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Critique d'album

Plebe


Congo Square


(12/03/2010 - - - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Entrave / 2- Avale / 3- Sort / 4- Le Cinquième / 5- Congo Square / 6- Delice I / 7- Delice II / 8- Mental / 9- Tourne / 10- Remonte / 11- Enjoue / 12- Mélodie
Note de 4.5/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"La bipolarité selon Plebe : défauts et qualités se jouxtent sur Congo Square."
Pierre, le 08/04/2010
( mots)

Il y a ceux qui arguent haut et fort que le rock est anglo-saxon et que la langue française le dénature. Il y a les autres qui défendent l’exception culturelle, mettant en avant les succès de Noir Désir, Trust ou No One Is Innocent. La musique que propose Plebe s’inscrit dans cette problématique. Leur dernier effort, Congo Square, assume pleinement le parti pris chant français contre gros son, en articulant des textes dans la langue de Molière à un rock boosté aux riffs gras et aux influences américaines. Dès lors, et même si cela peut paraître un peu réducteur, il faut faire un choix et se placer d’un côté ou l’autre de la barrière.

La musique de Plebe est difficile à cerner et cela est tout à son honneur. Il y a d’un côté un son très rock, pas forcément aidé par une production un peu légère, qui se meut parfois en metal/stoner. La première partie du disque est souvent indigeste. Les riffs manquent de puissance, les refrains sont assez convenus. L’auditeur navigue assez vite en eaux troubles. Les premiers titres sont déroutants et difficiles à appréhender. Par moments, pourtant, quelques passages laissent présager une lueur d’espoir, sur le final d’"Avale" notamment. Difficilement les minutes défilent et l’écoute se fait moins profonde, plus distraite. De temps en temps un break bien senti fait émerger l’auditeur mais retombe à plat aussi vite. A cela s’ajoute un chant en français, assez rédhibitoire pour qui aurait des préjugés. Entre No One Is Innocent et Bernie Bonvoisin, la signification des paroles se veut délibérément floue, ce qui n’est pas un mal, mais peine à toucher. C’est un peu le problème. Car à l’écoute de rock français, contrairement à la musique anglaise, l’auditeur réclame une musique des mots, un flow de sonorités langagières. Certes, n’est pas Bertrand Cantat qui veut, mais la descente fait toujours un peu mal. Si bien qu’on en oublie presque la musique, assez couillue.

La catastrophe n’était pas loin, s’il n’y avait eu une fin de disque autrement plus immersive, surprenante à bien des égards. Passé le rejet du chant en français, l’oreille se surprend à prendre du plaisir sur l’instrumental "Mental", très attachant. Plebe se montre plus créatif, plus original aussi. Une basse lourde croise des arpèges à la A Perfect Circle. Rapidement l’auditeur accepte les nouvelles règles du jeu. Et c’est là qu’entre en scène le violoncelle : magifique. Quelque part entre Nosfell et Klone, Plebe se construit enfin une identité. La suite se développe selon les mêmes préceptes, à se demander si c’est le même groupe à l’œuvre. Les mots sur "Tourne" et "Enjoue" semblent plus justes, le son plus riche. Sans oublier un titre de clôture, "Mélodie", très réussi. Sur "Enjoue" Bruno Azcarate propose un texte d’une grande qualité, son verbe cogne plus fort. Avec ces partis pris plus osés, les morceaux touchent enfin leur but.

Il serait injuste de résumer la musique de Plebe à un simple groupe de rock français, car le combo propose une synthèse de sons électriques assez intéressante. Peu de groupes s’exprimant en français ont vraiment réussi à marquer le temps, et pourtant Plebe semble tenir quelque chose de substanciel sur "Mélodie" ou "Enjoue". En revanche, les vraies qualités que présentent Plebe apparaissent un peu tard dans l’album, après un début moins inspiré. Un EP aurait peut-être été préférable au vu de la fracture entre les deux parties du disque, mais après tout n’est qu’une affaire de goût.

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