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Compte-rendu de concert

Mogwai


Date : 18/03/2011
Salle : L'Aeronef (Lille)
Première partie : RM Hubbert
Didier, le 22/03/2011
( mots)

Vent glacé et crachin limite désagréable, tous les clichés étaient au rendez-vous ce vendredi soir à Lille pour la deuxième des sept (!) dates françaises de Mogwai. On savait le quintet écossais peu avare d’efforts en matière de tournées, reste que le programme que s’imposent les boys de Glasgow ressemble à s’y méprendre à un marathon. L’Aéronef n’affichant pas encore complet à l’heure d’ouvrir ses portes, la foule était déjà présente en nombre, histoire de s’assurer un des précieux sésames encore disponibles pour ce qui, dans la grande tradition du groupe, se devait d’être une prestation intense.

C’est l’Ecossais RM Hubbert qui était chargé d’ouvrir la soirée. Malgré son profil plus qu'imposant, le Glaswegien, seul avec sa guitare acoustique, peine à réchauffer l’assemblée qui s’intéresse plus à la longueur des files aux différents bars de la salle qu’à ses instrumentations solo franchement peu desservies par l’acoustique du lieu. Quelques applaudissements polis certes, mais notre gratteur de service aurait sans doute plus eu sa place dans un des bars à musique du coin que face à une foule d’amateurs de distorsions électriques. Dommage.

21h40 et enfin, les voilà, les cinq de Glasgow, renforcés pour l’occasion par un sixième musicien, débarquent discrètement sur scène. Départ en mode mineur avec un "White Noise" - qui ouvre également le dernier album – un peu hésitant. Puis place à "Rano Pano", premier titre fédérateur du concert. Offert en téléchargement légal plusieurs mois avant la sortie de Hardcore Will Never Die, But You Will, ce "Rano Pano" semble pourtant déjà avoir conquis bon nombre de fans, la preuve par le premier gros score à l’applaudimètre de la soirée. Le classique "I’m Jim Morrison, I’m Dead" suit directement. Le son est cristallin, le groupe maîtrise sans même donner l’air d’y toucher et la magie Mogwai commence à ensorceler l’audience. Un envoûtement malheureusement de courte durée, car "Death Rays" et le génial et pourtant musclé "San Pedro", ne convainquent pas outre mesure. Est-ce le public qui est peu familier avec ces deux titres tous frais ou la petite nonchalance du groupe qui communique peu et se retrouve victime de ses incessants changements de guitares ? Toujours est-il que la maestria de Mogwai n’opère pas encore à plein rendement . Des visuels sont apparus sur scène, qui tabassent les yeux là où l’on espérait plutôt un déchaînement sonore. "Hunted By a Freak" et "How To Be A Werewolf" nous offrent une première plongée dans le back catalogue des Ecossais mais il faudra attendre  "New Paths To Helicon Pt. 1" pour enfin prendre la grosse claque de la soirée. Les musiciens semblent finalement se souder, durcir la ton et dévoiler une sorte de nervosité jusque là trop discrète. Une évolution rapide dont l’effet sur le public, comme hypnotisé par ce premier moment de grâce, est visible. Le vrai Mogwai s’est enfin livré, qui se saisit des Lillois pour ne plus les lâcher. Le très posé "You’re Lionel Richie" – illustré visuellement par l’épopée cycliste d’un étrange barbu – séduit par son incroyable émotivité et l’humoristique "George Square Tatcher Death Party" fait mouche là où on ne l’attendait pas. C’est néanmoins le classique "Mogwai Fear Satan" qui offrira la première communion totale de la soirée avec la public : mené tambour battant et visiblement attendu par bon nombre des spectateurs présents, il prouve par l’absurde que les titres les plus anciens n’ont pas pris une ride, et n’ont surtout rien perdu de leur diabolique efficacité. C’est le surprenant "Mexican Grand Prix", petit bijou aux influences kraut-rock  emmené au chant par ce fameux sixième membre  apparemment destiné à rester anonyme, qui clôt la grande kermesse écossaise, prouvant au passage que les dernières expérimentations sonores menée en bord de Clyde ont un fameux potentiel sur les planches.

En rappel, les grands classiques “I Know You Are But What Am I?” et “Cody” en rajoutent une couche et ravissent les aficionados de la première heure.  En un peu moins de deux heures, et malgré quelques problèmes d’allumage sur les morceaux les plus récents, Mogwai aura finalement fourni une prestation d’assez bonne facture. On regrettera peut-être que le groupe se soit, en grande partie, concentré sur les titres du dernier album et sur certains classiques déjà repris sur l’excellent live Special Moves paru l’an dernier. Pas bien grave néanmoins. Et pour reprendre une métaphore footbalistique entendue à une heure tardive sur les pourtours de l’Aéronef, même si ce n’était peut-être pas du niveau de la ligue des champions, cela valait largement les trois points. Une image qui n’aurait pas manqué de faire sourire nos Ecossais, amateurs de ballon rond et de beau jeu.



Set List
White Noise
Rano Pano
I’m Jim Morrison, I’m Dead
Death Rays
San Pedro
Hunted By A Freak
How To Be A Werewolf
New Paths To Helicon Pt. 1
You’re Lionel Richie
George Square Tatcher Death Party
Mogwai Fear Satan
Mexican Grand Prix


Rappels
I Know You Are But What Am I?
Cody

 

Photos :

http://www.albumrock.net/photos/441-photos-concert-mogwai.html

http://www.albumrock.net/photos/440-photos-concert-rm-hubbert.html

 

 

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