Airbourne
Runnin' Wild
Produit par Bob Marlette
1- Stand Up for Rock 'n' Roll / 2- Runnin' Wild / 3- Too Much, Too Young, Too Fast / 4- Diamond in the Rough / 5- Fat City / 6- Blackjack / 7- What's Eatin' You / 8- Girls in Black / 9- Cheap Wine & Cheaper Women / 10- Heartbreaker / 11- Hellfire
Chers lecteurs, bonsoir ! Bienvenue pour notre petite devinette du jour. Si je vous dis Australie, hard-rock, frères... Vous pensez à qui ? Oui, oui ? AC/DC me souffle t-on sur la droite ? Et non ma bonne dame, il fallait bien sûr répondre "Airbourne", groupe emmené par Joel O'Keeffe (chant et guitare) et son frangin Ryan (batterie) et qui a profité de l'année 2008 pour sortir une petite bombe dans le monde viril et tatoué du bon gros rock qui tâche. Comment ça, ça marche aussi pour les frères Young et leur Black Ice !?! C'est possible, mais c'est mon jeu et je fais ce que je veux ! Et en même temps, si vous préférez miser sur une bande de vieux croulants que sur un combo de jeunes fringants et bien sous tous rapports, c'est votre problème.
Et pour tous ceux qui n'auraient pas encore eu l'occasion de faire craquer leurs cervicales sur ce nouveau phénomène, autant profiter d'un début d'année 2009 manquant fortement de créativité musicale pour se replonger dans ce qui continue de faire grésiller nos tympans en attendant une reprise des activités. Car une fois passées les premières secondes de "Stand Up For Rock'n'Roll", impossible de faire ralentir la machine. Ni de faire marche arrière. Ces petits gars ont tellement tout compris au binz qu'il semble difficile de croire qu'ils n'en sont qu'à leur première mise en boîte, pour autant qu'on laisse de côté leur premier EP Ready To Rock devenu quasi-introuvable. Voix braillarde juste ce qu'il faut, refrains calibrés pile-poil pour être tous époumonés joyeusement en chœur, rythmes plus binaires que ça tu meurs, solos version pentatonique passe-partout, un peu de sexe et beaucoup d'alcool ("C'mon drink your beer and drink your wine, let's have a goodtime") et le tour est joué. Il n'y a plus qu'à se laisser aller au milieu des hymnes rock purs et durs ("Too Much, Too Young, Too Fast", "Blackjack") et des quelques morceaux hard-boogies bien vicelards composant ce Runnin' Wild ("What's Eatin' You", "Heartbreaker") pour se retrouver le nez dans le pare-chocs, les dents prenant le frais avec de la poussière du bien nommé Gibson plein les naseaux.
Avec un peu de recul, on se dit que ça a dû sacrément flipper chez les cadors du genre encore en vie. Une telle galette pondue par une bande de blanc-becs atteignant à peine le centenaire à eux quatre, on comprend pourquoi Rose Tattoo préfère jeter l'éponge. Et si nos quatre rockeurs en herbe remettent le couvert plus rapidement que ce bon vieux Angus n'arrive à changer les cordes de sa SG, autant dire que c'est l'hospice assurée pour le reste de la troupe. Le conflit des générations... ça a quand même du bon des fois !