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Compte-rendu de concert

Lamb Of God


Date : 15/02/2010
Salle : Le Bataclan (Paris)
Première partie : Between The Buried And Me, August Burns Red, Job For A Cowboy
Pierre, le 22/02/2010
( mots)

En ce froid lundi 15 février, Le Bataclan offrait une jolie programmation pour qui voulait se défouler les cervicales. En effet, la tête d’affiche du soir, les sudistes de Lamb Of God, était accompagnée de trois groupes. Plateau éclectique au possible avec la présence des excellents Between The Buried And Me et de leur jouissif métal progressif, des fougueux August Burns Red et de Job For A Cowboy et son grindcore pour troll des cavernes. Après quelques changements, votre serviteur arrive par le métro à 18h45 devant la salle peuplée de brutes en tout genre. 18h45 pour un concert commençant à 19h c’est bien, juste le temps de se trouver une petite place pour profiter d’une belle claque. Seulement ce soir, les dieux du métal n’étaient pas avec nous…

A peine entré dans la salle (en avance donc) que l’on entend déjà les rugissements de Between The Buried And Me. Incompréhension une fois devant la scène lorsque le charismatique chanteur nous lance : "White Walls will be our last song". Hein, quoi ?! Commencé en avance, pour une raison obscure qui irrite visiblement le groupe, le show se termine (et commence pour nous) sur l’imparable "White Walls". Quatorze minutes de virtuosité technique et d’émotion. Un son parfait, une énergie salvatrice, en un quart d’heure le groupe prouve que ses prestations scéniques sont à la hauteur de sa discographie.

La salle se remplit rapidement quand débute August Burns Red. Le groupe nous assène une demi-heure d’un metalcore de bonne facture. Ils enchaînent les titres de leur dernier album, efficaces en live. A la volée on reconnaît "Thirty And Seven", "Marianas Trench" ou "Meddler". Les kids se déchaînent dans des mosh pit toujours aussi impressionnants, mais l’ensemble reste un peu plat. Après la claque de Between The Buried And Me, leur son paraît bien fade. Le chanteur termine sur "By the way Paris is gorgeous, god bless you all". Classique.

Job For A Cowboy propose une musique aussi agréable que les cris d’un goret qu’on égorge, l’occasion rêvée pour faire le plein de bières. Après trente minutes de métal de basse qualité, l’assemblée semble prête à jouer un remake de la bataille finale de Braveheart. Les effluves de bières et de sueur commencent à se mélanger, les esprits sont survoltés.

La foule est ultra compacte lorsqu’à 21h précises les lumières s’éteignent. Les premières notes de "The Passing" retentissent dans la salle. Bientôt les musiciens se mettent en place et entonnent "In Your Words" au moment où ce bon vieux Randy Blythe déboule. Premier constat : le son n’est pas très propre, et par moment vraiment fouilli. Deuxième constat : Randy n’a pas l’air en forme, pâle et amaigri, il se cache dans ses cheveux pour hurler ses paroles. Le public lui a l’air heureux, s’étripant gaiement dans des pogos sanguinolents. Déjà, les plus proches de la scène, battent en retraite éreintés pas leurs ébats virils. Le concert suit son cours assez linéairement. Lamb Of God fait ce qu’il sait faire : produire du gros son pour faire bouger les kids. A l’exception que ce soir il leur manque ce groove qui les caractérise sur album. Et ce malgré une setlist aux allures de best of bien senti. Le combo "Walk with Me In Hell", "Now you’ve got Something to Die For", "Ruin", "Hourglass" passe très bien et déchaîne les ardeurs de la fosse, mais aucun titre ne se dégage vraiment. Le groupe est puissant, certes, mais l’alchimie qui se crée parfois lorsqu’un groupe apparaît sur scène ne se produira que rarement ce soir. Les redneck déroulent les titres et même un bon "Omerta" ne peut les sauver.

Ce n’est que sur la fin, à partir du moment où la communion se fait plus grande, lors de "Laid To Rest" notamment, que les musiciens semblent se dérider. Problème : le groupe choisit ce moment pour se retirer. Ils reviennent quelques minutes plus tard pour finir d’achever le public avec "Redneck" et "Black Label" tout en puissance. Ils se retirent à nouveau pour ne plus réapparaître. Il est 22h05…

C’est avec un peu d’amertume que l’on quitte la salle vers le métro. De cette soirée prometteuse sur le papier, on retiendra surtout la claque produite en quinze minutes par Between The Buried And Me, bien plus puissante que la petite heure du show de Lamb Of God. Le groupe a eu l’air bien rodé, mais légèrement sans surprise, à la limite de l’efficacité. Manquant de relief, le son n’a rien arrangé. Lamb Of God n’a pas réussi ce soir à dépasser son image d’artificiers pour jeunes en manque de défouloir. Dommage…


Setlist Lamb Of God :

The Passing
In Your Words
Set to Fail
Walk With Me In Hell
Now You've Got Something To Die For
Ruin
Hourglass
Dead Seeds
Omerta
Grace
Broken Hands
Laid to Rest
Contractor
Reclamation
Redneck
Black Label

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