaux sur ce recueil : des complaintes pop finement ciselées et étincelantes de songwriting simple et pudique ("Cure For Optimism", "Disappear", ou encore le moins irrésistible "Formaldehyde") et des instrumentaux psychédéliques sombres et lancinants qui rendent un magnifique hommage à Pink Floyd ("Untitled", un morceau de bravoure tout simplement épatant, ou encore "Ambulance Chasing" qui flirte avec la drone music et l'indu par moments). En introduction, on aura droit en plus à des morceaux plus atypiques, comme l'asphyxiant "Access Denied" qui étonne sans cesse par sa rythmique saccadée et ses sautes d'humeurs, et surtout le très joli "Buying New Soul", splendide ritournelle mélancolique richement harmonisée qui s'ouvre et se conclut par de petits arpèges de synthé évanescents. Sans compter, pour finir, le très beau "Oceans Have No Memory", petit instrumental solaire aussi simple qu'incontournable.

Vous l'aurez compris, cette collection de B-Sides vaut très largement le détour, et il s'en faut vraiment de très peu pour qu'elle n'atteigne le niveau des albums originels. Recordings est un bon moyen de se replonger dans une période musicale passionnante de Porcupine Tree, même si on conseillera en priorité aux néophytes de se tourner vers Stupid Dream et / ou Lightbulb Sun, deux albums très liés en terme mélodique et d'une finition absolument exemplaire (ce qui n'est pas totalement le cas de ce recueil). Et à l'heure où l'on sent que Steven Wilson a fait le tour de ses allants métalleux et qu'il commence à s'ouvrir à d'autres champs d'exploration (cold wave, drone, indu, pour ne citer que les voies les plus immédiatement décelables), on n'oubliera pas, en écoutant en boucle ces neuf titres, de se remémorer que l'homme demeure avant toute chose un songwriter d'exception. Au cas où cela aurait encore échappé au lectorat d'albumrock...

 

 

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