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Critique d'album

Blackfield


IV


(26/08/2013 - Kscope - Rock lyrique Wilsonien - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Pills / 2- Springtime / 3- X-Ray (featuring Vincent Cavanagh) / 4- Sense Of Insanity / 5- Firefly (featuring Brett Anderson) / 6- The Only Fool is Me (featuring Jonathan Donahue) / 7- Jupiter / 8- Kissed By The Devil / 9- Lost Souls / 10- Faking / 11- After The Rain
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Même sans Steven Wilson, Blackfield soigne son héritage."
Nicolas, le 06/11/2013
( mots)

Si on peut au moins reconnaître un mérite à Aviv Geffen cette fois-ci, c’est de ne pas avoir cherché à noyer le poisson. Dès le début des sessions d’enregistrement du quatrième album de Blackfield, la situation a été officiellement clarifiée : Steven Wilson n’a pas participé du tout à l’élaboration du disque. Il reste présent en tant que chanteur, musicien additionnel et mixeur, mais ça ne va pas plus loin, et c’est désormais l'israélien qui se retrouve seul à la barre du navire. On est loin de la communication opaque qui a entouré Welcome To My DNA et de la déception éprouvée face à la quasi-défection du chantre du progressif moderne. C’est un fait, Wilson a laissé (transitoirement ?) tomber ce projet pop rock qui a pourtant donné naissance à deux magnifiques albums. C’est donc sans grande conviction que l’on s’est lancé dans l’écoute de ce IV qui, par son patronyme, laissait pourtant espérer un retour à l’esprit d’origine du duo.


Et dans les faits, c’est une belle surprise qui nous est offerte ici. Dès la découverte de "Pills", on retrouve ce qui avait fait le sel de I et II, cette verve pop subrepticement mélancolique et pourtant empreinte d’une chaleur et d’un optimisme si éloignés des compositions sombres de Wilson. Le morceau ne parvient pas complètement à égaler les "Hello", "Once", "End of the World" et autres "Blackfield", mais l’esprit demeure, et "Pills", tout comme "Faking" ou encore le très beau "Jupiter" magnifié par la voix fragile de Steven Wilson, n’ont pas à rougir face à l’héritage blackfieldien et recréent avec un vrai bonheur ces chants en choeurs portés par une guitare pop et un orchestre humblement lyrique. Les deux versants de Blackfield perdurent en 2013 : si "Springtime" officie dans une solarité sensible et naïve, "Kissed By The Devil" sait se faire plus ambivalent, plus aigre, malgré un pont contemplatif du plus bel effet. Les bizarreries initiées par Geffen sur Welcome To My DNA ont largement régressé, et si certaines fautes de goût demeurent ("Sense of Insanity" qui se trouve embarqué dans un tempo trop alerte malgré une intro prometteuse), les nouveautés initiées ne choquent pas, en témoigne un "After The Rain" électro très plaisant et apaisant. A l’écoute de IV, on comprend que Geffen ait fait des pieds et des mains pour tirer la couverture à lui et refuser que le projet ne sombre corps et biens : même si Wilson n’a rien composé, on sent que le petit rockeur de Tel Aviv a voulu respecter son héritage et faire honneur au grand manitou du progressif. Sur ce point, le pari est gagné.


Et puis il y a les invités, preuve que Blackfield semble être parvenu à se faire un nom et à toucher une scène qui s’élargit au delà du simple horizon prog. Le cas de Vince Cavannagh est à mettre à part, puisque Anathema se cale en plein dans la mouvance Kscope, mais que dire, que dire si ce n’est que "X-Ray" est vraiment un petit bijou ? On ne répétera jamais suffisamment à quel point ce chanteur est prodigieux, et il le prouve encore ici sur une vache de mélodie placide à vous retourner les tripes. Quant au reste, les essais de Brett Andresson (Suede), pugnace et revêche avec "Firefly", et de Jonathan Donahue (Mercury Rev), trop effacé avec "The Only Fool Is Me", ne parviennent pas à se hisser au niveau des prestations des autres chanteurs. Malgré tout, si ces interventions restent intéressantes, elles cassent sensiblement l’homogénéité de l’album et nous font presque regretter que Geffen et Wilson n’aient pas chanté sur tout le disque.


Au final, IV est sans conteste une bonne surprise qui redore le blason de Blackfield et surtout d’Aviv Geffen. Même si on ne départira pas d’une certaine impression d’opportunisme de la part de l’israélien, puisque c’est le nom de Steven Wilson, désormais hors course, qui incarne l’essentiel de l’engouement autour du duo, Geffen montre au moins qu’il respecte ce projet et qu’il ne se contente pas de thésauriser paresseusement sur le succès de son compère. Rendez-vous est donc pris pour un très probable V en espérant, pourquoi pas, une implication renouvelée de la part du binoclard chevelu, et un nouveau chef d’oeuvre.


 


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