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Critique d'album

Billions of Comrades


Grain


(03/12/2013 - Black Basset Records - post punk elektronica - Genre : Autres)
Produit par

1- Altars / 2- Rails / 3- Bruta / 4- Harders / 5- Squadra / 6- Robots / 7- Keone / 8- Panda / 9- PLKTS
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un premier album sursautant et réjouissant"
Mathilde, le 02/12/2013
( mots)

"Avoir un grain" : expression désuète venant d’une vague unité de mesure utilisée par les bijoutiers et qui qualifie aujourd’hui quelqu’un d’un peu fou. S’il est délectable parfois (ou souvent) d’employer des expressions de l’ancien temps pour s’exprimer, il est aussi conseillé en matière de musique rock de s’intéresser régulièrement aux artistes un peu barrés (tout comme leurs accords. Hoho). Parce que c’est de là que jaillit l’impromptu, et les bonnes surprises qui vont avec. De ce point de vue là il n’est plus à prouver que la Belgique est un sacré vivier de découvertes. Tremplins, concours, nos voisins sont, comparés à nous, du genre efficaces quand il s’agit d’encourager de jeunes groupes, valoriser des gamins qui ont choisi l’option répètes entre copains comme matière extra scolaire.

Grain, c’est aussi le titre du premier album des Billions of Comrades, ce groupe vainqueur du dernier concours Circuit et qui a aussi fait la première partie des talentueux Electric Electric ou de Peter Kernel. Ces camarades venus de Bruxelles n’ont pas froid aux yeux quand il s’agit de mixer les sons synthétiques ou organiques. Leur son est brut, sans détours et démarre tel un hymne désespéré d’outre-tombe avec le premier morceau "Altars", qui sonne autant post punk cockney que math rock asymétrique. Chœurs glauques, voix de ténor à la Robert Smith (voire aux plus anecdotiques Wombats), le titre bombarde d’emblée. "Rails" ne dément pas cette énergie acérée avec ici des nappes de synthés hypnotiques (grâce à l'engin Tenori-on) qui illumineront d’un clair obscur tout le reste de l’opus.


Les noms des morceaux sont aussi courts que leur contenu expéditif, la rythmique est tantôt tribale ("Harders"), tantôt désarticulée ("Squadra") mais toujours massive à l’instar des français Shiko Shiko. La mise en orbite est confirmée avec le titre  spatial-sans-gravité "Robots", c’est comme si les Billions of Comrades mettaient en morceaux leur morceaux pour les reconstituer en boucles entêtantes et réjouissantes avec superpositions policées/polissées de sons. Comme si une sorte de formule mathématique venue d’ailleurs gouvernait leur musique. Foufous certes mais pas complètement fous, le quatuor belge est "super akward" -comme le clame "Keone" aux multiples ruptures percussion-ales- mais toujours cohérent. Du Bloc Party piqueté d’un groove sursautant façon Perils Of Peneloppes (belges eux aussi).


Billion of Comrades est un groupe truffé de surprises, un vrai calendrier de l’avent –c’est pile la période- où l'on ne sait jamais trop ce qu’on va trouver derrière la petite fenêtre en carton. Ce qui est sûr, c’est que le 3 décembre, on pourra découvrir leur brillant album Grain, au sein du label Black Basset Records. Au cas où l'on en doutait encore, la Belgique peut être royale à bien des égards.

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