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Critique d'album

Pete Yorn & Scarlett Johansson


Break Up


(05/09/2009 - WEA - Folk-Oldies - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Relator / 2- Wear and Tear / 3- I Don't Know What To Do / 4- Search Your Heart / 5- Blackie's Dead / 6- I Am The Cosmos / 7- Shampoo / 8- Clean / 9- Someday
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Scarlett, arrête ! Tu ne peux pas tout avoir comme ça, ce n'est pas juste ! "
Elise, le 21/09/2009
( mots)

Quelle fille aujourd'hui peut ne pas détester Scarlett Johansson ? Elle se serait contentée d'être une bombe sexuelle tendance bouche pulpeuse, ça passait encore, on pouvait arguer qu'elle n'avait aucun talent. Sauf que le demoiselle est bonne actrice (de l'avis général). A ce moment-là, on croisait encore les doigts pour qu'il y ait une chose qu'elle ne sache pas faire, et voilà qu'elle nous sort Anywhere I Lay My Head, album de reprises de Tom Waits, où elle nous balance une voix aussi sensuelle que ses courbes un vibrato grave et une diction langoureuse. Là, c'est le cri de désespoir, la peur de voir son mec afficher son poster grandeur nature au-dessus du pieu, et le zappage systématique à chaque fois que son visage apparaît sur le petit écran. Parce qu'en plus de tout ça, Scarlett est plutôt marrante, et ne manque pas d'esprit. Début septembre, c'est le coup de grâce, la belle sort Break Up, un album de duo avec le songwriter américain Pete Yorn, inspiré de Gainsbourg et B.B. Aouch

Si encore, elle s'était fendue d'un single R'n'B en duo avec Lil Wayne, ou d'un pseudo tube pop-rock à la Lindsay Lohan, on aurait pu se moquer, se défouler un peu en profitant de l'occasion. Sauf qu'évidemment, Scarlett évite habillement la moindre faute de goût, un peu comme en matière de mode. Résultat, la voici sollicitée par un auteur joliment underground, qui lui propose un concept très classieux car totally sixties, des titres folk-rock inspirés de Gainsbourg et son égérie Brigitte Bardot. On ne s'étonne pas vraiment que Pete Yorn ait pensé à elle pour jouer les B.B., et l'avantage pour les membres de gente féminine, c'est que côté physique, on y gagne par rapport à Gainsbourg... Intitulé Break Up, l'album est introduit par le single "Relator", jolie balade enjouée qui restera dans les esprits, où Scarlett impose dès l'ouverture sa voix grave. 

Mais à la différence d'Anywhere I Lay My Head, Break Up est l'album d'une alchimie entre deux voix. Aigüe et légèrement cassée, celle de Pete Yorn est généralement à l'origine de la mélodie principale, Scarlett et sa chaude voix grave assurant alors le contre-chant. Enregistré avant, mais sorti après Anywhere..., l'album montre une Miss Johansson parfois encore un peu hésitante, mais dont la fraîcheur et l'honnêteté musicale ravissent. 

Break Up est essentiellement composé de balades folks gentiment enlevées. A l'aise dans cette ambiance sixties, Scarlett est un atout de taille sur "I Don't Know What To Do" et sa mélodie légèrement saturée, réchauffant de son timbre une ambiance nostalgique. On apprécie particulièrement le refrain de "Search your Heart", le très réussi "Blackie's Dead", avant le plus planant "I Am The Cosmos". Le rythme retombe un peu sur les trois derniers titres, plus contemplatifs. "Shampoo" a un petit air de déjà vu, et "Someday" avec son atmosphère dépressive noie un peu la fin de l'album. Entre les deux, le beau "Clean" marque à nouveau la belle alliance des deux timbres de voix. 

Au final, l'idée d'un duo se révèle gagnante pour Pete et Scarlett. Lui n'avait jamais vraiment percé dans l'hexagone, livré des morceaux un peu niais en solo, et bénéficie clairement de l'ajout d'une voix féminine. Elle, impose un peu plus son statut d'artiste à part entière, après le semi-succès critique de son premier album. Reste un grand vide à combler, celui du live. Car après leur prestation réussie au Grand Journal, où l'on a pu découvrir que cette jolie voix sortait vraiment de cette jolie fille, on regrette que Scarlett ne fasse pas de scène. Vivement qu'elle franchisse le pas, et laisse carrément tomber le cinéma, ça ferait une raison de moins de la détester. Mais il en reste tant...

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