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Interview The Howling


Maxime, le 25/11/2006

Pas de leader !

- Dans vos compos, vous alternez le français et l’anglais. Sur quels critères choisissez-vous l’un ou l’autre pour une chanson ? Le français, c’est un problème quand on fait du rock ?


Julien : Beaucoup te diront oui. Moi, personnellement, je trouve que le français est une belle langue qui s’adapte très bien au rock si on sait la manier. C’est ce qu’on essaie de faire avec je l’espère des textes percutants. Les paroles en français, c’est un côté qu’on va davantage développer à l’avenir. Pour notre album, je pense que la moitié des textes sera en français. Le problème avec l’anglais, c’est que pas mal de gens passent à côté du texte, ce que je trouve dommage.

- On en est où avec l’album en préparation ?


Julien : Pour l’instant on est en contact avec plusieurs labels, mais comme on est au début du processus d’écriture et vu que Médéric et Thibault viennent d’intégrer le groupe très récemment, on s’attache plutôt à travailler notre set live. A priori, l’album ne devrait pas sortir avant fin 2007.

- Comment s’élabore une chanson dans The Howling ? Il y a songwriter attitré ?



Médéric : Y’a pas de leader ! (sourire)
Guillaume : Avant, on se basait vachement sur les répétitions. Quelqu’un amenait un riff et on bossait dessus, on jammait, en répét’ comme sur scène, on éliminait tout ce qui n’était pas bon pour arriver au résultat voulu. Les textes arrivaient bien après. Aujourd’hui, on travaille plus au niveau de l’enregistrement. On laisse chacun développer ses idées sur maquette avant des les proposer au groupe.
Thibault : Ca permet d’avoir une approche plus personnalisée dans la composition. Quand tu travailles en répét’, tu restes un peu prisonnier de la structure que tu as formé, tandis que maintenant, on peut s’ouvrir à des choses plus intéressantes, surtout qu’on a quatre compositeurs qui ont des influences vraiment différentes. Avec ce principe d’enregistrement, on peut travailler sur ces différentes sources d’inspiration, les empêcher de ses disperser, pour construire quelque chose de plus mature et de plus réfléchi.

- Et au niveau des textes ?


Thibault : C’est Julien qui s’y colle, tout seul.

- Il y avait deux titres acoustiques lors de votre concert à Mains d’œuvres. C’est une orientation qui sera maintenue pour le prochain album ?


Julien : Désormais, tous nos concerts seront intégralement en acoustique ! (rires)
Guillaume : C’est un sujet qui fâche !
Julien : Il y a une chanson qui a vraiment mis tout le monde d’accord, c’est "L’homme des plaines" (titre en guitare-voix intégralement joué par Julien lors du set).
Médéric : C’était l’instant Lucky Luke (rires)…
Julien : On essaie de créer des ambiances différentes dans un set. On a fait une centaine de concerts avec Guillaume, et un moment donné, j’ai éprouvé l’envie de reprendre mon souffle, de varier le type d’émotions qu’on véhicule, de proposer plusieurs palettes de chant. Il y aura peut-être un ou deux morceaux acoustiques sur le disque. Ce sera un album contrasté, avec des ambiances parfois très planantes, comme sur "Desert Song", des ambiances très directes, comme sur "Fin du jeu". On va peut-être ajouter des percussions, des cordes… Pour l’instant, tout reste très ouvert.
Thibault : Pour l’acoustique, ça dépend de ce que vient chercher le public.
Guillaume : C’est en rôdant la chanson sur scène qu’on voit si elle marche ou pas.

- Et le test a été concluant à Mains d’œuvres ?



Guillaume : Je trouve qu’on a perdu un peu de pêche. Après, ça reste mon point de vue...
Thibault : Pour une première fois, c’était pas si mal que ça, mais les concerts suivants étaient meilleurs. Tant qu’on progresse, il n’y a pas de soucis à se faire.
Julien : Pour les titres acoustiques, tu as toujours les pour et les contre. Tout groupe est exposé à un moment ou à un autre à la critique. L’essentiel est de bien se sentir dans son groupe. A un moment ou à un autre, ça se répercute sur le public.

- Vous avez fait quelques dates en Angleterre. Comment ça s’est passé là-bas ?


Guillaume : Le public était très sympa. Il m’a bien boosté alors que j’étais mort de peur. On a vraiment été bien accueillis. On y passé 6 jours, à dormir dans le camion, c’était vraiment un plan très roots. On a passé dans des lieux mythiques comme The Cavern à Liverpool. Je pense que le public était content, mais vu que je ne connais pas l’anglais…
Thibault : C’est pour ça que tu souriais quand on te balançait des "fuck you" ! (rires)
Guillaume : Ben moi, moi je croyais que ça voulais dire "génial" en anglais ! (rires)
Julien : Ce qui est cool avec Londres ou Liverpool, qui sont des capitales internationales du rock, davantage que Paris, c’est que le public est vraiment hétéroclite. Mais on a fait trop peu de dates là-bas pour tirer un bilan, à part que c’est très mal payé.
Guillaume : Ca c’est bien vrai ! (rires)
Julien : Quitte à tourner à l’étranger, je préfère aller en Allemagne ou en Belgique.

- Le débat entre création artistique et nouvelles technologies reste toujours aussi vif. On entend les déclarations des groupes qui ont déjà un label et un public mais on prête peu l’oreille aux jeunes groupes tels que vous. Votre sentiment ?


Julien : Il est clair que lorsqu’on fait un peu partie du milieu, on se rend vite compte que ce qui fait un groupe indé aujourd’hui, c’est certainement pas sa vente de disque mais ses tournées qui lui permettent d’avoir le statut d’intermittent. Je pense qu’aujourd’hui le disque est un objet que les gens aiment se procurer pour avoir la pochette, parce qu’ils sont collectionneurs, mais effectivement, c’est peut-être un truc qui va décliner de plus en plus jusqu’à devenir marginal, comme le vinyl. On peut le regretter, moi je suis assez attaché à quelque chose que l’on peut toucher. Mais un groupe comme le notre se doit d’explorer les nouveaux outils. MySpace permet de rencontrer toutes sortes de gens de tous horizons et permet d’accélérer les choses quand on sait s’en servir. Tourner le dos à ces technologies serait ridicule.
Guillaume : Ca serait se fermer des portes.
Julien : Mais bien sûr, je suppose que le rêve de tout musicien est d’avoir son disque chez lui, avec un bel artwork. Le disque sera réservé aux fans de musique. Aujourd’hui, on est dans une société où on consomme des disques comme des paquets de lessive. Tu mets ton titre dans ton i-pod, et tu balances tout en randomisation…
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