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Interview de Minor Victories à La Route Du Rock 2016


Clément, le 29/08/2016

Alors que le groupe s'apprête à monter sur scène lors de l'édition 2016 de La Route du Rock (le live report est à retrouver ici), nous avons pu échanger avec eux une vingtaine de minutes afin de vous apporter plus d'informations sur ce projet original mené par Justin Lockey, guitariste du groupe Editors, avec son frère James Lockey, Stuart Braithwaite (Mogwai) et Rachel Goswell (Slowdive). Pour l'occasion, Justin était malheureusement absent, mais nous avons pu avoir un échange des plus intéressants avec les trois autres collègues.


Albumrock : Tout d’abord, comment faites-vous ? Vous avez tous un agenda plutôt chargé. Slowdive a récemment annoncé travailler sur un nouvel album, Editors a sorti son 5ème album In Dream l’année dernière, Mogwai a sorti Atomic cette année, et toi James tu as travaillé sur les clips de Band of Skulls ou encore et surtout de Editors avec Hand Held Cine Club. Donc comment est-ce que tout cela a commencé et qui a eu l’initiative ? 


James : Je pense que Justin voulait avoir une sorte de side-project alors qu’il travaillait sur le dernier album d’Editors. Quelque chose avec des guitares et des basses plus lourdes, et il a contacté Rachel et a partagé avec elle des idées et des morceaux. Je pense que l’un des premiers était « Out To Sea ». Ensuite Rachel a contacté Stuart de son côté et c’est comme ça que ça a commencé. Des e-mails, des idées et des fragments de morceaux.


Stuart : L’album a été fait l’année dernière et nous avons tous contribué à différents morceaux. En fait nous travaillions tous en même temps sur les morceaux de différents membres. Si ça avait été fait comme un album traditionnel si je puis dire, ça ne serait jamais arrivé. Car je travaillais sur la bande-son de Atomic l’année dernière et…


Rachel : J’ai été un peu en studio avec Slowdive également.



Stuart : Et nous étions tous occupés à donner des concerts. Donc quand l’un d’entre nous avait quelques semaines il passait un peu de temps dessus, et je pense que c’est parce que nous avons fonctionné comme ça que nous avons pu mener à bien ce projet.


AR : Donc vous vous connaissiez tous déjà plutôt bien ?


James : En fait on ne s’est jamais rencontré lorsque l’on travaillait sur l’album. Je n’avais jamais rencontré Rachel et Stuart. Justin n’avait jamais rencontré Stuart et…


Rachel : J’ai fait la rencontre de Justine durant environ 30 secondes lors d’un festival, puis il m’a envoyé quelques extraits musicaux en Septembre cette même année. Et Stuart et moi nous étions beaucoup croisés sur d'autres festivals. Finalement nous avons fait vaguement connaissance et nous nous sommes bien entendus. Donc lorsque Justin a dit « Nous avons besoin d’une guitare », contacter Stuart était comme une évidence.


AR : Donc le projet a commencé avec Justin l’année dernière ?



Rachel : Non, en 2014. Et puis avec une demo en Avril l’année dernière nous avons constitué ce noyau à quatre.


AR : Apparemment Stuart tu travaillais sur Atomic pour Mogwai ainsi que sur Minor Victories en même temps. Comment as-tu géré cela ? 


Stuart : C’était plutôt facile en fait de faire la distinction entre les deux projets car d’un côté Atomic était très heavy et très spécifique, c’était agréable d’avoir ce projet à côté. Car tu ne vas pas toujours composer ta musique dans un même style. Je suis vraiment content que nous l’ayons fait.


AR : Donc comment vous êtes-vous organisés pour les sessions d’enregistrement ?


Stuart : James est venu et nous étions ensemble à Glasgow pour quelques jours.



James : Oui. Nous y avons fait la démo de l’album. Je pense que tous les morceaux étaient quasiment là et il nous manquait simplement quelques arrangements. C’était une bonne opportunité pour moi de rencontrer Stuart pour la première fois.


AR : Une signification particulière dans le nom du groupe ? 


James : Je vais te dire d’où ça vient. Justin l’a volé à un groupe nommé Lanterns On The Lake, de Newcastle. Il est très ami avec le type qui a produit un de leur EP qui s’appelait … quelque chose Minor Victories (ndlr : Misfortunes and Minor Victories). Et Justin l’a vraiment volé. Ça nous allait tellement bien.


Rachel : Le plus drôle c’est que j’ai reçu un email avec toute une liste de noms potentiels. Et indépendamment nous avons tous choisi Minor Victories car c’était le seul que nous aimions vraiment.



Stuart : Surtout que l’album était quasiment fini et nous n’avions même pas encore de nom.


AR : Dans votre album on reconnaît les influences de chacun de vos groupes respectifs mais c’est à la fois très différent. Comment décririez-vous cet album ?


Rachel : Je le décrirais comme Minor Victories tout simplement. 


James : Ce qui est intéressant dans la perception des gens sur qui a écrit quelle chanson, c’est qu’ils se plantent à tous les coups (rires). Dans une critique tu auras « ça sonne beaucoup comme Mogwai » et le morceau ne viendrait pas du tout de Stuart. Même chose avec « Oh, c’est comme un sombre morceau d’Editors » et Justin n’a pas écrit celui-là non plus.



 


AR : Qu’en est-il du processus de composition ? Est-ce que chaque membre a apporté ses propres chansons ?


James : Je pense que ça varie beaucoup. On a tous écrit, nous avons tous contribué et parfois il y aura une piste de batterie que je vais ajouter par exemple.



Stuart : Justin s’est beaucoup occupé de la coordination aussi.


AR : Voyez-vous un futur dans ce projet ? Un deuxième album peut-être ? Y pensez-vous déjà ?


Rachel : Non. Jamais. On se déteste (rires). 



Stuart : Oui je pense que nous ferons un autre album. Je veux dire, on a pris beaucoup de plaisir dans ce projet et puis nous voulons aller jusqu’au point où nous gagnons beaucoup d’argent sinon quel intérêt ? (rires)


AR : Nous allons bientôt vous voir sur scène ce soir. Comment avez-vous conçu le live ?


Rachel : Je ne sais pas. Nous jouons simplement nos morceaux. 


Stuart : Il y a quelques personnes qui nous rejoignent comme Alan ou encore Martin de Mogwai à la batterie. Oui nous allons simplement jouer nos morceaux et …


James : C’était en fait plutôt facile de coordonner le live ensemble. Et quand nous l’avons fait, c’était la première fois que nous nous rencontrions tous comme un groupe.



Rachel : Oui c’était en Mars cette année.


AR : Pourquoi La Route du Rock ? Est-ce le festival qui vous a contacté ? Est-ce que vous connaissiez avant ? 



Rachel : Stuart et moi-même y avions déjà joué avant. Je ne sais pas qui a contacté qui mais nous avons reçu un mail qui disait « voulez-vous jouer ou non » et la réponse était oui. (rires)


AR : En ce qui concerne Justin, comment gérez-vous son absence ? 


Stuart : Donc j’imagine que nous allons devoir travailler deux fois plus dur avec les mêmes doigts. (rires)



Rachel : Je rejoins Stuart à la guitare sur quelques morceaux. Justin est très occupé avec Editors, ils ont besoin de lui pour le live. Ils ne peuvent vraiment pas jouer sans lui. Mais nous on peut, donc il n’est pas si essentiel que ça. (rires)


AR : James, en dehors de ton activité avec Hand Held Cine Club, avais-tu déjà eu un groupe ?



James : Le dernier groupe dans lequel j’ai joué s’appelait The British Expeditionary Force. C’était il y a quelques années avec Justin même si nous n’avons jamais joué en live. Mais oui j’ai toujours joué de la musique avant.


AR : Tu gères également toute la partie visuelle du groupe avec les clips. Ça doit être très intéressant de travailler sur les deux aspects à la fois, visuel et auditif.



James : Oui vraiment. On peut vraiment faire ce que l’on veut sans contraintes. Ça a été agréable de s’éloigner des règles Hollywoodiennes où tu veux une putain de lune sur un bâton ou quoique ce soit d'autre.


AR : A propos des paroles, l’écriture est-elle collective ? Qu’est-ce qui l’a menée ? Par exemple « A Hundred Ropes » ou « Scattered Ashes » sont très spirituels d’une certaine façon.



Rachel : J’ai écrit toutes les paroles. « Scattered Ashes » est à propos de… Un jour, moi et mon autre moitié avons rencontré un gars dans notre village et c’est une chanson inspirée de son histoire. Il était vraiment saoul dans un bar, nous avons tous fini par l’être de toute façon (rires), et il a commencé à nous parler de son histoire à propos de sa femme qui avait mis au monde un bébé mort à la naissance trois semaines avant notre rencontre. Il était tellement contrarié, tellement triste... Ils avaient tout juste récupéré les cendres de sa fille et cette chanson en est ressortie d'une certaine manière.


AR : Donc ton écriture est généralement basée sur tes expériences personnelles ?



Rachel : Oui. C’est en quelque sorte dessiné par les personnes que tu rencontres et leurs expériences.


AR : Y a-t-il un groupe que vous souhaitez découvrir en particulier sur le festival ?


Stuart : Je vais juste regarder quelques groupes et voir si j’entends quelque chose de neuf.



Rachel : Je vais aller écouter Psychic Ills. Je les aime bien. Ils me rappellent un peu le Brian Jonestown Massacre. Et je regrette de ne pas pouvoir rester demain pour voir les Tindersticks. Je les aime vraiment beaucoup. Mais nous avons un concert à donner en Allemagne.


AR : Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions et à très vite sur scène.



Rachel : Merci à toi. C’était un plaisir.


Un grand merci au festival de la Route du Rock qui nous a accueilli et nous a permis d'effectuer cette interview, ainsi qu'à Rachel, James et Stuart qui nous ont livré un échange des plus riches.


www.minor-victories.com


Interview effectuée le 12/08/2016

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