Les Barbarins Fourchus

Invitée mardi 13 novembre à la première du nouvel album des Barbarins Fourchus, j'ai eu l'agréable surprise de voir un spectacle entièrement nouveau avec peu de chansons déjà connues, avec une nouvelle ambiance, l'absence étonnante de JC Brumaud (et donc de "La Cigarette"), mais toujours autant de poésie, de rires, de réflexions, d'hétéroclisme... Une grande roulotte bohème dans laquelle il fait bon se laisser porter.

C'est que les Barbarins ont pas mal vadrouillé ces derniers temps, en France, mais aussi en Italie, et puis ils se sont dit, paraît-il, que ce serait pas mal de faire des nouvelles chansons, dans toutes les langues qu'ils aiment, avec des nouveaux sons, et d'autres anciens, des paroles nouvelles mais qui parlent toujours de ce qu'ils ont dans les tripes, et de la joie !

Alors, parmi tous ces nouveaux morceaux, il en ont choisi 4, et ils ont fait un 4 titres avec. (et ouais...) Et comme pour les Barbarins le mot solidarité n'est pas juste un étendard qui sert une fois par an pour rallier des gens à sa cause, ils ont décidé que 100% des recettes serait versées à Lino qui prend bientôt sa retraite, hélas, et une retraite de musicien, ça ne doit pas peser bien lourd dans les caisses de l'état.

Alors, ce 4 titres ?

Et bien, il commence par "La soif du mal", titre bien rock mais festif, aux accents OrsonWellesiens (enfin pour ça, j'hallucine peut-être). Une chanson chouette sur laquelle je ne trouve pas grand-chose à dire. Ensuite, on écoute avec délectation "Take Care", une chanson en anglais à la douce mélancolie, grâce aux passages au violon, à la voix rauque de Delfino, aux choeurs répétitifs, à l'énumération de mots qui me fait penser un peu à "Versus" d' Ez3kiel. Et puis, on remet "Take Care". (c'est mon conseil) Suis "Vorrei", une chanson au rythme langoureux chantée en italien par un Sergio Zamparo à la classe ineffable. La musique suggère une histoire de signora bien intrigante, il suffirait de savoir parler en italien... Et enfin, arrive "Le Vieux Monde" un titre complètement barbarinesque, porté par la voix qui claque de Delfino, des bruitages en ritournelle, des sonorités rondes, d'autres exotiques...

Une conclusion ? Vivement l'album !