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Interview Paperback Freud


Leny, le 04/02/2013
Alors que la France finit tout juste de digérer foie gras, huîtres de Marennes-Oléron et autres chapons de Bresse, le groupe de hard-rock Paperback Freud remet le couvert pour mettre vos foies encore imbibés d'alcool à rude épreuve avec son 3e album, savamment nommé Hard Rock City. Ces cinq Suédois fans de notre pays (ils sont signés sur un label parisien) nous offrent un rock speed et lourd, blindé de guitares chauffées à blanc, dans la plus pure tradition des maîtres qui ont fait les beaux jours du genre. Mêlant fraîcheur et authenticité, les gars causent comme ils jouent : sans concession. L'avenir du rock, leurs relations avec la France, la crise du disque, le guitariste Savoy ne botte pas en touche et répond franchement aux lecteurs d'Albumrock.


Le groupe s'est formé en 2002. Vous jouez du rock & roll depuis 10 ans maintenant ; comment vous sentez vous après une décennie de carrière ?
Savoy (guitare) :
Je me sens vraiment heureux d'avoir pu partager tout ce que nous avons vécu (les bons moments comme les mauvais) avec un telle brochette de mecs aussi géniaux ! En 2002, à Stockholm, on n'était qu'un groupe parmi des centaines d'autres, mais on a vraiment senti qu'on avait quelque chose en plus. On a sorti trois albums, tourné beaucoup et fait des concerts de dingue dans certains endroits complètement dingues eux aussi, et on s'est bien marré ! Ce groupe c'est l'aventure de toute une vie et j'ai l'impression qu'on a commencé hier...

Que signifie ce drôle de nom, "Paperback Freud" ?
C'est de l'argot. Ça signifie quelque chose comme "Psychanalyse de comptoir", un truc comme ça. Les raisons du choix de ce nom de groupe sont obscurcies par les brumes épaisses du temps... Pour être honnête, je ne m'en souviens pas ! Peut-être que notre musique a des vertus thérapeutiques ? Pour moi elle en a en tout cas.

Hard Rock City est votre troisième album studio. Qu'est-ce qui change par rapport aux albums précédents ?
Notre premier album, Roller, était surtout un mélange de chansons que nous avions l'habitude de jouer dans les clubs. Ces morceaux passaient vraiment bien dans ce type d'endroits ; du coup l'album a une connotation punk-rock voire pub-rock qui n'appartient qu'à lui. All In A Day's Work a été réalisé sur une période très concentrée, avec des chansons écrites en un court laps de temps, ce qui confère à l'album une plus grande cohésion, pas seulement une collection de chansons. Nous avons pris beaucoup plus de temps pour composer Hard Rock City, afin de lui conférer une certaine unité thématique, une sensation cinématographique et une ambiance qui lui est propre. On s'est inspiré d'albums comme Rocks d'Aerosmith, ou encore Destroyer de Kiss.



Le clip de "Shakin'"


Un gros travail a été réalisé sur les voix, notamment sur la chanson "The Wild Ones". Peux-tu m'en dire plus à ce sujet ?
Presque tous les morceaux de classic rock et de rock'n'roll que l'on aime possèdent de grandes mélodies puissantes. On voulait vraiment mettre en valeur les qualités mélodiques de la musique et, surtout, redonner au chant de Snake la place qui lui revient de droit : le premier plan. C'est un excellent chanteur, avec une personnalité, une âme et un timbre de voix particulier : on voulait vraiment mettre ce fait en évidence sans toutefois perdre l'énergie torride de nos chansons. Je pense que les voix apportent une touche d'originalité et une certaine fraîcheur même si, fondamentalement, elles restent solidement ancrées dans les racines du rock'n'roll. La plupart des harmonies vocales sont réalisées par Snake et Rocki (ndlr : le guitariste) ; le mélange de leurs voix fait partie de notre marque de fabrique.


Vos influences se situent clairement entre le classic rock, le hard-rock et le rock sudiste. Vous écoutiez quels groupes quand vous étiez gamins ?
On écoutait tous des groupes de hard rock classiques et de métal : Guns and Roses, Aerosmith, D.A.D., Black Sabbath, Deep Purple, Led Zeppelin, Kiss, Thin Lizzy, Mötley Crüe, AC / DC, Motörhead, Iron Maiden, Judas Priest, etc... Ce n'est qu'un peu plus tard que l'influence du rock sudiste est arrivée avec des groupes comme Lynyrd Skynyrd, Molly Hatchet, le Allman Bros. Band, que j'écoute beaucoup. Bien sûr, on écoute tous beaucoup d'autres styles de musique, mais le plus gros de nos influences en tant que groupe sont ceux cités plus haut...

Vous êtes un vrai groupe de rock à guitares, avec gros riffs et solos expressifs. Qui joue quoi ? Existe-t-il une séparation nette entre guitare lead et guitare rythmique à la AC/DC ?
Avec Rocki, on se partage la rythmique et la lead. Même si on est tous les deux guitaristes, je pense qu'on n'a pas exactement le même rôle au sein du groupe. Rocki semble avoir une approche plus globale que la mienne : il chante beaucoup dans les choeurs et s'implique dans tout le processus de production. Moi, je préfère me concentrer sur l'écriture de mes parties de guitare, les solos, les petits détails, ce genre de trucs. Là où je me suis toujours le plus éclaté, c'est en jouant de la guitare, tout simplement ! Je laisse le soin aux autres de s'occuper des aspects purement techniques. Avec Rocki, on joue de la guitare ensemble depuis 20 ans ! On est tellement connectés que si l'un de nous venait à se prendre une châtaigne, tu entendrais à coup sûr un seul et unique Bzzz !



Qu'est-ce que vous utilisez comme matos ?
Rocki joue surtout sur une SG et il utilise parfois une demi-caisse Yamaha dont la forme et le son rappellent fortement la Gibson ES-335 (sur "Writings On The Wall"). J'ai enregistré la plupart des parties rythmiques sur une Les Paul Standard et sur une réédition de Telecaster que j'ai emprunté à notre producteur Jonas Edler. Pour les solos, j'utilise surtout la Les Paul mais aussi la Tele ("Too Drunk") ainsi qu'une ESP équipée d'une barre de vibrato Floyd Rose pour "The Boy Is Bleeding Out".
On joue uniquement sur des amplis Marshall. Une tête d'ampli JMP 100 des années 70 et une JCM TSL 2000. C'est aussi Marshall en ce qui concerne les cabinets. On a aussi utilisé quelques pédales d'effet par-ci par-là.


Vous incarnez une sorte de vision du rock'n'roll, héritée des légendes du hard-rock des années 70 et 80. Est-ce que vous essayez, en quelque sorte, de rendre hommage à ces mecs-là ?
Tu sais, on a pris ces influences tellement à cœur et on a baigné dedans à un point qu'on a parfois frôlé le lavage de cerveau. Après notre but n'est pas de ressembler à untel ou untel. Mais c'est comme ça que ça se passe : vous êtes ce que vous mangez !

On assiste, depuis quelque temps, à une sorte de revival du vinyle. Est-ce que cela vous a incité à sortir votre album sous ce format ?
Comme on a grandi en écoutant des albums en vinyles, c'est un grand plaisir pour nous de sortir le nôtre sous cette forme, avec pochette double et vinyle orange qui plus est ! C'est un format de grande taille, ce qui laisse beaucoup de place pour tout ce qui touche aux éléments graphiques, avec un son très chaud qui procure un plus grand plaisir. Le vinyle sent aussi très bon ! L'idée de sortir l'album en vinyle vient de notre label, Longfellow Deeds Records. Au fur et à mesure que l'idée a germé dans nos têtes, on s'est dit que c'était une excellente idée. Je pense que le revival du vinyle concernera surtout les collectionneurs les plus avisés ainsi que les fans les plus dévoués. Le courant dominant semble s'orienter vers les fichiers numériques... Mais qui sait ?



D'après vous, quel est l'avenir du rock'n'roll ?
J'en ai aucune idée. J'espère juste que les gens continueront de jouer et d'écouter du bon rock'n'roll, et que ce genre saura s'adapter aux nouvelles époques et conquérir de nouveaux fans. On n'a aucune ambition politique ou philosophique avec notre musique, comme vous avez dû le remarquer. On joue comme ça parce que c'est tellement bon... It's only rock'n'roll et c'est ce que j'aime !


La France ne vous est pas étrangère. Comment trouvez-vous le public ? Pouvez-vous nous expliquer ce lien entre vous et le public français ?
La première fois que nous avons joué en France, c'était en 2007, lors du festival Rock en Stock, dans le Pas-de-Calais. On ne savait vraiment pas à quoi s'attendre ; du coup, lorsqu'on est arrivé sur scène et qu'on s'est retrouvés devant 2500 personnes prêtes à en découdre, on a été agréablement surpris ! Il y a eu comme un coup de foudre et, après 2 morceaux, le public savait ce qu'on était venu faire là et tout le monde a passé un excellent moment ! Du coup, nous avons signé un contrat avec le label parisien Longfellow Deeds Records, une journée mémorable. Je suppose qu'il y a une façon d'être en France qui nous attire directement et quelque chose dans notre musique qui plaît beaucoup au public français.

Qu'est-ce qui vous plaît tant ici ?
Les gens semblent avoir une attitude détendue et sont très sociables. En France, les gens qui écoutent du rock'n'roll ont tendance à être très intéressés par la musique, un peu comme les amateurs de jazz. Ils écoutent très attentivement et posent des questions qui montrent à quel point ils aiment la musique. En Suède, la majorité du public privilégie la beuverie plutôt que l'achat d'albums ou de t-shirts ! Même si cela ne s'applique pas à tout le monde en Suède, cette tendance existe bel et bien.



Quand débute votre tournée ? Par où passe-t-elle ?
Rien n'est encore arrêté mais le but est de venir jouer en France durant l'hiver ainsi qu'en Suède évidemment. Pour le reste, les accords de distribution et de promotion sont en cours de négociation dans d'autres pays européens. On espère vraiment y jouer pour défendre notre album sur scène.

Que peut-on vous souhaiter pour la nouvelle année ?
Et bien souhaitez-nous de bons shows, toute une flopée de grammy awards ainsi qu'une bonne santé !


remerciements : Xavier Menanteau
http://paperbackfreud.com/
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