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Critique d'album

Bloc Party


Intimacy


(09/10/2008 - Witchita - Rock wave - Genre : Rock)
Produit par

1- Ares / 2- Mercury / 3- Halo / 4- Biko / 5- Trojan Horse / 6- Signs / 7- One Month Off / 8- Zephyrus / 9- Better Than Heaven / 10- Ion Square
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Un album où l'électro vient transcender le rock. Inspiré, surprenant, éclatant."
Elise, le 24/09/2009
( mots)

Aujourd'hui, un nouvel album d'électro-rock en provenance d'Angleterre arrive trois fois par mois. Tout le monde ou presque s'y est mis, parfois de manière surprenante (le dernier single d'Editors, "Papillon") ou pas (Tonight de Franz Ferdinand). Mais en octobre 2008, lorsque Bloc Party sort Intimacy, la mode n'est pas encore installée, et le pari électro du groupe d'Essex a l'attrait de la nouveauté. D'autant que les quatre garçons signent là leur troisième album, celui qui semble toujours marquer un tournant, célébrer un renouveau, ou marquer le début de la fin... Pari gagnant, Intimacy est un petit bijou du genre, blindé de mélodies rock impeccables et d'airs électro terriblement dansants. D'autant que ce choix apparaît comme une évolution logique. Si les arrangements d'A Weekend In The City n'étaient pas clairement marqué du sceau électro, on sentait bien à l'écoute d'"Hunting For Witches" ou de "Song For Clay" que les bidouillages sonores tentaient de plus en plus Kele Okereke. A la sortie d'Intimacy, le doute n'est plus possible, Bloc Party veut faire danser les foules tout en gardant son identité. Pari risqué.

Et dès l'ouverture de l'album avec "Ares", le ton est donné. Kele Okereke "want(s) to declare a war" et danser sur le chant des sirènes, rien que ça. On est alors rassuré, les textes ont toujours la même cohérence surréaliste, ce mélange de profondeur et de non-sens qui en font tout l'intérêt. Le rythme est haché, le chant électronisé, et les guitares saturées, une belle claque dans la figure de trois minutes. Et si l'on espérait s'en remettre pendant le titre suivant, raté, "Mercury" démarre également sur les chapeaux de roues. Titre presque rapé par Okereke, il offre une belle démonstration de ce que peut offrir un rock tenu par un petit mix électro. A la fois répétitif et évolutif, "Mercury" est une explosion sonore assez magistrale.

Après ces deux titres d'ouverture, on a quand même l'impression que Bloc Party a délaissé le rock qui a forgé Silent Alarm. Mais arrive l'intro rageuse d'"Halo", morceau où s'applique l'efficacité simple d'une bonne mélodie associée à un rythme saccadé. On retrouvera cette ambiance tendue et ce sentiment d'urgence au détour de "Trojan Horse", de l'éclatant "One Month Off", ou du superbe "Talons". Mais le groupe n'a pas délaissé dans son aventure électro ces balades planantes qui rythmaient parfaitement les deux premiers albums. Successeurs de "Plans" et "Where is Home", le superbe "Biko" et l'émouvant "Signs" assurent un île de sérénité dans cet océan déchaîné. Souffle alors "Zephyrus", héritier direct de "The Prayer" avec lequel l'intro semble se confondre. Un morceau où l'on reconnaît la rythmique typique de Bloc Party, à la fois vibrante et dansante.

La version originale d'Intimacy se clôt sur "Ion Square", long morceau qui déploie progressivement toute sa profondeur. Pour les veinards en possession de l'édition collector, trois titres bonus viennent s'ajouter. Deux sont depuis devenus des classiques, le tube électro "Flux", exemple de ce que l'on peut faire quand on conjugue le talent des textes à l'imparable efficacité du son, et l'excellent "Your Visits Are Getting Shorter", qui met au défi de ne pas sautiller sur place dès l'ouverture.

Avec Intimacy, Bloc Party réussit haut-la-main l'épreuve du troisième album. Le groupe prouve sa capacité à évoluer,et à s'inspirer des sons modernes tout en gardant son identité propre. Surprenant et envoûtant, cet album fût l'une des meilleures surprises de 2008, et prouve que Bloc Party n'est pas prêt de se répéter.

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