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Critique d'album

Holy Two


Invisible Matters


(25/05/2018 - ColdFame Records - Electro Pop - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Prelude / 2- Festin / 3- Misunderstood / 4- Play This Part / 5- Only Love / 6- Drop Out / 7- Chaos / 8- Chalk Farm / 9- Undercover Girls / 10- When You Fall / 11- Free The Devil / 12- Orage / 13- All My Friends Are Gone
Note de /5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"L'invisible n'a jamais eu autant de matière"
Clément, le 03/09/2018
( mots)

Prenons un moment pour parler d’une sortie indépendante passée relativement inaperçue cette année, à savoir Invisible Matters, le premier album du duo Holy Two. Un disque que votre serviteur attendait vraiment au tournant. Un disque que l’on attendait pop et direct… alors qu’en fait pas du tout. Mais alors bonne ou mauvaise surprise ? Pour en avoir la réponse vous pouvez au choix regarder la vidéo ci-dessous ou alors en lire le résumé plus bas.


Vous souvenez-vous de Last Train ? Ces 4 chevaliers alsaciens que l’on proclamait sauveurs d’une facette oubliée du rock en France, et qui ont façonné leur succès de leurs petites mimines en fondant leur propre label et agence de booking : Cold Fame Records. Label ayant pour groupe “flagship” les 4 jeunes rockers de Mulhouse ainsi qu’un duo à la pop électro ensorcelante : Holy Two.

 Après des morceaux rencontrant un certain succès comme "Undercover Girls" ou encore "Face It", nous nous attendions à une galette reprenant un style similaire et aux accents pops très prononcés. C’est en fait un versant totalement différent du genre auquel nous aurons droit. Car il s’agit bien de pop ici mais d’une pop sombre et obscure qui surprend certes, mais n’en reste pas moins intéressante. Comme le dit si bien Elodie pour décrire sa propre progéniture : « Invisible Matters ce sont 13 titres résolument obscurs, mais toujours teintés d'espoir et surtout d'énormément d’amour. » Le duo cherche clairement à s’éloigner d’une musique “Fast food” et à creuser une certaine complexité dans ses morceaux qui, de par leurs textes, sont particulièrement introspectifs.

 A lui tout seul, le titre en dit long: Invisible Matters. Le duo lyonnais cherche à explorer ce qu’il appelle la matière invisible sous toutes ses formes. Aussi bien sur le plan matériel qu’émotionnel et spirituel. Une importance que l’on retrouve dans le double sens de ce nom puisque Invisible Matters signifie également : “l’invisible est important”. Et de la part des deux architectes que sont Hadrien et Elodie, ça prend tout son sens. Tout au long de ce disque on ressent cette interrogation sur soi-même, sur ses propres sentiments, sur le monde qui nous entoure et même sur le divin.

 En témoigne le titre “Prelude” qui démarre tel une introduction à une messe avec cette ambiance et cet écho très cérémonials. C’est encore plus flagrant sur “Orage”, l’un des rares titres en français du groupe. Nous pourrons également parler de “Festin”, second et dernier titre francophone du duo qui avait ouvert les hostilités avec son clip faisant référence direct au film Grave. Une production franco-belge  de la catégorie “film de genre” dans un style horrifique et gore qui avait grandement fait parler d'elle l’année dernière. Une référence directe et voulue qui a d’autant plus de sens si l’on considère la place de cet album dans le paysage musical actuelle. Quelque part, Invisible Matters revendique une position similaire à celle qu’à eu Grave dans le 7ème art. Celle d’une production indépendante et avant tout “différente” des autres qui s’assume à 200%.

 Le duo va d’ailleurs jusqu’à s’essayer à l’exercice d’un morceau inspiré par le progressif: “Chaos”. Et quoi de plus opposé à la Pop “fast food” que le mouvement musical que l’on dit initié par King Crimson en 69 ? “Mais alors cet album doit être en incohérence totale avec la discographie du groupe!” me direz-vous. Pas vraiment... Ce côté sombre centré sur l’amour existait déjà auparavant sur les premiers essais du duo. C’était déjà un peu le cas sur le morceau “Orchid” mais ça l’était aussi et surtout sur le titre “Rush” et son magnifique clip sous forme de déclaration d’amour à l’humanité. 

 Bref, Invisible Matters ce sont 13 titres qui s’enchaînent de manière cohérente et qui mélangent habilement la pop, l’électro, le hip-hop et le R’n’B. A l’exception peut-être de “Undercover Girls”, titre du groupe ayant eu le plus de succès auparavant et qui a été inclus à la galette. Un titre efficace mais qui n’avait pas forcément sa place sur le disque. Un défaut qui reste très léger tant le titre est accessible et qui se fait malgré tout vite oublier par le reste du disque. Disque que vous n'apprécierez peut-être pas à la première écoute mais prenez le temps de le jouer une deuxième, puis une troisième voire une quatrième fois. Chaque écoute permet de se plonger davantage dans cet univers qui se révèle vite assez passionnant. Peut-être que vous n’aimerez toujours pas, mais au pire, vous aurez découvert quelque chose de nouveau. N’est-ce pas la raison même pour laquelle vous lisez cet article ? 

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