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Critique d'album

Grobschnitt


Grobschnitt


(00/04/1972 - - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Entre Heavy-prog', folk, space-rock et latin-jazz, une autre vision du rock progressif allemand"
François, le 15/05/2022
( mots)

Quand on associe rock progressif et Allemagne, on pense assez rapidement au Krautrock, scène hautement créative et expérimentale, entre psychédélisme déclinant, jazz, musique électronique et musique concrète. Il est indubitable que cette scène fut la plus originale et la plus dynamique du territoire, mais ce serait oublier l’existence de formations dans l’ensemble des sous-genres des musiques progressives, de symphonique (Eloy, Novalis …) au folk (Hoelderlin …) en passant par le Heavy-prog’ (Birth Control).


Il y a même des groupes qui empruntèrent l’ensemble des chemins possibles, au sein d’un seul album ou de leur discographie : la richesse et la diversité du répertoire de Grobschnitt sont là pour en témoigner.


Formé à Hagen, Grobschnitt dérive de la scène psychédélique locale (The Crew) et adopte les évolutions esthétiques qui marquent le début des années 1970. Son univers gagnera en substance avec le développement d’une scénographie travaillée, donnant au combo une belle réputation en Allemagne de l’ouest (surtout avec "Solar Music" en 1974), mais on comprend déjà l’ambition de produire un projet artistique d’ampleur à travers l’utilisation de pseudonymes : Eroc à la batterie et à l’électronique, Felix aux percussions, Lupo à la guitare, Bär à la flûte et à la basse, Quecksilber aux claviers, Wildschwein au chant et à la guitare.


Leur premier album, sobrement intitulé par le nom du groupe, sort en 1972 et ne recule devant aucune audace, puisque deux grandes pièces massives dominent l’opus. Malgré son introduction et ses chœurs très Krautrock, "Symphony" ouvre le bal sur une ligne assez Heavy où la guitare a toute sa place, avec des lignes rythmiques (et mélodiques parfois) tirées de chez Santana, tandis que la partie centrale, plus calme, est clairement symphonique, menant sur un final épique et un peu space-rock, à la guitare. De son côté, "Sun Trip" est une première incarnation de l’héliotropisme de Grobschnitt, à la fois plus expérimental (la narration en allemand est incroyable, la partie "Battlefield" très minimaliste et renforcée de bruits de combat), plus planant (on pourrait croire à du Eloy avant l’heure), mais maintient sa direction assez hard-rock notamment dans le dernier mouvement "New Era". Certes, la construction est parfois un peu abrupte et de nombreux passages sont encore très classic-rock (et sans grande originalité), mais il s’agit là d’un premier essai.


Deux morceaux plus brefs servent d’intermèdes, "Travelling" qui bascule d’une première partie Heavy et sombre à une seconde encore une fois latin-jazz, et "Wonderful Music", très belle pièce folk avec sa flûte et ses réminiscences Renaissance dans ses mélodies.


Tout curieux de la scène progressive en général et germanique en particulier ne peut pas négliger Grobschnitt qui, dès son premier album, offre une autre perspective sur le prog’ teuton au-delà du Krautrock. Malgré ses limites, après tout inhérentes à de nombreux "premiers albums", celui-ci s’avère d’un intérêt certain, annonçant les grandes heures futures.


A écouter : "Symphony", "Wonderful Music"

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