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Critique d'album

Effi Briest


Rhizomes


(11/05/2010 - Sacred Bones - Post-Punk - Genre : Rock)
Produit par

1- Rhizomes / 2- Long Shadow / 3- Cousins / 4- New Quicksand / 5- X / 6- Mirror Rim / 7- Nights / 8- Wodwoman / 9- Shards
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le revival post-punk plus vrai que nature. "
Kevin, le 25/06/2010
( mots)

Effi Briest, c'est six femmes de Brooklyn qui semblent avoir dégusté et digéré ce que le post-punk et le krautrock ont fait de mieux en quarante ans. Leur premier album Rhizomes sort – et c'est un gage de qualité – sur le label Sacred Bones qui collectionne les réussites dans le domaine. Mais il aurait très bien pu voir le jour vingt ou trente ans dans le passé, tant aujourd'hui, en 2010, il prend la forme d'un ragoût mûri dans les marmites d'influences telles que celles d'Amon-Düül ou d'Echo And The Bunnymen. Cet amalgame temporel est d'autant plus accentué par la voix so seventies de Kelsey Barrett. Qu'elle se ballade entre les mélodies en caquetant ou qu'elle minimise sa voix pour n'en laisser que murmures sibyllins comme dans "Long Shadow", la chanteuse s'impose comme une digne héritière de Siouxsie ou Nico. 

Les neuf titres se suivent aisément et, sans se copier, conservent une véritable identité : un son puissant, sombre et doucement expérimental. "Cousins" par exemple s'en va déterrer les vétérans allemands de Can en y injectant cris hystériques et effets de guitares ectoplasmiques du plus bel effet. Tous les styles des années disco (à part le disco, d'ailleurs) sont représentés et assaisonnés de la voix de Kelsey, de la pop gothique de "New Quicksand" au trip space-rock de "Nights", Effi Briest propose un catalogue, voire un musée de l'underground musical. 

Il n'y a pour ainsi dire aucune fausse note dans cet album. L'instrumental "X" ou le tribal "Wodwoman" ne sont pas aussi captivants que les meilleurs titres de l'album, mais ils se laissent savourer sur ce chemin étrange qu'est Rhizomes. On retiendra pour la postérité le rock hanté de "Mirror Rim" porté par une basse bondissante et des arpèges de guitare ciselés, ou le post-punk labyrinthique de "Rhizomes". Aucune fausse note pour un album convaincant, un premier jet dans le rétroviseur pour Effi Briest qui saura ravir tous les nostalgiques du kraut et d'une certaine idée de la new wave. Un album qui s'adresse toutefois à une niche précise de mélomanes, et qui peinera sans doute à trouver un public large. Mais, et c'est un autre gage de qualité, les écoutes bonifient substantiellement les titres diffus et torturés d'Effi Briest, preuve que la musique est bonne, et quand la musique est bonne, elle est bonne pour tout un chacun.
 
 

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