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Critique d'album

Kasabian


Kasabian


(09/11/2004 - RCA/BMG - Pop-électro-rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Club Foot / 2- Processed Beats / 3- Reason is Treason / 4- I.D. / 5- L.S.F. (Lost Souls Forever) / 6- Running Battle / 7- Test Transmission / 8- Cutt Off / 9- Butcher Blues / 10- U Boat
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
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Maxime, le 30/04/2005
( mots)

Quant on est un jeune branleur, fils de prolo, en Angleterre il n'y a que deux choses à faire mis à part pinter tous les soirs et se battre dans la rue à coups de "fôckofff" : faire du foot ou de la pop. Les Kasabian sont l'un des derniers nés de cette noble lignée de jeunes lads, élevés à la morgue et à la bière tiède. Ce groupe nous vient de Leicester (nord de l'île britannique) et, tout comme ses illustres prédécesseurs, adore le foot, les filles faciles et pense très sérieusement qu'il est la meilleure chose qui soit arrivée à la perfide Albion depuis les Beatles. Rien de nouveau sous le ciel pluvieux ? Détrompez-vous, car, pour faire vite, Kasabian est la transcription light et pop de la furie des Primal Scream. Oasis copulant avec Death in Vegas , The Verve besognant les Chemical Brothers voilà à quoi s'attendent nos esgourdes pour ce premier album détonnant.

Il y a en effet un fort relent de rave dans la musique des Kasabian, de toute cette ambiance techno qui avait explosé dans les années 90. Mais preuve qu'on est arrivé à une certaine maturité du mouvement, tout est ici soigneusement digéré et recraché de façon homogène. Le groupe jette un pont entre un ici (la pop anglaise) et un ailleurs (l'électro débridée), emblématisé par la pochette qui évoque aussi bien un supporter de la Lazio de Rome (le cliché originel) que le touareg paré à se rendre dans le désert. Kasabian joue en effet beaucoup sur la mise en place d'un mur de son massif constitué d'épaisses nappes sonores, propre au délire et à la raverie et ce, et c'est leur grand mérite, tout en gardant une solide armature pop. Du très bon boulot.

10 titres pour entrer dans la cour des grands, donc, avec son lot de singles pour ficher le gourdin à NME. Après un "Club Foot" inaugural, un peu trop troupier pour être honnête, c'est l'avalanche avec une première face d'album tout simplement énorme. Comment ne pas danser les bras en l'air sur "Processed Beats", rouler avec ses potes la nuit les phares éteints au son de "Reason is Treason", peloter une fille à une soirée au rythme des scansions filandreuses de "I.D." ? Puis arrive zeu gros tube, "Lost Souls Forever", la grande porte d'entrée dans l'univers Kasabian. Un précipité de ce que l'Angleterre nous a fourni de meilleur dans les années 90, de la britpop (la voix du chanteur fait songer à la gouaille teintée de mépris de Liam Gallagher) à l'électro, qu'elle soit planante ou Big Beat. Les ardeurs se calment un peu dans la seconde partie de l'album, un peu plus sage passée la surprise de la découverte. N'empêche, n'est pas n'importe qui celui qui peut torcher ce "Test Transmission" entêtant (une des perles de l'album) ou ce "Cutt Off" malsain.

Kasabian fait une apparition magistrale sur la scène pop déjà bien fournie avec une formule efficace et ô combien addictive. On attend alors d'eux les véritables hymnes qui sont à leur portée avec le charisme qui va avec (Oasis avait fait une entrée en matière autrement plus magnétique). Vite, vite, la suite !

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