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Interview : Einleit
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Vous avez senti une différence depuis votre arrivée dans le label Wheelnoise Production ?
J : Oui ! Au tout début après la signature il ne se passait pas spécialement grand-chose, par contre on a vraiment senti leur soutien six mois après environ. On a commencé à planifier l’EP, ils nous ont financé un clip à Tokyo donc on a un apport financier de leur part, …
Vous êtes allés exprès à Tokyo pour aller tourner ce clip ??
Ouais ! Mais ce n’est pas sans raison non plus, la chanson s’appelle « Trembling Tokyo », c’est une chanson que j’ai écrite il y a trois ans, donc suite aux événements qu’il y a eu en mars 2011 au Japon. Mon père habitait à Tokyo, je franco-japonais j’ai vécu et je suis né là bas. Donc ce n’était pas que pour le luxe d’aller tourner ce clip au Japon. En fait c’est la boite de production que le label a embauché qui a décidé de se rendre là bas, on avait un petit budget mais ils ont assuré. On est parti en petit comité mais on est revenu avec de supers images
Et au niveau du travail ensemble, comment ça s’organise ? Qui compose, écrit … ? Comment a été nourri le premier EP et comment le sera le deuxieme ?
Gabriel : June est le compositeur principal et il écrit tous les textes. Et avec Charlie, on réarrange tous les trois principalement pour les concerts. Finalement les versions que l’on a enregistrées viennent des arrangements travaillés pour les concerts.
J : En terme de composition ça nait principalement des textes parce-que quand tu as de l’inspiration ça va d’abord être des mots, des choses, des idées. Ces émotions peuvent être tout de suite traduites par de la musique, mais généralement ce sont les textes. Et d’expérience, je pense pouvoir dire que mes meilleures chansons sont parties de textes et pas de musique sur lesquelles par la suite j’ai calé des textes. J’ai un grand amour pour la langue anglophone, j’y ai vécu, je lis beaucoup en anglais et je porte beaucoup d’attention à cette littérature.
Comment abordes-tu les thèmes ? Qui ne sont pas forcément faciles d’accès pour un public non anglophone évidement. Ou pour des gens comme moi qui par exemple ne peuvent capter un texte qu’au bout de vingt écoutes.
J : Bah le but est aussi que même si tu ne comprends pas, tu puisses ressentir l’émotion qui s’en dégage. C’est un tout quoi, ça pourrait se contredire mais là ce n’est pas le cas et ce n’est pas le but. Après dans les thèmes, ça reste assez personnel mais finalement très banal dans le sens où tout le monde les aborde ...
G : L’amouuurr…
J : Oui voilà, la déception, la rancœur, la confiance en soi ou pas … tu vois c’est classique !
Et est-ce que tu as déjà chanté en français ?
J : Non ! ‘Fin oui, il y a longtemps –rires. Quand je jouais du Tryo pour draguer les nanas autour d’un feu de camp –rires. Ca marchait mais j’ai arrêté !
Je te demande ça car de mon point de vue, c’est plus facile de se livrer en anglais qu’en français, c’est moins direct
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Comment vous vous êtes lancés dans la musique tous les trois ?
G : Mon père et mon frère sont musiciens donc je n’ai jamais fait autre chose que de la musique, je baigne dedans, j’ai fait tous les instruments avant de faire de la batterie. Charlie et June ont fait la maitrise des Hauts-de-Seine, c’est un chœur
J : c’est le chœur d’enfants de l’opéra national de Paris. On s’est rencontré là bas, moi j’ai commencé à 6ème, Benjamin qui a remplacé Charlie en faisait aussi. Donc on a découvert la musique ensemble, on a monté des groupes quand avait 15-16 ans. On a donc un « background » de musique classique qui nous a certainement apporté la sensibilité, et parallèlement on commençait à jouer du rock à droite à gauche.
Et quand vous avez commencé Einleit, vous aviez des envies ou des directions musicales en tête ?
J : Ouais, quand on a commencé Einleit on voulait faire de l’électro-pop. On était passé par l’électro-rock, avec Charlie on avait un projet de rock fusion funk hip hop, et encore avant on avait touché au rock rock. Donc là on savait où on voulait aller oui.
Vous sentez une différence de visibilité ou de retour du public depuis disons le label et l’EP ?
G : disons qu’à partir du moment où quelqu’un nous suit, on a plus confiance en nous je pense, parce qu’ils nous donnent confiance en nous. Ca soulage et du coup on se lâche un peu plus sur plein d’autres points. Par exemple là le live qu’on a fait, on ne l’aurait pas fait avant parce qu’on ne l’aurait pas pensé comme ça. C’est le label qui nous a conseillé et qui nous a dit d’avancer, de nous lâcher sur scène etc.
J : au-delà de ça, oui on commence à créer un réseau et si on est au Printemps de Bourges aujourd’hui c’est aussi parce qu’on a su rencontrer les bonnes personnes au bon moment, et qu’elles nous on fait confiance pour cette édition.
Justement, ce concert au Printemps c’est passé comment pour vous ?
G : très bien, c’est une super scène, et il y avait du monde parce que déjà c’est un plateau très bien placé. Personne ne nous connaissait vraiment mais l’avantage de ce festival est que les gens s’intéressent. C’était aussi un petit challenge pour nous vu que notre bassiste n’était pas là, heureusement Benjamin a assuré et on le remercie pour ça !
Merci beaucoup aux membres de Einleit, et à Claudia pour cette interview !
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