
Kaiser Chiefs
Employment
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1- Everyday I Love You Less and Less / 2- I Predict a Riot / 3- Modern Way / 4- Na Na Na Na Naa / 5- You Can Have It All / 6- Oh My God / 7- Born to Be a Dancer / 8- Saturday Night / 9- What Did I Ever Give You? / 10- Time Honoured Tradition / 11- Caroline, Yes / 12- Team Mate


Faire un album blindé de tubes potentiels est un talent rare. Avec Employement, les Kaiser Chiefs signait un premier opus qui se payait ce luxe. Pour un groupe sans vraie vélléité de succès, un peu à l'image de The Raconteurs, les anglais de Leeds ont frappé fort. Devenu depuis un des groupes incournable de la Brit-pop, les Kaiser Chiefs sortent un troisième album, l'occasion d'un retour là où tout a commencé.
Le talent des cinq anglais est assez simple, mais terriblement efficace. Après tout, comment résister à "Everyday I love you less and less", et "I predict a riot", deux premiers morceaux de l'album ? Un rythme sautillant, une mélodie basique, quelques choeurs à la Beach Boys, et le tour est joué. Le morceau vous reste dans la tête toute la journée, et pour les plus accros, vous met de bonne humeur. La Brit-pop revit, avec un groupe dont l'ambition était juste de faire danser les jeunes anglais.
Et autant dire qu'ils réussissent. Car outre les deux titres déjà cités, "Nananana", "Time Honoured tradition" ou les très seventies "Oh my god" et "Saturday night", avec leurs gros riffs de guitares, donnent clairement envie de se lever du canapé. Avec ses gros sabots, sans les arrangements d'un groupe comme Blur, Kaiser Chiefs impose ses "Ohohohoh", ses "Nananana" et autres onomatopées, n'évitant pas les foudres des plus intellectuels. Oui, Kaiser Chiefs n'aura sans doute pas le prix des paroles les plus fines, mais l'intérêt est ailleurs.
D'autant qu'au milieu de ces morceaux rythmés et dansants se cachent de jolies balades, même si le mot est peut être un peu doux pour qualifier ces moments où la mélodie prend simplement le pas sur la rythmique. "Modern Way", "You can have it all", "born to be a dancer", "What did I ever give you" ponctuent ainsi très judicieusement l'album, évitant l'overdose de sautillement et l'entorse à la cheville. Avec "Carolina Yes", référence au "Carolina No" des Beach Boys, Kaiser Chiefs conclue son Employment en douceur, saluant au passage l'une de ses inspirations. Ce premier album sera la quatrième meilleure vente de cette année-là en Angleterre. Et ce n'était qu'un début.