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Critique d'album

Def Leppard


On Through the Night


(14/03/1980 - Vertigo - Hard FM - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Rock Brigade / 2- Hello America / 3- Sorrow Is a Woman / 4- It Could Be You / 5- Satellite / 6- When the Walls Came Tumbling Down / 7- Wasted / 8- Rocks Off / 9- It Don't Matter / 10- Answer to the Master / 11- Overture
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Sorti un peu avant Iron Maiden ou Wheels of Steel, peut-être le premier grand album de la NWOBHM"
François, le 06/12/2022
( mots)

La diversité qui sévit au sein de la N.W.O.B.H.M. entraîne de longs débats sur l’appartenance ou non de certains groupes à cette catégorie, quand bien même ceux-ci commencèrent leur activité au début des années 1980 et s’adonnèrent au Heavy Metal dans son acceptation large. On citera Girl, trop glam, ou encore White Spirit, trop ancré dans les 1970’s. Mais il existe un cas d’école qui agite les esprits par-dessus tous les autres, Def Leppard.


Le succès international du combo de Sheffield et sa gloire dans la postérité expliquent l’importance de la question qu’il soulève, à savoir s’ils font partie ou non de cette nouvelle vague. Leur exclusion vient d’abord du groupe lui-même, complétement hostile à cette association malgré les dates concordantes – les interviews récoltées par Popoff à ce sujet sont éloquentes. Ils se tournent rapidement vers le public américain qui, de toute façon, avait bien mieux reçu leur second opus (High’n’Dry, 1981) que le public britannique, et modèlent leur musique en ce sens. En effet, c’est également musicalement que Def Leppard s’éloigne rapidement de la N.W.O.B.H.M. – du moins beaucoup plus rapidement que la plupart des autres groupes – en se dirigeant précocement vers un Heavy FM, aguicheur et américanisé.


Pourtant, le succès de leur premier EP, trois fois réédité entre 1979 et 1980, les place parmi les premières formations du genre à connaître un véritable écho. Le public, qui a pu les découvrir en première partie d’AC/DC, de même que les critiques de Sounds, ne s’y trompent pas : il s’agit bien d’un des groupes les plus talentueux de la scène qui est en train d’émerger, aux côtés d’Iron Maiden ou de Saxon. L’appui d’un label solide (Vertigo) permit également cet essor immédiat, avant même qu’ils ne soient repérés par un producteur très qualifié, Robert Lange (mais ce sera après ce premier opus).


Tout est donc prêt pour qu’en mars 1980, leur premier album intitulé On Through the Night jouisse d’un accueil favorable. Il faut tout de même mettre en avant les qualités musicales intrinsèques de l’album pour justifier la popularité de Def Leppard, surtout du point de vue de la N.W.O.B.H.M. naissante : la simplicité directe d’un "Rock Brigade" est imparable, la puissance d’un "Wasted" qui empêche toute hésitation sur la place du groupe au sein de la nouvelle vague, ou encore le faux-live survolté "Rocks Of".


De plus, le jeu de guitare absolument bluffant est digne d’éloges, notamment sur l’ensemble des interventions solistes de "Sorrow Is a Woman", aussi variées que sublimes, ou le côté guitar-hero à la Van Halen sur "Answer to the Master". En outre, une vraie finesse dans la composition est à souligner, parfois de façon subtile (le contraste obtenu par le très beau pont arpégée sur "Satellite"), ou de bout en bout sur le long, épique et presque progressif "Overture", que Triumph n’aurait pas renié. Sur ce titre final, on entend également des références à Thin Lizzy à travers l’usage des twin-guitars, preuve de racines affirmées et multiples pour un groupe qui avait commencé par faire des reprises ; on évoquera ainsi Budgie ou Foghat sur "It Don’t Matter", ou Aerosmith sur le véloce et robuste "It Could Be You", véritable dialogue entre les Etats-Unis et l’Angleterre.


Venons-en au point d’achoppement et avouons qu’en effet, l’ambition transatlantique, du moins les aspérités plus FM, sont déjà présentes chez Def Leppard. On ne résiste pas à la faciliter d’évoquer le bien nommé "Hello America" avec ses chœurs et ses claviers sur les refrains, les arpèges un peu cotonneux de "Sorrow Is a Woman" ou encore le kitsch à la saveur du Clan des Siciliens de "When the Walls Came Tumbling Down".


Def Leppard décollera rapidement pour les Etats-Unis pour accompagner Ted Nugent, Pat Travers ou AC/DC dont le manager repérera d’emblée le potentiel de la jeune pousse. La suite de l’histoire, avec des albums jugés plus impersonnels et surtout très aguicheurs, sera marquée du sceau de MTV et de l’Oncle Sam. C’est un tournant plus rapide et plus fructueux par rapport au reste de la scène qui finira par suivre, souvent vainement, le même virage esthétique à partir de 1982/1983.


A écouter : "Rock Brigade", "Wasted", "Overture"

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Commentaires
FrancoisAR, le 29/12/2022 à 07:38
Je n'aurais pas mieux dit @Sébastien
Sebastien, le 27/12/2022 à 17:04
Def Leppard est, avec Iron Maiden et Saxon, le groupe de la nwobhm qui s'en est le mieux sorti, malgré (ou grâce à) un virage FM qui ne me plaît pas beaucoup.