↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Limp Bizkit


The Unquestionable Truth Pt. 1


(02/05/2005 - Flip - Neo metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par Ross Robinson

1- The Propaganda / 2- The Truth / 3- The Priest / 4- The Key / 5- The Channel / 6- The Story / 7- The Surrender
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (46 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 2.0/5 pour cet album
"Limp Bizkit persiste et signe dans sa quête de la nullité rockistisque."
Maxime, le 28/05/2005
( mots)

Ah, les Biscuits Mous ! Depuis des années, ce groupe américain rivalise de médiocrité et de bêtise assumée, repoussant à chaque opus les limites du mauvais goût, bien décidé à confirmer à chaque lâcher de bouse son statut de pire groupe de rock contemporain. Les très fades Linkin Park, les très énervants Sum 41 sont obligés de s'incliner devant un tel acharnement qui laisse pantois. Après avoir commis une galette, Chocolate Starfish and the hot dog Flavoured Water (rien que le titre !), copier collé en plus médiocre (sont fortiches, je vous dis !) de leur album précédent Significant Other, Limp Bizkit avait exploré toutes les facettes de leur talent immonde afin d'accoucher de Results may Vary. Après un tel crime, personne ne pensait que le groupe pourrait sortir quelque chose de pire. A ce titre, Results may Vary est à coup sûr leur St Peppers. Normal, donc, qu'ils nous balancent à présent leur double blanc...

Car alors qu'aujourd'hui, presque plus personne ne les attend (leur fan base est sérieusement entamée, comme prise d'une crise de lucidité), Limp Bizkit arrive avec un double album. Il s'agit en réalité, comme System Of A Down (hasard ou pompage ?), de diviser l'opus en deux et de proposer les deux parties quelques mois l'une après l'autre. Sauf que dans le cas de la bande à Fred Durst, il ne s'agit en fait pas d'un double mais d'un simple scindé en deux EP de 7 titres chacun ! A quand les albums vendus par maxis de 4 titres à 5 mois d'intervalles ? Quand on voit que la galette coûte presque le prix d'un album normal, on se dit que quand même, on se fout pas mal de nous. On conseillera donc le téléchargement légal, option moins chère qui permettra en outre, d'un simple clic, de débarrasser à jamais son ordinateur et son esprit de cette méprisable pitance musicale.

Mais The Unquestionnable Truth n'est pas qu'une opération marketing douteuse, c'est aussi un concept album, comme le dernier Green Day (hasard ou pompage ? bis) qui critique la politique américaine contemporaine, comme beaucoup de groupes de rock (hasard ou pompage ? bis repetita). Et il y a bossé dur, le Fred Durst, se laissant pousser la barbe et s'enfermant en studio, absorbé par son ouvrage. Le guitariste Wes Borland refait même son entrée, oubliant les rancoeurs passées et ses ambitions artistiques, sans doute pour palper un bon paquet de billets. Bref, tout est réuni pour recasser la baraque. Et à l'écoute, le soufflet retombe vite, très vite. Cet EP n'a juste aucune saveur : que des riffs, des gimmics, des poses et des rimes qu'on a déjà entendu mille fois et en mille fois mieux chez d'autres. Cet album, qui, il y a quelques années, aurait passé pour un excellent disque de néo-métal, ne fait que ressasser des clichés et des formules toutes faites avec un manque d'ambition confondant de médiocrité. On en regrette presque l'époque où Fred Durst continuait de "rouler baby dans l'étoile de mer en chocolat", car là au moins, il était marrant.

Leur virage plus dur et épuré ne prend pas et, si on ne remet pas en cause leur sincérité, on se dit que quand même, la bêtise et la dangerosité de notre monde actuel ne les inspirent guère. De ces 7 titres, on n'en tire qu'un parfum de déjà vu : l'ouverture et les riffs saccadés de "The Propaganda", la structure de "The Truth", l'interlude hip-hop "The Key", la fausse ballade "The Surrender". On entend les premières secondes d'un morceau et on devine pertinemment comment vont se dérouler les 4 minutes qui vont suivre. DJ Lethal oeuvre sur ce disque, paraît-il, mais on ne l'entend pas. Quand aux textes supposés engagés, ils découlent du concept de l'album : tous les titres sont en "the" et renvoient à des idées abstraites et générales. Comment voulez-vous, dans ce cas, être plus précis et percutant, sans se mouvoir dans un conformisme désolant et inefficace ? Et les "fuck" que pousse Durst toutes les 2 rimes ne donneront qu'aux blaireaux l'impression de porter une quelconque colère.

A l'heure où System Of A Down livre un excellent album et se pose comme leader du metal grand public américain, on se demande bien qui pourrait être intéressé par une nouvelle livraison de ce groupe has been surgi d'un néant dont il n'aurait jamais dû sortir.

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !