Rendez-vous au
Grand Mix de Tourcoing ce mercredi 23 février 2011 pour les concerts des américains
Crocodiles et des anglais
White Lies. Ces derniers reviendront dans le Nord pour le festival Main Square d'Arras en juillet. Ce soir là, le Grand Mix offre un pré première partie avec le groupe américain
Transfer (San Diego), malheureusement un peu trop tôt dans la soirée, ne nous permettant pas de rendre compte de leur prestation scénique.
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Cinq sur scène,
Crocodiles est un groupe américain découvert en 2008, fort de deux albums
Summer of Hate (2009) et du second
Sleep Forever (2010) produit par le génial James Ford (Simian Mobile Disco, Klaxons, Arctic Monkeys). Riches en distorsion, en orgue électronique, les compositions psychédéliques de
Crocodiles rappellent les
Black Rebel Motorcycle Club ou
Echo and the Bunnymen.
Crocodiles est mené par le duo Brandon Welchez (chant, guitare) et Charles Rowell (guitare, sampler), ayant officiés au sein de The Plot to Blow Up The
Eiffel Tower (2001) ou encore collaboré avec les Dum Dum Girls. Le sexy Brandon Welchez, maigre, moulé dans son jean, ne quittera pas ses lunettes de soleil.
Crocodiles va jouer entre autres les excellents "I wanna kill", "Refuse angels", "Hearts of love" ou encore "Young Drugs", en tout sept morceaux enchainés lors de ce set percutant, fiévreux, énergique et homogène.
L’interlude musical nous permet d’écouter
The Horrors, laissant deviner le ton général de la suite de la soirée. Les anciens Fear of Flying se présentent sur scène. En effet, c'est à la fin de l'année 2007 que le groupe se rebaptise White Lies. Après un premier album
To lose my life,
White Lies présente cette année le second opus
Ritual, signé sur le label de
The Cure. Mixant le style new wave et des paroles sombres voir funèbres ("Death", "To lose my life"),
White Lies a rempli le Grand Mix, affichant complet ce soir là. Cela peut-être aussi grâce à nos voisins belges, fans du groupe. Le trio londonien est complété sur scène par deux autres musiciens dont Tommy Bowen au clavier. Attendu comme le Messie, le groupe est acclamé et accueilli par l'audience acquise à sa cause à 100 %.
White Lies hypnotise immédiatement les premiers rangs avec leur premier morceau
"A place to hide", déclenchant l'apparition de nombreux appareils photos et téléphones dotés de caméras. Le chanteur Harry McVeigh est doté d'une voix rappelant tantôt The Horrors, tantôt Roland Orzabal des
Tears for Fears. Jouant dans le même registre torturé que les précurseurs
Interpol et autres Editors,
White Lies ne semble pas si dépressif que cela sur scène. Après un second titre, Harry McVeigh salue le public tourquennois avec un
"Merci bonsoir, it's fantastic to start here, our European Tour in France". Il enchaine avec le titre phare "To lose my life" de leur nouvel album. S'en suit
"Strangers", leur prochain single, qui nous fait faire un bond dans le passé. Le retour dans les années 80 continue avec le septième morceau "Street lights" introduit par des claviers vintage rappelant la sonorité du monument "Love will tear us apart" de Joy Division.
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Le groupe va osciller avec brio entre titres du premier et du second album. Généreux et bien orchestré, le set est enchainé sans grands moments de folie ou d'extravagance, n'en déplaise à l'audience, suivant attentivement chaque mouvement de Harry McVeigh et scandant presque tous les refrains. Enfin, le dernier titre "Death" donnera lieu à un joyeux mais unique surf crowed, pendant la tant attendue ambiance déchainée, essentielle lors d’un concert affichant complet.
White Lies a offert un rappel de trois titres et quitte le public nordiste avec
"It's been an absolut pleasure to play this song". Ayant déjà assuré les premières parties de
Coldplay et Muse, nul doute que les prochains concerts de
White Lies au
Bikini de Toulouse (le 14 mars) et à
la Cigale (le 22 mars) afficheront complet.
5 E.S.T.