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Critique d'album

Jimi Hendrix


Live At Woodstock


(06/07/1999 - Experience Hendrix - Blues-Rock psyché - Genre : Rock)
Produit par

1- Introduction / 2- Message To Love / 3- Hear My Train A Comin' / 4- Spanish Castle Magic / 5- Red House / 6- Lover Man / 7- Foxy Lady / 8- Jam Back At The House / 1- Izabella / 2- Fire / 3- Voodoo Child (Slight Return) / 4- Star Spangled Banner / 5- Purple Haze / 6- Woodstock Improvisation / 7- Villanova Junction Blues / 8- Hey Joe
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"18 août 1969... Le plus grand guitariste du monde débarque à Woodstock !"
Jerome, le 20/02/2007
( mots)

Ah Woodstock... Ses kilomètres de mèches capillaires et ses valises de drogues en tout genre. Qui n'a jamais rêvé d'être suffisamment vieux pour se trouver dans l'état de New York ce mois d'août 1969 ? Dans cette zone classée sinistrée en cours de festival, dégoulinante de paix, de liberté et de fraternité...

Sommet du mouvement hippie et de l'anti-conformisme des années 60, la liste des acteurs du plus célèbre des regroupements de musique reste encore aujourd'hui impressionnante : Jeff Beck, Jefferson Airplane, Joan Baez, The Who, Grateful Dead... Même The Doors aurait du être de la partie si Jim Morrison n'était pas alors en procès pour atteinte à la pudeur. Mais le clou du spectacle résidait bien dans la venue du Voodoo Child, chargé de porter le coup de grâce devant un parterre de près de 500 000 spectateurs - dont la majorité ne payèrent pas les 18$ d'entrée de l'époque. De ce concert devant clôturer l'évènement (Hendrix était programmé le dimanche soir à minuit) ne restera qu'une cerise sur le gâteau pour les plus courageux. La faute à la forte affluence et à un cruel manque d'organisation, obligeant Jimi Hendrix et ses acolytes à patienter toute la nuit pour ne monter sur scène que le lendemain au petit matin, devant ce qu'il restait du public c'est à dire quelque 30 000 personnes.

Et contrairement à l'annonce du speaker, ce n'est pas l'Experience qui va fouler les planches. Fatigué de son précédent groupe, Jimi présente pour la première fois en public The Band Of Gypsies, ou le Gypsy Suns & Rainbows (au choix), élargissant au passage le nombre de musicien en ajoutant deux percussionnistes et un guitariste. Le groupe, musicalement parlant, ne se connaît pas, les musiciens ne sont pas en place et la fatigue ajoutée à un son calamiteux n'arrange pas les choses. Le début du concert s'en ressent. Sans pour autant sombrer dans la décadence, les morceaux d'anthologie tels que "Red House", "Spanish Castle Magic" ou encore "Foxy Lady" sont poussifs, maladroits... Limite approximatifs. De quoi décevoir les quelques inconditionnels ayant passé la nuit entre la boue et les ordures.

"Vous pouvez partir si vous devez y aller, on fait juste du jam, c'est tout. Et si vous restez, vous pouvez applaudir." Hendrix n'est pas dupe, il se rend bien compte qu'il est très loin de son potentiel. Mais alors que tout le monde pensait que le show allait se terminer comme il avait commencé, le gaucher de Seattle lâche les chevaux, laisse libre cours à sa Strat et met de côté ses musiciens, incapables de le suivre convenablement. Le concert peut alors réellement débuter. Et c'est l'arrivée de "Voodoo Child (Slight Return)" qui servira de détonateur, amorçant un virage radical qui plongera Jimi dans ce qu'il sait faire de mieux : jouer avec ses tripes. La reprise de l'hymne d'une Amérique enlisée dans la guerre du Vietnam avec "Star Spangled Banner" signera l'évènement marquant du festival, même si Hendrix se refusera toujours à l'idée même d'un message politique. Suivront, enchaînées, une version de "Purple Haze" démente et une des meilleures improvisations scéniques jamais réalisées par le maître. C'est sûr, ce matin, il fallait vraiment rester jusqu'au bout... Et pour le traditionnel rappel, le Gypsy Suns & Rainbows se lancera dans un bon blues des familles avec "Villanova Junction Blues" glissant petit à petit sur le traditionnel "Hey Joe". Que du bonheur !

Alors, avec un concert aussi mythique - quoique plutôt moyen dans le fond - comment se fait-il que les maisons de disques ne soient pas capables de nous le faire revivre dans son intégralité ? Chaque nouvelle version diffère légèrement des autres, possédant quelques minutes ou quelques titres en plus... Jusqu'à quand vont-elles continuer de dépouiller la mémoire hendrixienne sous couvert de l'inédit ? Pas moins de cinq enregistrements audio (et vidéo) existent déjà. Sans compter la multitude de versions pirates qui, finalement, sont souvent bien plus représentatives de cette matinée d'août 1969. Les fans savent déjà où chercher. Pour les autres... A bon entendeur...

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