↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Aaron


Artificial Animals Riding On Neverland


(29/01/2007 - Discograph - - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Endless Song / 2- U-Turn (Lili) / 3- O-Song / 4- Mister K. / 5- Blow / 6- Beautiful Scar / 7- Strange Fruit / 8- Angel Dust / 9- War Flag / 10- Lost Highway / 11- Le Tunnel d'Or / 12- Little Love / 13- Last Night Thoughts
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (97 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 4.0/5 pour cet album
"C'est fort d'un single magnifique que nous arrive le premier album d'Aaron."
Louis, le 02/02/2007
( mots)

En septembre dernier sortait dans les salles obscures Je vais bien ne t'en fais pas, film plutôt réussi sur l'adolescence et la célebre crise censée l'accompagner. Hélas pour nos hormones, l'objet d'Albumrock n'étant pas de disserter sur la plastique de Mélanie Laurent, on devra se tourner vers l'autre révélation de ce film, le groupe Aaron qui réalise deux titres de la Bande Originale dont le titre phare "U-Turn" (Lili pour les amateurs). A peine sortis de leurs cinémas, les premiers spectateurs du film se précipitaient à la Fnac du coin se procurer le titre, le bouche-à-oreille marchant à plein, ce titre fut très vite la chanson la plus téléchargée de cette fin d'année 2006. Aaron, c'est un duo parisien composé de Simon Buret au micro et d'Olivier Coursier qui l'accompagne au piano ou à la guitare. Encore inconnu il y a peu, le groupe profite de l'incroyable succès de "U-Turn" qui les place désormais comme l'une des plus grosses révélations françaises de l'année. S'étant constitué une petite communauté de fans, il faut bien le dire à forte connotation féminine, qu'on pourra expliquer par les faux airs de Chris Martin du chanteur, l'attente autour de ce premier album est forte, une attente mêlée d'une certaine appréhension. Le risque évident étant que le titre principal cache un album bien pauvre qui se réfugierait derrière le succès de son single pour espérer écouler le plus de copies possibles. Le potentiel qu'Aaron à démontré laissait envisager de belles choses, Artificial Animals Riding On Nevermind vient les confirmer.

Si on se doutait, au vu de l'ambiance mélancolique de "U-Turn", qu'Aaron n'était pas un groupe respirant la joie et la bonne humeur, on ne soupçonnait pas une telle noirceur. Réussir à placer treize doses de cyanure dans un seul album, le tout sans la moindre chanson venant apporter un bout de ciel bleu, relève de la psychologie clinique. Mais là où le Placebo post an 2000 nous abreuve de dépressions pour emo-girls myspacées, Aaron réussit l'exploit de ne pas sombrer dans la facilité. Ici, pas de riffs téléphonés et finalement à part le single, les titres ne sont pas faits pour la radio, trop lents, trop dénudés pour espérer accrocher un matraquage en règle. On s'en félicitera car c'est bien à force de vouloir insérer des refrains tout faits à chacuns de leurs titres que Brian Molko et ses compagnons de promo ont bousillés leur image. Ce qui frappe dans Artificial Animals Riding On Nevermind c'est la justesse de chaque morceau, on n'a pas cette impression de remplissage qui accompagne souvent les premiers albums s'articulant autour d'un single unique. L'album forme un tout homogène, et c'est peut-être une de ses faiblesses, il manque de surprises, les titres s'enchaînent toujours sur un même ton et le rythme n'accélère que trop peu souvent, on notera quand même "Le Tunnel d'Or" seule chanson chantée en Français. Si on pourra donc leur reprocher ce manque d'audace on ne pourra que s'incliner devant la virtuosité que dégagent certaines chansons. "U-Turn" est un titre simple, sans ambages, l'efficacité de ce titre doit autant à la voix désabusée de Simon Buret qu'au piano qui l'accompagne, la chanson d'amour tant décriée retrouve ici ses lettres de noblesse. Mais cet album recèle bien d'autres petites perles, dans "Little Love" la voix de Simon Buret trouve définitivement un écho du côté de Coldplay , ou "Endless Song" qui ouvre l'album.

Evidemment certains trouveront à redire, le genre s'y prêtant facilement il est vrai, mais Aaron évite la bluette avec brio et montre que l'on peut chanter les péripéties de l'amour sans s'appeler Bruel ou Fabian. Bon, oui il manque des guitares et des filles à moitiés dénudées sentant bon le cambouis, mais Aaron n'envisageant pas de plaire aux fans de Stoner, le contrat est rempli. Il serait dommage de n'écouter que le single, tant Artificial Animals Riding On Nevermind pourrait bien apparaître comme le meilleur album français de cette année 2007, en tout cas la concurrence est prévenue. Et puis concernant les filles nues, si il y a encore des sceptiques, le clip de "U-Turn" figure sur le CD, Mélanie Laurent ne sent pas le cambouis mais on ne lui en tiendra pas rigeur...

Si vous aimez Artificial Animals Riding On Neverland, vous aimerez ...
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !