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La Route du Rock 2010


Marc, le 25/08/2010

Samedi 14 Août


Je suis englué dans un gros bouchon sous une pluie torrentielle, il flotte comme un air de soirée calamiteuse aux abords de la Route du Rock. Hélas ! Pendant ce temps Martina Topley-Bird a bien évidemment contenté les plus intrépides et les plus précautionneux vestimentairement parlant. Retardé par cet aléa breton, j'arrive enfin. La pluie vient de cesser mais il y a de la gadoue partout. Flip flaques flop ! Difficile de regarder droit devant soi dans ces conditions là, mais peu importe, The Hundred in the Hands est déjà sur scène. Ce duo from Brooklyn est emmené par un très joli brin de fille. Vêtue d'un perfecto et d'un slim noir, Eleanore Everdell a non seulement une belle voix claire mais elle a toujours le sourire et fait l'effort de parler en français. Elle a visiblement tout pour plaire et son compagnon, à la guitare acérée et aux machines, dans un registre exclusivement musical, est plutôt pas mal. Leur électro-pop un peu catchy mérite de mûrir et de prendre de l'ampleur avec l'expérience mais, d'ores et déjà, ils sont aptes à faire passer quelques bons moments. Sans en raffoler, le public a également apprécié. De quoi donner au moins l'envie d'écouter leur premier album qui ne sortira que le 20 septembre chez Warp.

La pluie est bel et bien partie. Elle ne reviendra pas. Foals est annoncé avec son nom en grand en fond de scène. Mais le tout petit chanteur-guitariste Yannis Philippakis et ses partenaires jouent d'entrée une musique trop particulière à mes oreilles. J'avoue, je ne suis pas fan. Ce sont certes de bons musiciens et je conçois que leurs morceaux puissent être emballants pour les jeunes filles en fleur mais leur électro-pop syncopée d'accès de guitares pour faire un peu plus indie-rock me laisse sans réaction. La voix du chanteur, bien trop pop anglaise, Oxford oblige, me fatigue rapidement. Foals est typiquement le groupe bristish qu'on aime ou pas. Je reste malgré tout et m'aperçois que beaucoup d'autres adorent, notamment les jeunes filles. Je succombe tout de même à "Spanish Sahara'. L'envie d'une oasis peut-être...


Mais à en croire l'affluence record de ce jour (11 000 spectateurs) et ce malgré le temps peu engageant, le plus grand nombre n'est venu que pour la grosse affiche de cette édition : Massive Attack. Avec eux, pas d'imprévu. Ils fêtent également leur vingt ans et un grand groupe ne peut proposer qu'un grand show. Avec un son énorme et une précision hors norme c'est évidemment le cas ce soir. J'ai le plaisir de voir et d'entendre enfin Martina Topley-Bird qui apparaît dès le deuxième morceau. Le chant de Robert Del Naja, alias 3 D, se marie aussi bien avec elle qu'avec celui du très grand et beaucoup plus sombre Daddy G. La légende jamaïcaine Horace Andy est aussi de la partie tout comme Deborah Miller. Toutes ces fortes voix permettent à chacun de vibrer auprès de l'un ou de l'autre, voire de tous. Il y a à écouter, à voir et à lire avec le fond de scène illuminé de leds. Des messages accompagnés de chiffres défilent pour nous faire mesurer la décadence politique et économique du monde actuel. La Grèce, la crise, la guerre ou l'immigration, et même Sarkozy, qui, à ses dépends, rencontre inévitablement un franc succès. Le public réagit au show mais il est aussi et surtout tenu par la puissance des grooves appuyés par deux batteries. Je suis également impressionné par le superbe son de guitare bien rageur envoyé lors de certains morceaux, où les plus récents ne pâtissent pas de la comparaison avec les plus anciens. Au final, le tripant-hop post-rock administré en grand et en beau a réellement la dimension qui porte son nom : Massive Attack.

Le goût du presque parfait me reste en tête et la boue me colle toujours aux baskets. Je ne peux décemment pas rester devant la hype Two Door Cinema Club qui me hérisse de suite les poils. D'autant plus que le retour s'annonce périlleux ! Pas sûr que la voiture veuille repartir en prenant un malin plaisir à s'embourber sur le plus éloigné des parkings... A suivre, d'autant que la dernière journée s'annonce aussi palpitante...
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