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Discorama 2000's : les incontournables pop


Maxime, le 03/12/2010

2008-2009


The Dø : A Mouthful
janvier 2008

Quand on regarde en arrière, on a la chance de profiter du recul et de pouvoir observer de manière presque neutre et objective les sorties passées. Souvent, ce recul nous permet d’affuter notre avis, parfois peut-être de se raviser. Et force est de constater que pour The Dø, on ne s’était pas trompé ! Le jeune duo franco-finlandais avait été acclamé avec leur premier disque. Un single accrocheur ("On My Shoulders") et quelques centaines de concerts ont suffit à The Dø pour figurer parmi les groupes marquants de cette décennie, à l’aube de la sortie de leur second album, prévu pour mars prochain.

Mais avant de tourner cette lourde page du premier disque, il convient de s’attarder encore sur A Mouthful, tellement sa richesse déborde de tout style auquel on souhaite naturellement l’attacher. Car loin de ne se cantonner qu’à un genre folk à guitare, tout est ici une porte ouverte vers autre chose. Le rock, bien sûr, qui s’exprime avec plus ou moins de force, guitares dehors, notamment sur "Aha", lorgnant parfois du côté du rock psychédélique avec "The Bridge Is Broken" ou encore "In My Box". Lorsque les guitares s’assagissent, c’est pour mieux mettre en lumière la voix, tantôt émouvante sur "At Last" ou "Stay (Just a Little Bit More)", ou parfois plus emportée et volontairement fausse, un brin enfantine dans "The Bridge Is Broken", ou impertinente dans le sautillant "Queen Dot Kong". Un travail sur cette voix qui paraît considérable, tellement il souligne les émotions à ressentir à l’écoute de ce disque. Objectif plutôt classique, quand on sait que Dan Levy et Olivia Merilahti ont commencé leur carrière artistique dans la composition de musiques de film.

Une carrière, on le sait maintenant, qui se trouve jalonnée de succès, marquée notamment cette année par la sortie officielle de A Mouthful aux Etats-Unis, patrie du genre. Une barre placée très haute, quelques mois, donc, avant la suite. Espérons que The Dø ne loupera pas la marche !
Geoffrey

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Elbow : The Seldom Seen Kid
mars 2008

Voila un album qui fut utile à plus d'un titre. D'abord en apportant aux amateurs de pop élégante et audacieuse de quoi se réjouir comme rarement. Ensuite, en faisant enfin sortir de son obscur succès underground un groupe qui méritait beaucoup plus. Elbow existait depuis déjà dix bonnes années quand The Seldom Seen Kid débarque. Les trois premiers albums du groupe sont tout autant réussis, méritent tout autant qu'on s'y arrête, pourtant, et c'est là l'autre enseignement qu'a apporté le disque, le timing compte. Celui ci est arrivé au bon moment et par une succession de petits faits qui ont, enfin, ouvert les portes du succès au groupe britannique.

The Seldom Seen Kid est de ces albums que l'ambiance et la virtuosité de chaque titre rendent incontournables. Loin des hymnes faciles et des ritournelles pop, Elbow construit des titres d'une imparable efficacité sur la distance. Si le tempo changeant de "Starlings" et ses brusques coups de trompettes ont de quoi déstabiliser dans un premier temps, ils se révèlent addictifs et chargés d'une émotion intense, fulgurante. A l'inverse, "The Bones Of You" peut ressembler à une douce balade inoffensive, jusqu'à réaliser la profondeur du morceau, la subtilité de sa construction, la minutie dans chaque ajout de sonorité. On écoute alors The Seldom Seen Kid avec le sentiment d'offrir à ses oreilles un produit raffiné, puissant, inédit.

De la douceur nostalgique de "Mirrorball" à la perfection pop-rock de "Grounds To Divorce", de la beauté volage de "Weather To Fly" à l'ambiance britishement fumeuse d'"An audience With The Pop", chaque titre de l'album aurait pu être la base d'un autre, tant il développe sa propre ambiance, son propre thème, sa propre émotion. The Seldom Seen Kid est de ces albums qui ont marqué leur temps sans coup férir, sans grand éclat médiatique, mais avec la simple gloire d'offrir sans s'en vanter un des meilleurs sons pop de la décennie passée et sûrement de celle à venir.
Elise

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The Last Shadow Puppets : The Age Of The Understatement
avril 2008

Le retour d'une certaine pop, celle des années 60, s'est incarné dans deux noms : Alex Turner et Miles Kane. A l'évocation du premier, l'impatience est montée d'un cran en cette année 2008. Le leader des Arctic Monkeys sur un nouveau projet, ça ne se refuse pas. L'autre nom n'évoquait pas grand chose aux oreilles francophones, pour lesquelles l'effémère groupe The Rascals n'était pas très familier. Pourtant, on pressentait une alliance efficace, un son nouveau. Le premier single, "The Age Of The Understatement", s'impose immédiatement comme un tube à l'anglaise, comme les Arctic Monkeys savent en faire. Pourtant, musicalement, aucune comparaison n'est possible. En quelques notes, The Last Shadow Puppets rompt tout lien qu'on aurait voulu créer avec les groupes précédents de ses créateurs. Des choeurs d'hommes en fond, un rythme martial, un double chant, et une musique presque anachronique, le son du groupe s'impose dès les premières notes.

Confirmation avec le deuxième morceau, "Standing Next To Me". Là, c'est la dimension narrative de l'album, à la limite de la bande originale de film, qui se dévoile. Dès les premières mesures, violon et guitare emmènent l'auditeur sur un bateau au milieu d'une mer d'un bleu profond, où sous un soleil de plomb, James Bond emballe sa James Bond girl dans son maillot de bain so sixties. Et cette impression dure au fil des morceaux. Un sentiment de décalage temporel, de réinterprétation d'une époque à travers une musique qui rappelle les sixties, sans pour autant leur ressembler.
Les morceaux sont courts, s'enchaînent avec fluidité, et impressionnent par leur qualité. Loin des compositions faussement brouillonnes des Arctic Monkeys, Alex Turner semble avec ce groupe avoir trouvé un moyen de jouer la maturité, à travers une musique qu'il n'a pas connu. Sans être nostalgique, The Age Of The Understatement ressemble à un hommage. Celui de deux jeunes rockeurs du 21ème siècle à cette musique qui les a construits. Un hommage classe, inspiré, musicalement fort, qui laisse espérer une suite. Après tout, James Bond lui, en est à sa 22ème.
Elise

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Fever Ray : Fever Ray
février 2009

Déjà fin 2009, Fever Ray et son premier album avait squatté les tops de fin d’année de la presse spécialisée. La retrouver ici n’est finalement pas un hasard. Certes, il est possible de disserter longtemps sur l’appartenance de ce disque au monde de la pop au sens strict du terme, mais jamais sur sa qualité intrinsèque. Fever Ray est le projet solo de Karin Dreijer Anderson, moitié des barrés de The Knife. Cela explique en partie la surprise que l’auditeur peut éprouver à l’écoute de la galette. Mais pas totalement, tant elle a su explorer des climats différents et créer un son unique où se retrouvent l’expérimentation, la tristesse et un vrai sens de la mélodie. La démarche n’est pas sans rappeler le Faith des Cure ou les ténèbres du metal scandinave. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si la demoiselle est Suédoise.

Passé une phase d’approche déstabilisante, Fever Ray offre à l’auditeur aguerri ses trésors, ses faiblesses (peu nombreuses), aussi. Habilement, Karin Dreijer Anderson passe la musique pop au papier de verre en détournant ses codes et ses instruments. Sur de flippantes nappes de claviers cold wave, elle ajoute ici et là un chant plein de détresse ("Dry an Dusty"), des percussions tribales, presque world music ("Seven"). Au fil des titres, elle bâtit un disque oppressant, à la fois complexe et addictif, qui s’épaissit au fur et à mesure. Les premières pistes sont à la fois les plus faciles d’accès ("When I Grow Up", "Triangle Walls") et les plus mélodiques. Car plus le temps passe, plus les pistes s’étirent et se font crépusculaires ("Keep The Streets Empty"), y perdant par instants en clarté ("Coconut"). L’autre atout de la Suédoise est une voix, construisant la mélodie avec finesse, qu’elle maltraite selon son envie. Parfois monstrueuse et digitalisée, elle repart à la conquête de la mélodie dans des moments de grâce ("Dry And Dusty"). Parfois dédoublée ("Now's The Only Time I Know"), elle agit comme l’écho d’une détresse infinie sur le cerveau de l’auditeur. Aussi, ce premier album se pose comme un des disques les plus dérangeants jamais entendus. Un délice, à ne jamais savourer avant de fermer les yeux.
Pierre

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