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Critique d'album

Jake Bugg


Shangri La


(18/11/2013 - Mercury - Indie rock - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- There's a Beast and We All Feed It / 2- Slumville Sunrise / 3- What Doesn't Kill You / 4- Me and You / 5- Messed Up Kids / 6- A Song About Love / 7- All Your Reasons / 8- Kingpin / 9- Kitchen Table / 10- Pine Trees / 11- Simple Pleasures / 12- Storm Passes Away
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un album inégal mais attachant. Jake Bugg invoque les maîtres sans complexes."
Paul C, le 01/02/2014
( mots)

Jake Bugg est un artiste old school. Prolo, prolifique et pas trop exigeant, c’est un fier spécimen juvénile des auteurs-compositeurs british. Après un premier opus publié à l’aune de ses 17 ans qui avait enchanté la critique et le public anglais, il récidive un an plus tard avec un second album enregistré au détour d’une visite à Rick Rubin. Le célèbre producteur californien a la mission de donner un peu de coffre aux compositions sans pour autant changer une recette qui fonctionne. Sans être exceptionnel, son premier album comportait quelques joyaux qui ont de l’éclat encore aujourd’hui. Il avait le charme des disques réalisés dans l’urgence de peur que le buzz ne faiblisse. Avec Shangri La, Jake Bugg expérimente avec malice les joies d’une production au couteau : solos de guitares bien sentis, guitares funky placées au bon endroit et arrangements divers qui donnent corps aux balades rock.

Les meilleurs titres sont ceux où l’incroyable voix de Jake Bugg sort de sa zone de confort.  S’il joue encore de son accent improbable et part à nouveau dans des envolées aigües, il arrive sur ce disque à écorcher son timbre avec conviction sur des chansons plus énergiques. Le travail vocal est saisissant sur "Simple Pleasure", brillant essai de power pop où son chant couvre toute la palette des émotions. Tout en maîtrise, le jeune Anglais arrive à alterner le phrasé le plus rythmé et les refrains haut-perchés sur "Slumville Sunrise", single parfait aux riffs acérés.

Sans aucuns complexes, le natif de Nottingham se frotte à ses maîtres avec un résultat inégal. Rock laid back à la rythmique appuyée, "All Your Reasons" fait furieusement penser aux compositions de Neil Young période After the Gold Rush. De construction ambitieuse, le titre est assez long pour enfin rendre justice au jeu de guitare de Jake Bugg."What doesn’t kill you" serait parfaitement assumé par les Arctic Monkeys des premiers albums avec sa rythmique frénétique et ses solos de guitare en gamme pentatonique."Kingpin" est une leçon de composition de classic rock énergique que le jeune Anglais paraît donner aux encore plus jeunes Strypes, qu’il ne manque jamais d’égratigner en interview en bon héritier de la britpop et de ses célèbres clashs. C’est avec une voix de crooner country que Bugg conclut son album avec un "Storm passes away" que Johnny Cash n’aurait pas renié. "Kitchen Table", titre à la Nick Drake riche en claviers jazzy, est une merveille de songwriting folk. Intonations poétiques, sens multiples et arrangements au service de la progression dramatique, tous les ingrédients d’une grande chanson sont réunis. Histoire de séparation d’un mec qui en a vu, elle démontre qu’en plus d’une voix, Jake Bugg sait aussi se servir de sa plume quand il le souhaite.

Car c’est sur les textes que l’album trouve ses limites. Servies par des mélodies plutôt bien senties, "Pine Tree" ou "Me and You" souffrent de paroles franchement bâclées. Deux couplets écrits à la va vite viennent compléter un refrain répété en boucle et l'affaire est dans le sac. C’est d’autant plus regrettable sur "Messed Up Kids" qui s’ouvre comme un nouveau Frankie and Johnny mais s’arrête au deuxième couplet sans creuser davantage un filon d’écriture prometteur.

On peut dorénavant l’affirmer sans crainte, il est certain que Jake Bugg a le talent nécessaire à la réalisation d’un grand album qui marque une génération. Shangri La n’est pas encore de ceux-là mais s’en rapproche sérieusement.

Avis de première écoute
Note de 2/5
Pas beaucoup de personnalité là-dedans, un coup folk, un coup Britpop. C'est séduisant mais un poil racoleur (donc un peu honteux).
Avis de première écoute
Note de 4/5
Un disque bluffant, entre ambiances folk américaines et fougue anglaise. Jake Bugg, 19 ans. Chapeau.
Avis de première écoute
Note de 3/5
Un bon album, mi rock, mi folk, bien anglais, avec une voix intéressante et quelques bons riffs. A suivre.
Avis de première écoute
Note de 4/5
Du bon neuf avec du bon vieux. Jake Bugg parvient à nous présenter un très bon album de rock folk, à ranger tout proche des albums de Dylan.
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