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Critique d'album

B R Oad Way


Gang plank


(26/10/2009 - 6am - Electro Rock Hip-hop - Genre : Autres)
Produit par

1- Absurdity / 2- Milder weather / 3- Gang plank / 4- Nobody says anything anymore / 5- Origamic / 6- Cunning Tricky Stunts / 7- Double-deckers
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Gang Plank transcende avec ambition la fusion de l'indus et des violons"
Geoffrey, le 11/03/2010
( mots)

La fusion apporte son lot de surprises et de créations sonores dont on cherchera encore le nom pendant quelques décennies avant de s’arrêter sur un mot à rallonge formé de plusieurs entités musicales. La presse spécialisée avait déjà classé The John Venture, association musicale le temps d’un album des stéphanois Angil et B R Oad Way, dans la catégorie Pop-folk-hip-hop-électro. Ici, les quatre de B R Oad Way sortent leur deuxième album en leur nom, Gang Plank, tout aussi tarabiscoté, sous la forme d’un projet musical ambitieux et séduisant, confrontant le fourre-tout indus du groupe avec les violons du Quatuor Pli.

Mais à l’opposé d’une confrontation, c’est une harmonie qui se joue sur cet album. Une flopée de sons qui marient admirablement les deux formations ligériennes. Un peu de violons, un peu de guitares, des sonorités métalliques, voici les ingrédients simples d’une recette efficace appliquée dès la longue introduction du premier titre "Absurdity". Une mise en abîme impressionnante par tout ce qu’elle exprime de noirceur. Les violons du quatuor improvisateur virevoltent, agressent par leur dissonance puis s’accordent avec les interprétations maîtrisées de B R Oad Way. Une sorte de grand-écart sonore captivant qui introduit la voix presque caverneuse de Fabb, rajoutant un ton punk aux ambiances post-rock dignes du Battlefield d’Ez3kiel. Mais lorsque le groupe lorgne du côté de l’électro-pop ("Gang Plank", "Origamic"), c’est The Notwist qui est visé. De bonnes références, donc, qui illustrent parfaitement ce Gang Plank navigant entre des plages atmosphériques puissantes et une pop plus classique, mais très bien relevée par les cordes frottées du Quatuor Pli.

Car le Quatuor Pli permettra qu’on ne passe pas à côté de ce disque, bien plus que s'ils n’avaient pas été là. Quelques fois même, on se prendra à être déçu de la tournure de certains morceaux, essoufflés par leur transe introductive souvent réussie, qui fait craindre à une descente aussi rapide que violente, à la manière d’un "Origamic", où le bordel sonore devient presque inaudible, entre un synthé racheté d’occasion à Jean-Michel Jarre et les improvisations du quatuor à cordes. Une certaine inégalité dans la composition, où les violons s’élongent comme sur "Nobody says anything anymore", "Double-Deckers", ou encore sur la magnifique introduction de "Gang Plank", afin de donner tout le relief nécessaire à l’auditeur pour être touché et transporté comme il se doit dans l’ambiance brumeuse d’une mélancolie électronique voisine de l’univers de Sigur Rós

C’est cette capacité à s’adresser au cerveau plutôt qu’aux oreilles qui rend Gang Plank presque indispensable à celui qui aime la noirceur des dissonances mélodiques. Un disque cérébral qui réfute la simple qualification de pop, pourtant assumée par le groupe lui-même, pour une composition souvent aux confins de plusieurs genres proches du rock, de l’électronique et du hip-hop. Une originalité et une réussite pour ce projet qui doit énormément à une ambition qui n’aura pas du tout été vaine.

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