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Critique d'album

Isobel Campbell & Mark Lanegan


Hawk


(23/08/2010 - Cooperative Music - Pop-Folk - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- We Die And See Beauty Reign / 2- You Won't Let Me Down Again / 3- Snake Song / 4- Come Undone / 5- No Place To Fall / 6- Get Behind Me / 7- Time Of The Season / 8- Hawk / 9- Sunrise / 10- To Hell & Back Again / 11- Cool Water / 12- Eyes Of Green / 13- Lately
Note de 4/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Le duo dissémine quelques perles dans un album globalement ennuyeux."
Amelie, le 04/10/2011
( mots)

A l'instar des supergroupes, les duos ou collaborations entre un musicien talentueux au CV bien rempli et une jolie chanteuse à la voix cristalline se multiplient. Pour assurer un bel emballage à leur filet de voix (et à leur crédibilité auprès des critiques), Scarlett Johansson, Charlotte Gainsbourg et bien d'autres prêtent leur notoriété (et leurs pages dans les magazines féminins) aux garçons les plus en vue de la scène musicale en espérant qu'ils transorment leur futur album en carosse lancée à toute allure vers les sommets des charts. Entre la frêle Isobel Campbell et le ténébreux Mark Lanegan, l'équation est un peu plus élaborée. En effet, c'est la demoiselle qui s'attelle à la composition et monsieur est ici plus souvent la muse que le pygmalion. Leur collaboration s'enracine dans le temps, puisque Hawk est leur troisième album en commun, 4 ans après Ballad Of The Broken Seas et Sunday At Devil Dirt.

L'alchimie entre la belle et la bête semble pourtant s'étioler dans cet album composé de 13 titres qui sonne comme un vieux couple. Tous les ingrédients d'une production réussie sont pourtant présents : deux belles voix, deux caractères, de bons musiciens, une production léchée alliée à des arrangements classieux et une réelle envie de bien faire. Mais la lassitude et le manque d'inspiration prennent quasiment toujours le dessus. On sent bien que le duo, à trop vouloir s'accrocher, s'est enlisé dans une médiocrité sans chercher à prendre de risques par rapport à leurs précédents opus ("Cool Water") et va même jusqu'à tomber dans la facilité ("Sunrise"). Le chant uniquement à deux voix ne transmet aucune émotion ("Lately", "Eyes Of Green", "No Place To Fall"). Et comme tout mariage trop consummé, la lassitude s'est installée. Les titres sont linéaires et on en vient à souhaiter que ça se finisse vite. Si le divorce n'est pas prononcé, on sent cependant l'envie d'aller voir ailleurs poindre son nez. L'album retrouve ainsi un regain d'intérêt quand le duo flirte avec Portishead ("Come Undone") ou des sonorités plus garage ("Get Behind Me").

Toutefois, le couple musical, à bout de souffle, parvient à sauver son histoire à bout de bras grâce à trois titres sublimes qui à eux seuls valent bien qu'on ne les condamne pas. "Snake Song", bien qu'un peu long, séduit par sa lourdeur, sa rythmique sortie du bayou et ses envolées de guitare slide. "To Hell And Back Again" est une ultime danse de séduction d'Isobel Campbell qui prouve qu'elle y croit encore. Une berceuse sussurée à l'oreille de sa moitiée endormie un soir de dispute. La pièce maîtresse de l'album fait la part belle à Mark Lanegan et est titrée ironiquement "You Won't Let Me Down Again". La voix incroyablement rauque du crooner est parfaitement accompagnée des soupirs de la belle pour se rejoindre lors des refrains, avec un beau solo de guitare, d'ailleurs trop rares sur cet album. Finalement, la mécanique qui sauvera l'association entre la belle et la bête est la même que pour un couple. Isobel Campbell, trop castratrice et omniprésente doit s'effacer un peu pour laisser éclater la personnalité de Lanegan.

Avec ses longueurs, ses tentatives maladroite et ses accès d'ennui, Hawk est la parfaite allégorie d'un couple qui bat de l'aile. Et heureusement, comme pour le mariage, le salut peut arriver lorsque les protagonistes se remettent en cause et tentent de se surprendre. Toutefois, on a surtout hâte que chacun retrouve son célibat et aille se frotter à de nouvelles influences, comme semble le faire Mark Lanegan avec son projet plus que prometteur avec Alain Johannes.

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