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Critique d'album

Green Day


Awesome As Fuck


(22/03/2011 - Reprise Records - Punk Rock - Genre : Ska / Punk)
Produit par

1- 21st Century Breakdown / 2- Know Your Enemy / 3- Eat Jesus Nowhere / 4- Holiday / 5- !Viva La Gloria! / 6- Cigarettes And Valentines / 7- Burnout / 8- Going To Pasalacqua / 9- J.A.R. / 10- Who Wrote Holden Caulfield? / 11- Geek Stink Breath / 12- When I Come Around / 13- She / 14- 21 Guns / 15- American Idiot / 16- Wake Me Up When September Ends / 17- Good Riddance (Time Of Tour Life)
Note de 3/5
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Note de 1.5/5 pour cet album
"Aussi génial que la baise, vraiment?"
Pierre D, le 16/05/2011
( mots)

Difficile de capter l'utilité de la publication d'un album live en 2011. Le marché du disque s'est effondré et les revenus des musiciens passent par les concerts de plus en plus fréquentés. À partir de là, pourquoi acheter un disque compilant des titres captés ici et là sur le globe (Angleterre, Irlande, Texas, Japon...) ? On y entend le public qui chante (faux), ça donne une idée de l'ambiance survoltée mais ça empiète surtout sur la musique. On y entend aussi Billie Joe Armstrong qui s'égosille, harangue la foule, mais nous qui sommes derrière notre chaîne hi-fi, ben on ne se voit pas trop lui répondre. Quant au bassiste, au batteur et au deuxième guitariste (jamais éclairé lors des concerts même quand il prend les solos), ils pourraient être remplacés par des machines qu'on ne le saurait pas, puisqu'on n'y est pas, au concert.

Même en admettant que les albums live servent à quelque chose, ce Awesome As Fuck reste mauvais. En effet la setlist dresse un constat cruel sur la carrière artistique de Green Day. Tout d'abord, elle sonne comme un désaveu vis-à-vis de 21st Century Breakdown. On aurait pu penser que ce live qui paraît 6 ans après Bullet In A Bible (dernier live du groupe) servirait à sa promotion et qu'un concept album en trois actes (!) fournirait assez de matériel pour remplir un disque live entrecoupé de titres plus anciens mais seuls 6 morceaux en sont extraits. Et quels morceaux ! Ces chansons récentes tiennent difficilement la comparaison avec celles des années 90. Les titres extraits de American Idiot et 21st Century Breakdown se partagent entre trois catégories. Il y a d'abord les brûlots simplistes et racoleurs (“Know Your Enemy”) et quel intérêt y a-t-il à booster en live des morceaux qui n'en ont pas besoin puisqu'ils sont dès le départ taillés pour les stades tant au niveau de la composition que du son ? On trouve ensuite des pièces à tiroirs beaucoup trop alambiquées pour les capacités du groupe et qui ne tiennent pas debout tout en se prenant très au sérieux (“East Jesus Nowhere”). Et pour finir des chansons acoustiques plus larmoyantes que du mauvais Oasis (“Wake Me Up When September Ends”). Rien de très enthousiasmant en somme, d'autant qu'avec ce son très “rock de stades” qui efface toute nuance, l'uniformité de l'ensemble saute aux oreilles. Face à ça les titres plus anciens passent pour ce qu'ils sont : d'authentiques perles punk pop (“When I Come Around”, “J.A.R.”) qui rappellent qu'à une époque Armstrong avait les cheveux bleus et des piercings plein la figure, le batteur Tré Cool semblait s'être pris un baobab sur la tête et le bassiste Mike Dirnt n'avait pas encore développé sa dégaine de Billy Idol californien avec rictus de débile léger en prime. Ils étaient de jeunes morveux, leurs chansons parlaient aux adolescents et tout cela paraissait très sincère.

Aujourd'hui Green Day est parfaitement résumé par cette setlist déséquilibrée qui met en lumière l'absence de pertinence artistique du groupe. Comme pointé dans la chronique de l'album 21st Century Breakdown, se maquiller les yeux avec du khôl et jouer les jeunes hommes en colère à près de 40 ans est aussi pathétique que ça en a l'air. Chanter “I'm not growing up, I'm just burning out” à cet âge l'est aussi. Ces paroles extraites de “Burnout” paraissent d'autant plus ridicules dans la bouche de Billie Joe Armstrong que la majorité du public actuel de Green Day n'a jamais dû entendre cette chanson écrite quand les membres du groupe étaient à peine plus âgés que le public en question. Alors d'accord, on a peut-être tort de jouer les cyniques mais l'opportunisme du groupe depuis sa renaissance médiatique (à défaut d'artistique) en 2004 nous y pousserait presque. Cela dit, on veut bien comprendre que ce soit difficile de vieillir et que le statut actuel du groupe soit très confortable pour ses membres, et leurs banquiers.

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