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Critique d'album

Kaolin


Kaolin


(16/09/2010 - Wagram Music - - Genre : Rock)
Produit par

1- Le Geste / 2- On s'en va / 3- Bang Bang / 4- Crois moi / 5- Petite peste / 6- Tu m'emmerdes / 7- Plus rien / 8- C'est mieux comme ça / 9- Sans importance / 10- Cody / 11- Shanana / 12- Le monde court toujours / 13- Ce matin (bonus)
Note de 2/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Veuillez poser vos chaussures avant d'entrer .. "
Emilie, le 25/11/2010
( mots)

On entend rarement dire que le centre de la France est un puits à groupes pop/rock, et pourtant, outre Blankass, les Kaolin se creusent une place louable. Deux albums ont coulé avant de voir le groupe poser un gros pied dans les maisons françaises avec Mélanger les couleurs. Tout le monde se souvient du titre fleuri ''Partons vite'', qui reflétait une ambiance plutôt pop mignonne que rock gentil, bien que l'opus tirait clairement vers ce dernier. Renouveau total avec le quatrième album éponyme, qui exhibe les membres du groupe sur un ring de boxe en costard, loin des prés colorés et des bourgeons de pâquerettes où jadis ils posaient. Après la parution de Mélanger les couleurs, les Kaolin ont laissé décanter leur album, d'où a fusé Des ballons rouges, le projet solo de Guillaume Cantillon. Ils n'ont eu qu'à s'inspirer de ce qui restait, autrement dit l'essence du groupe, pour rebâtir un nouveau projet.

Comme pouvait le prédire la pochette, le groupe revient avec un air dandy séducteur à la basse bien présente et à la guitare anguleuse, comme sur ''Le Geste'' ou ''Bang Bang''. Mais l'ambiance permute assez vite, et ce tout le long des 13 titres. On imagine bien les membres déambuler un sourire en coin, le sourcil relevé au dessus d'un regard charmeur, le tout en remuant du mocassin. Et ce climat se confirme au fil des titres, dont certains frôlent la frontière du jazzy, exemple de ''On s'en va''. Face à cela, on retrouve une nouvelle ambiance rétro vintage, avec l'omniprésence d'un clavier redondant, faisant presque troquer le pantalon à pince pour un pattes d'eph' en velours. Ils préparent ce terrain avec ''Crois moi'', où la rythmique ne repose quasiment que sur les vagues du clavier, avant de débarquer sur ''Sans importance'', qui nous traine encore un peu plus vers ce décor fait de tapisserie moquette orange, oubliant presque leurs racines rock. ''C'est mieux comme ça'' joue aussi élégamment près de cette sphère pop vintage, alors que ''Shanana'' reprend doucement le virage de la pop rock moderne version anglais. On a tendance à perdre le fil sur ''Le monde court toujours'', qui se noie un peu sous des riffs sombres, alors que ''Cody'', morceau instrumental allant crescendo, tient en haleine pendant presque 7 minutes. Il rappelle par son jeu de cordes le thème de Ne le dis à personne, avant de monter dans l'électrique et dans la puissance, ce qui renvoie bien aux intentions rock ténébreux du groupe. On aime malgré tout la chanson décalée de non amour, ''Tu m'emmerdes'', plus près des déclarations de Oldelaf ou de Benabar, que celles de Gainsbourg à la ''Je t'aime moi non plus''.

On ne va pas dégoiser que le petit dernier est l'album de la maturité, d'une parce que cette expression n'est pas vraiment flatteuse, et de deux parce qu'ils n'étaient pas immatures jusqu'alors, mais disons que c'est l'opus du costard gris anthracite, à la doublure ambiancée rock. Ils n'ont pas peur de mettre des fenêtres en carton dans leur maison en argile, tout comme ils n'essaient plus de se convaincre eux même qu'ils baignent dans le rock français, comme peuvent le chanter Kinito – volonté que l'on pouvait sentir dans l'album précédent, où les guitares et batteries étaient peut être trop dans l'excès. Là, tout est beaucoup mieux taillé, propre et sérieux, et on apprécie la présence des cuivres et des claviers qui donnent une toute autre allure à la musique Kaolinienne. Prêts à entrer sur le ring ?

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