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Critique d'album

Hawkwind


Hall of the Mountain Grill


(06/09/1974 - United Artists - Space Rock - Genre : Rock)
Produit par Roy Thomas Baker

1- The Psychedelic Warlords (Disappear in Smoke) / 2- Wind of Change / 3- D-Rider / 4- Web Weaver / 5- You'd Better Believe It / 6- Hall of the Mountain Grill / 7- Lost Johnny / 8- Goat Willow / 9- Paradox
Note de 5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Progression spatiale"
François, le 31/03/2024
( mots)

En apesanteur dans l’espace infini depuis 1969, le vaisseau amiral Hawkwind décide, en 1974, de progresser dans son voyage interstellaire et de se poser aux abords du Hall of the Mountain Grill. Il faut entendre progresser dans le sens de (rock) progressif, comme en témoigne la référence (déjà un peu éculée) à la musique savante dans son intitulé qui reprend le titre d’un acte de Peer Gynt d’Edvard Grieg (le "Mountain King" transformé en "Moutain Grill" en hommage à un bouge londonien). Car Hall of the Mountain Grill est une transition bien affirmée vers un registre un peu plus progressif et alambiqué, là où le groupe se maintenait jusqu’alors dans son orientation purement space-rock. Si l’équipage reste presque le même, l’arrivée du nouveau claviériste (et violoniste) Simon House, issu d’High Tide, participe fortement à cette évolution – et le musicien sera en place pour le reste de la décennie.


C’est pourquoi "The Psychedelic Warlords (Disappear in Smoke)" peut être écouté comme une sorte d’adieu à la scène psyché dont le space-rock est une des dernières évolutions : ses chefs de guerre disparaissent "en fumée" au son d’une musique spatiale et d’un titre immédiatement intronisé au rang d’incontournable de leur répertoire. Le riff saturé et répétitif, en parfait écho à "Master of the Universe", se marie déjà à quelques évolutions : les nappes et les lignes de basse sont plus travaillées, le saxophone jazzy hurle sans contrainte, même l’illusion d’un mantra sonore se maintient en fin de titre. Par un fondu maîtrisé, le morceau glisse sur un appel au changement éthéré, "Wind of Change", qui vaut pour ses lignes magnifiques au violon qui illustrent un tournant progressif, qui s’affirme aussi sur la petite pièce synthétique et pastorale, "Goat Willow", et sur l’instrumental mystérieux dominé par le piano, "Hall of the Mountain Grill". Plus loin, "You’d Better Believe It" reprend d’ailleurs la structure de "The Psychedelic Warlords (Disappear in Smoke)", si ce n’est que le violon remplace le saxophone dans un registre country et que le hurlement de Lemmy apporte une plus-value incommensurable.


Si l’on parle d’évolution progressive, il s’agit surtout d’une plus grande attention portée à la structure des compositions les plus longues, qui donnent moins l’impression d’être une longue transe un peu saturée. De même, les titres les plus courts gagnent en efficacité. Gorgé de sonorités analogiques cosmiques, "D-Rider" commence en douceur avec un riff léger et marque la volonté d’être plus direct, de composer un morceau en bonne et due forme et pas seulement un trip cosmique. De même, "Lost Johnny" est un titre rock lancinant, malgré quelques touches spatiales, dansant et groovy (le chant de Lemmy demeure imparable) et, dans un autre registre (plus hard-rock et mélancolique) "Paradox" brille jusqu’à sa trainée finale qui renoue avec le spacerock progressif. Quant aux traces folks, présentes depuis les débuts du groupe, elles ne subsistent que sur "Web Weaver".


Hall of the Mountain Grill est donc un opus plus construit et (relativement) moins planant, soit par des morceaux plus efficaces et mélodieux, soit par des pièces demeurant spacerock tout en étant plus structuré, ce qui les rapproche du rock progressif. C’est en cela qu’il s’agit d’une transition dont l’aboutissement aura lieu l’année suivante avec l’immense Warrior on the Edge of Time.


À écouter : "The Psychedelic Warlords (Disappear in Smoke)", "Wind of Change", "Lost Johnny"

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