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Critique d'album

Gong


Radio Gnome Invisible Part 2: Angel's Egg


(00/12/1973 - Virgin - Space Rock Progressif - Genre : Rock)
Produit par

Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"En duplex depuis la Planète Gong"
François, le 11/06/2023
( mots)

Zéro (le héros) s’envole pour la planète Gong, un voyage interstellaire nécessaire à l’accomplissement de son destin, la découverte de l’orgasme pur et absolu, au cours duquel il sera amené à rencontrer des personnages hauts en couleur tels les Lutins à tête de pot ou les mystiques Octave Doctors.


Cette épopée cosmique appelait à une petite évolution stylistique pour coller aux ambiances sidérales et au-delà de l’économie de l’album composé de titres nombreux et parfois courts, cela signifie une présence plus affirmée des claviers et des expériences de Tim Blake. Ainsi, le décollage a lieu sur  "Other Side of the Sky" qui nous place en apesanteur à l’aide d’une musique électronique proche du Krautrock : l’univers et les étoiles s’expriment à travers quelques notes de saxophone, des voix pleines d’écho, avant de finir sur une deuxième partie plus chaloupée et jazzy. Par la suite, les petites transitions permettent à Blake d’organiser le récit, que ce soit sur "Castle in the Clouds" ou en duo avec la flûte orientale cosmique sur "Flute Salad".


La touche canterburyenne demeure très présente et s’approche parfois de l’esthétique de Zappa, en témoigne le très bon "Sold to the Highest Buddha", où la mélodie pop au chant s’accorde à une musique se situant entre rock et jazz (le final est même complétement inscrit dans ce genre), qui n’hésite pas à adopter quelques bizarreries zappaiennes. Dans une moindre mesure, "Eat That Phone Book Coda" s’inscrit dans cette même veine. Le chef-d’œuvre de l’album, "I Never Glid Before", adopte une façon de chanter et des plans de saxophones à nouveau marqués par l’esprit de Canterbury ; Steve Hillage s’y adonne à quelques belles envolées pleines de modestie. Le guitariste n’est pas le seul à mettre en avant ses talents et il faudrait noter la qualité de jeu de Pierre Moerlen aux percussions : maîtrise des plans jazzy, démonstrations remarquables sur "Percolations" ou "Love Is How U Make It" (pour le marimba et la seconde partie du morceau absolument virtuose).


Comme une synthèse des différentes approches du groupe sur Angel’s Egg, la suite "Oily Way / Outer Temple / Inner Temple" associe, après son duo flûte/guitare, l’orchestration ou les plans jazzy heurtés à la Zappa avec des envolées électroniques qui permettent de nous faire contempler les mystères du temple.


Comme ils transcendent les frontières, les musiciens de Gong ne se plient à aucune barrière et n’hésitent pas à passer de l’antienne à boire accompagnée d’un piano désaccordé ("Giving My Luv To You"), à la chanson pop évanescente ("Selene"), et même à la valse aux paroles prononcées dans un français érotique, sensuellement bercée par quelques arpèges orientaux ou planants ("Prostitute Poem").


Avec ce voyage, la prophétie peut enfin se réaliser : il ne reste qu’à suivre l’arc-en-ciel pour que le nouvel âge de joie.


À écouter : "Sold to the Highest Buddha", "Prostitute Poem", "Oily Way / Outer Temple / Inner Temple", "I Never Glid Before"

Commentaires
DjangoNero, le 12/06/2023 à 07:45
Pour ceux qui aiment cette période de Gong, un très beau témoignage en concert est sorti il y a peu : Live At Longlaville. Une particularité : on y retrouve Laurie Allan derrière les fûts, au jeu plus aérien que Moerlen.