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Interview DISSIDENT


Clément, le 04/04/2017

Bien décidé à consacrer un épisode de Méloman au groupe DISSIDENT, j'ai pris contact avec eux et Pierre-Yves, Paul, Pierre et Sebastien ont gentiment accepté de me consacrer 1h en appel vidéo. Un moment des plus agréables dont les lignes suivantes vous partageront l'essentiel du contenu.


Albumrock : Dissident : Qui se sépare, à cause d'une divergence d'opinions, d'une communauté dont il faisait jusqu'alors partie, qui cesse d'adhérer à une idéologie, qui s'oppose au système politique du gouvernement en place. C’est une définition dans laquelle vous vous retrouvez ? Pourquoi avoir choisi ce nom ? C’est très sérieux pour un groupe revendiquant un certain second degré dans sa comm’.



Pierre-Yves : Alors oui ça nous correspond jusqu’à la fin, la dernière phrase. Car on ne veut pas s’inscrire dans un enjeu politique particulier. En fait, on voudrait développer des idées en plus de la musique, et pas simplement de la musique. Ça fait partie de notre projet. Et lorsque tu dis que c’est 2nd degré… oui ça l’est effectivement mais c’est surtout accessible. On tient à faire quelque chose d’accessible et pas élitiste. Et puis on aime bien se marrer aussi donc ça nous va bien comme ça.


Albumrock : Le nom, prononciation anglaise ou française ?


 


PY : Alors vu que toi tu es à l’étranger (ndlr : Mexique) t’as qu’à le dire à l’anglaise et nous on va continuer à le dire à la française (rires). Honnêtement chacun fait comme il veut. Même nous on n’est pas fixés.



Albumrock : Puisqu’on est dans les noms on va continuer sur la lancée. Votre 1er EP se nomme Family Affair et va sortir très prochainement. Avec en plus un titre comme « Brothers ». Vous êtes si proches que ça ? Que se cache-t-il derrière ces noms ?


PY : Le concept c’était vraiment de créer une équipe. Un « crew » où tout le monde peut participer au-delà du fait d’être l’artiste ou le public. On n’aime pas trop cette distinction. On essaie de créer quelque chose de compact et de pouvoir partager et communiquer…


Sébastien : Dans une grande famille quoi.


PY : C’est ça.


Albumrock : Un titre « Partners in Crime » et une reprise « Hotline Bling » de Drake. C’est à peu près tout ce qu’on savait sur Dissident avant l’EP et déjà on repère un certain virage artistique. Vous avez le sentiment d’avoir trouvé votre style ?


PY : Alors la reprise d’Hotline c’était plus pour…


Pierre : Une amorce pour lancer le projet.


Paul : Pour montrer l’énergie.


PY : Ce n’est pas vraiment le genre de musique que l’on veut défendre sur le long terme. L’EP c’est une étape vers un style, et l’album sera la prochaine étape qui sortira vers Noël prochain environ. Ce sera encore un peu différent mais toujours dans la même lignée.


Paul : Et pour « Partners in Crime » on avait cette idée de chanson depuis très longtemps avec le clip en tête. On avait conscience que c’était beaucoup plus léger et c’était voulu. On voulait sortir une sorte de B-side un peu plus cinématographique et isolé.


Albumrock : D’ailleurs si vous deviez citer certaines influences, quelles seraient les plus importantes ?


Paul : Alors c’est compliqué parce qu’on a peut-être autant d’inspirations dans le cinéma que dans la musique… Ça passe par Gorillaz, par Tarantino… Ça marche vraiment par période, par playlist, par ambiance.


PY : C’est vrai qu’on écoute des styles très variés. On se reconnaît plus dans des projets complets…


Paul : Comme Gorillaz. On aime bien ce côté 360 du projet. Où il n’y a pas juste de la musique ou juste de la vidéo. Quand tu arrives à un genre de cocon artistique.


PY : Suivant les idées qu’on veut développer certaines seront plus fortes en photo, d’autres en vidéo, d’autres en musique, d’autres peut-être en… j’sais pas en peinture même si on est nul. Suivant l’idée toutes les formes d’art peuvent servir.


Albumrock : Comment se passe votre processus de composition ? D’écriture ?


Paul : Ca part souvent d’un des éléments du groupe. Une guitare, un rythme, une ligne de chant. Après on bosse beaucoup sur ordi, on n’est pas trop live live avec les quatre qui se mettent à jouer. On préfère d’abord avoir de la matière.


PY : De base on part surtout d’une feuille en fait. On parle avant du sujet que l’on veut développer, du thème… tout se rapporte finalement à cette feuille avec des mots-clés. Le type de son, le type d’instrument…


Paul : On prend des grosses feuilles A3 avec le nom de la chanson qui n’est généralement pas définitif bien sûr, on met pleins de mots clés puis on les affiche généralement pour y penser et être sûr qu’on parle bien de la même chose. Sinon à quatre ça peut vite partir dans tous les sens. 


Pierre : Et pour les phases de composition on passe beaucoup de temps en Corrèze. Tous les 4 on y est resté pendant 3 mois donc on a vraiment le temps de réfléchir à tout ça, de bien définir les thèmes etc.


Albumrock : Y a-t-il une ligne directrice particulière pour l’écriture ? Quelle est l’importance du texte dans votre musique selon vous ?


PY : Globalement je vais parler de la même chose que ce qu’on s’est dit sur les feuilles. Parfois c’est plus imagé. Je fais une histoire métaphorique par rapport au thème mais je reste toujours dedans.


Albumrock : Et votre processus de live ? Qu’est-ce qui est important selon vous dans un bon concert et quels sont vos points forts ? Comment essayez-vous de le construire ?


PY : Le plus important c’est l’énergie et la communion avec le public.


Paul : La setlist aussi. C’est important d’avoir un truc cohérent.


Pierre : C’est un outil pour que le public soit vraiment investi dans le concert et prenne du plaisir. Le but c’est vraiment que les personnes venues se soient sentis investies. 


PY : On n’aime pas le côté où tu vas voir des concerts pour voir le CD se jouer en live par exemple.


Paul : Les concerts qui m’ont le plus marqué c’était quand on sentait cette communion forte entre le groupe et le public et que c’était juste la fête.


Albumrock : Vous avez l’air d’avoir mis beaucoup d’efforts dans vos clips qui sont très bien réalisés. Qu’avez-vous à dire sur cette expérience ?


PY : Alors on s’est vraiment investi dans tous les rôles que ça comportait. La recherche de figurants, d’acteurs, des lieux, la réalisation… On s’en est occupé nous-mêmes avec l’aide de certains potes pour le cadrage, la lumière etc. On aime bien faire nous-mêmes tant qu’on peut avec les moyens qu’on a. Ca ne sera peut-être plus possible par la suite mais pour le moment ça nous permet d’assurer ce côté “360“, pluri-média, avec autant la partie visuelle qu’auditive comme on en parlait plus tôt.



Albumrock : Donc tout est auto-produit chez vous ? EP, album à venir etc ?


PY : Oui on a créé un label pour produire nos titres. Ca s’appelle Dissident Corp.


Paul : C’est ironique hein. On n’est pas ultra capitalistes (rires).


PY : Parfois on passe par des partenaires pour alléger le travail au niveau tournée par exemple mais globalement on passe par Dissident Corp.


Albumrock : Une question existentielle. Pourquoi des aliens ? Et pourquoi le twister ? (clips de Brothers et Killers on the Block)


PY : Les aliens c’était pour le côté individus d’une autre planète qui arrivent et puis repartent parce qu’ils n’aiment pas forcément ce qu’ils voient.


Paul : Ou tout simplement parce qu’ils ont accompli leur mission et donc rentrent chez eux. Ça va un peu dans les deux sens.


PY : Ce qui colle pas mal avec les paroles du titre “Brothers“ qui parle justement de trouver un autre monde où le bonheur est autre. Ce qui explique leur départ à la fin du clip. Quant au Twister c’était vraiment pour l’absurdité de se battre jusqu’à la mort pour un combat de Twister. La chanson (“Killers on the Block“) parle des animaux qui reprennent le dessus sur l’Homme. En fait on voulait un peu démontrer l’absurdité de la popularité des sports dans les médias, comparée à l’impopularité des sujets tels que la fonte des glaces, la disparition d’espèces etc. On trouvait ça absurde donc on en a fait un clip absurde.


Albumrock : Plongeons dans le passé. Votre background ? Les origines du groupe ?


PY : On se connaît depuis toujours, on a toujours fait de la musique ensemble, depuis environ 10 ans. On a fait plusieurs projets et là ça fait un an et demi qu’on a décidé de lancer le projet Dissident.


Albumrock : 10 ans tous les 4 avec exactement le même line-up ?


PY : Ouais voilà.


Paul : Après ça n’a pas toujours été aussi sérieux. Au début on se connaissait sans Seb et on faisait surtout des reprises pour plaire aux filles (rires).


Albumrock : Classique.



Albumrock : Et un petit tour dans le futur ? Qu’est-ce qu’on peut attendre de Dissident dans les mois et les années à venir ? Vous avez parlé d’un premier album aux alentours de Noël. D’autres dates clés sont déjà fixées ? Des objectifs ?


PY : Alors avant ça y a la sortie de l’EP fin Mars et du 3ème clip qui sortira en même temps. Le 24 Mars exactement. Ensuite on va faire quelques dates et on va continuer à travailler sur l’album pour qu’il soit prêt pour la rentrée.


Paul : On a d’autres projets annexes en tête mais rien de bien défini. On pensait notamment à une petite série vidéo avec des épisodes d’1min30-2min expliquant le fondement du projet Dissident et montrer aux gens ce qu’il y a au-delà.


Albumrock : Selon vous, qu’est-ce qui fait votre différence au sein des artistes d’aujourd’hui ?


PY : L’envie de créer une vraie communauté. On a pour projet de créer une sorte de chat privé pour ça. Quand on peut le soir au lieu de dormir à l’hôtel on dort par terre chez des gens qui nous proposent. Vraiment cet aspect connecté est important pour nous.


Albumrock : Ce qui explique notamment votre implication sur Snapchat et le fait que vous preniez la peine de répondre individuellement à chaque personne. Ce qui est un aspect qui personnellement m’a plutôt bluffé.


PY : Oui on veut vraiment détruire cette barrière qu’il y a entre le groupe et son public. Si des gens nous suivent et ont quelque chose à apporter au projet on ne demande que ça.


Albumrock : Quelle est la question que vous avez toujours rêvé que l’on vous pose en interview ?


Paul : Notre plus gros taux d’alcoolémie. On a des éthylotests ultra bien calibrés mais ça c’est vraiment une question qu’on ne nous pose jamais (rires). 


PY : Aucune idée. Qui sait, c’est peut-être toi qui va nous la poser (rires).


Albumrock : Votre meilleur souvenir ensemble ?


Pierre : Houla avec tout ce temps passé ensemble ça va être dur d’en sortir un comme ça.


Paul : Les moments qu’on a passé dans cette maison en Corrèze. Ce n’est pas un souvenir en particulier mais c’était chaque fois des grands moments pour nous.


PY : En gros ça fait quand même 12 ans qu’on s’amuse bien.



Albumrock : Votre pire souvenir ensemble ?


PY : Parti du principe qu’on ne fait que se marrer y’en a pas vraiment…


Paul : Il pourrait nous arriver la pire des merdes on finit toujours par en rire deux mois plus tard donc pas vraiment de “pire souvenirs“.


Albumrock : Merci les gars, je n'ai pas d'autres questions. Je m'en vais de ce pas travailler sur votre épisode et je vous souhaite bon courage pour cette sortie d'EP !


PY : Merci à toi ! On a passé un très bon moment et les questions étaient bien intéressantes.


Interview effectuée le 07/03/2017

En savoir plus sur Dissident,

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