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Critique d'album

Hydra


Hydra


(00/08/1974 - - Rock sudiste - Genre : Rock)
Produit par

1- Glitter Queen / 2- Keep You Around / 3- It's So Hard / 4- Going Down / 5- Feel a Pain / 6- Good Time Man / 7- Let Me Down Easy / 8- Warp 16 / 9- If You Care To Survive / 10- Miriam
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Les 12 travaux sudistes"
François, le 16/01/2025
( mots)

En 1973, Lynyrd Skynyrd avait pris la tête d’un renouvellement du rock sudiste. Mais en Géorgie, principalement autour de Macon, les groupes de l’État ou ceux attirés par l’ébullition du lieu, préféraient suivre un chemin plus fidèle à celui tracé par les Allman Brothers. Grinderswitch, Marshall Tucker Band ou Wet Willie rendaient toujours hommage au blues et à la country, avec des relents jazz et évidemment rock, mais refusaient d’être aussi saturés qu’en Floride. Dans la région d’Atlanta par contre, jusqu’alors représentée par Atlanta Rhythm Section et Mose Jones, Hydra était en train de suivre un chemin plus floridien, après une longue gestation depuis la fin des années 1960, quand Steve Pace et Spencer Kirkpatrick, rapidement rejoints par Wayne Bruce, se produisaient sous divers noms (Noah Mayflower, Osmosis) pour rendre hommage à la British Invasion ou au proto-hard-rock des 60’s. 


Plus électrique, Hydra vise d’abord une signature chez Sounds of the South, aux côtés de Lynyrd Skynyrd, mais un jeu de relation leur fait finalement choisir Capricorn, au moment où il s’affirme comme une première partie de choix pour les Allman Brothers, ZZ Top, Lynyrd Skynyrd, mais aussi pour d’autres formations américaines en dehors du rock sudiste (Grand Funk, Styx, Kansas, Aerosmith) ou britanniques (Deep Purple, T Rex).


Assumer ces concerts est d’autant plus aisé pour le combo qu’il proposait davantage que du rock sudiste, même si c’est bien ce genre qu’on entend, dans une version musclée, sur "If You Care To Survive", "Good Time Man" et "Going Down", avec des accents blues et une guitare slide, voire des plans à la "Johnny B. Goode". Sur ces morceaux, Hydra s’apparente en effet à une sorte de pré-Molly Hatchet. Les racines rudistes sont également sensibles sur les soli et sur certaines lignes de chant de "Glitter Queen", un solide morceau d’ouverture Hard-rock’n’roll aux cuivres un peu malheureux dont la présence fut dictée par choix du producteur.


Mais Hydra est avant tout un groupe de Hard-rock : "Let Me Down Easy" est un excellent titre du genre, où les guitares élégamment harmonisées sonnent à la façon de Wishbone Ash et, s’il semble un peu plus dixie, "It's So Hard" use aussi des twin-guitars et certaines mélodies de chant renvoient à Kansas. Après son introduction épique, "Keep You Around" passe du boogie rock cadencé au rock saturé à la Free – et il devient presque jazzy lors du solo. Plus encore, le surprenant (et brillant) "Warp 16" devance les années 1980 (et ce dans le bon sens du terme) par sa force et ses idées mélodiques. Même le slow "Feel A Pain", assez kitsch au-delà de quelques belles interventions harmoniques aux guitares (et de son final magistral dans une accélération typiquement sudiste), aurait très bien pu être composé de l’autre côté de l’Atlantique. Par ailleurs, n’attendez pas d’hymne sudiste au moment de savourer le très bon "Miriam" qui, bien que long de plus de sept minutes, déploie de sublimes arpèges zeppelin-iens (il y a du "Stairway to Heaven" et du "Baby I’m Gonna Leave You") en contraste avec plusieurs montées en puissance – il est vrai que la cavalerie finale sonne plus southern rock que jamais.


Amateurs de rock sudiste en manque d’originalité, ce premier album d’Hydra est fait pour vous – et au-delà, les amateurs de hard-rock 70s ne devraient pas être déçus voire même, surpris.


À écouter : "Miriam", "Warp 16", "Going Down"

Commentaires
FrancoisAR, le 17/01/2025 à 13:25
Je reconnais la préférer à pas mal de pochettes du même collectif. Mais le bon goût et moi...
DanielAR, le 16/01/2025 à 19:05
Très anecdotiquement (et très subjectivement), je pense que nous tenons ici une des pires pochettes d'Hipgnosis. Ceux qui craignent aujourd'hui l'IA ne se rendent pas toujours compte de la souffrance de leurs ancêtres dont les yeux étaient exposés à des œuvres humaines de cet acabit. Mais il ne faut pas juger un album à sa couverture et l'opus méritait vraiment d'être réhabilité. Chouette !