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Critique d'album

Miles Kane


One Man Band


(04/08/2023 - Modern Sky UK - moitié rascal, moitié puppet - Genre : Rock)
Produit par James Skelly

1- Troubled Son / 2- The Best Is Yet To Come / 3- One Man Band / 4- Never Taking Me Alive / 5- Heartbreaks (The New Sensation) / 6- The Wonder / 7- Baggio / 8- Ransom / 9- Doubles / 10- Heal / 11- Scared Of Love
Note de 4.5/5
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Note de 2.0/5 pour cet album
"Il faut sauver le soldat Miles Kane"
Julien, le 04/09/2023
( mots)

Il aura donc fallu attendre une petite année et demie pour écouter la nouvelle publication solo de Miles Kane. Un laps de temps entre deux disques, extrêmement court, qui constitue un fait rare de nos jours quand la norme se situe plutôt entre trois et quatre ans avant qu'un artiste ne dévoile ses nouveaux titres. Dans le cas du natif de Birkenhead, difficile de voir dans cet acte autre chose qu'un constat d'échec envers son effort précédent : le très bancal Change The Show.


Ce nouvel album One Man Band tire un trait indélébile sur les émulations sixties de son devancier pour revenir à des sons plus directs et en conformité avec un registre connu du chanteur britannique. Un retour aux sources, symbolisé par un enregistrement fait, chez lui, à Liverpool que Kane assume pleinement :
"I wanted to make it super upbeat. I didn’t want any strings. No brass. No piano. I just wanted it to be like what got me into playing guitar. A bit like a song like "Inhaler" on the first album"
("Je voulais faire quelques choses de super entraînant. Je ne voulais pas de cordes. Pas de cuivres. Pas de piano. Je voulais retrouver ce qui me poussait à jouer de la guitare. Un peu comme le morceau "Inhaler" du premier album"). 


Cette cinquième production s'ouvre sur "Troubled Son" et le sentiment de retrouver Miles Kane là où on l'avait laissé il y a un peu plus dix ans autour d'un riff énergique couplé aux effets mêlés de la fuzz et de la reverb, caractéristiques des deux premiers disques, qui ouvre sur un refrain sautillant soutenu par une efficiente mélodie. Mais ce charme des retrouvailles va rapidement s'estomper et hurler de toute sa force l'étouffante redondance de ce One Man Band.
Un propos connu et entendu qui s'essouffle dès la fin de ce premier single. L'ex chanteur de The Rascals tente de recycler le propos de ces deux premiers efforts : en vain. La spontanéité et l'insouciance de Coulour Of The Trap laissent place à la candeur mièvre de "Heartbreaks (The New Sensation)". "Never Taking Me Alive" et "The Best Is Yet To Come" sonnent comme des actes de frénésie surjouée qui ne parviennent jamais à titiller la puissance des "Give Up" ou "Taking Over" entendus sur Dont Forget Who You Are.
Miles Kane radote sa musique. Les titres s'enchainent et se traversent d'une oreille détachée, indifférente : chœurs épuisants ("The Wonder"), mélodie recyclée ("Doubles"), matraquage rébarbatif ("Never Taking Me Alive"). Les bonnes idées se font rares et ne sont distillées que par petites touches : l'introduction western-spaghetti de "Baggio" ; le break en question-réponse à la rythmique saccadée bien sentie sur "One Man Band". Il faudra atteindre la piste "Ransom" pour trouver un morceau réussi dans son intégralité. Paradoxalement ce dernier est surement le plus atypique de l'album : enfin novateur avec sa construction en mid-tempo sculptée autour d'une guitare hypnotisante qui convient superbement à la voix suave et délicate de Kane. On éludera en revanche la balade acoustique conclusive "Scared Of Love", sorte de démo ratée d'un morceau de Oasis, aussi insipide qu'inexpressif.


Dix-huit mois après avoir sorti son précédent effort, l'escapade de Miles Kane en terre connue n'arrête en rien l'inexorable déclin qualitatif des productions du chanteur anglais. Voguant au vent de la redondance, One Man Band pousse un peu plus son auteur au large des eaux de la consécration pourtant promises à cet artiste talentueux.
La cinquième production du britannique n'atteint jamais son but : celui de faire renaitre l'impulsivité et la fraicheur des premiers albums. Le natif du comté de Liverpool a fait le choix de la répétition, alors faisons de même pour conclure.
Il est plus que temps de repartir sur un nouveau projet. Reformation de The Rascals, création d'un nouveau groupe, peu importe. Malgré tout son talent, le salut de Kane passe indéniablement par-là. Et même si le titre de ce dernier opus (One Man Band ) ne laisse en rien présager d'un tel futur ; il est évident que deux, trois ou quatre têtes valent bien mieux qu'une seule pour sauver le soldat Miles Kane


A écouter : "Ransom" ; "Troubled Son" 

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