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Critique d'album

Witchcraft


Nucleus


(15/01/2016 - Nuclear Blast - Stoner/Doom - Genre : Hard / Métal)
Produit par Philip Gabriel Saxin, Anton Sundell

1- Maelstrom / 2- Theory of Consequence / 3- The Outcast / 4- Nucleus / 5- An Exorcism of Doubts / 6- The Obsessed / 7- To Transcend Bitterness / 8- Helpless / 9- Breakdown
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"2016 vient de commencer et Witchcraft met déjà la barre très haut"
Erwan, le 22/01/2016
( mots)

Alors qu’en 2012 les Suédois de Witchcraft passaient de curiosité du nord aux allures sympathiques à véritable grosse cylindrée, avec les arrivées de Tom Jondelius et Simon Solomon aux guitares pour leur quatrième album Legend chez Nuclear Blast, leur retour en 2016 est marqué à nouveau par un changement de line-up important puisque c’est toute la section rythmique qui fout le camp. Rage Widerberg prend la place d’Ola Henriksson et Tobias Anger passe derrière les fûts pour remplacer Oscar Johansson. Ce qui ressemble davantage avec le temps au projet solo d’un chanteur assez spécial (Magnus Pelander), qui compose seul et s’entoure ensuite de musiciens, revient en tout cas vraiment fort avec leur album le plus abouti, Nucleus.


Une minute. Il ne faut à Witchcraft qu’une minute pour nous aspirer dans le gouffre sans fond de son nouvel album. Appâté par les premières notes du petit arpège acoustique de "Malstroem", on se laisse charmer par cette mélodie de flûte qui vient l’accompagner et on commence à se laisser aller comme on flâne en forêt en fin d’après-midi, profitant de la fraîcheur et du calme de la fin de la journée pour faire le vide. Mais quand la journée se termine, la nuit tombe. Les guitares électriques reprennent le même thème d’une façon presque menaçante, jouant les notes étouffées pour les rendre tranchantes comme les violons d'un film d’horreur. Un énorme coup de batterie sonne le glas de la promenade innocente et Witchcraft déroule son doom très typé années 70 qui suinte la magie noire jusqu’au bout de ses vibratos, jusque dans la voix de Magnus Pelander qu’on associe ici facilement à celle d’un prêtre démoniaque. "Malstroem" se déroule comme une longue messe noire de plus de huit minutes, un vrai tour de force aux variations de tempo digne des ancêtres Black Sabbath, sans solo clairement défini mais dans lequel les deux guitares tissent l’ambiance à la perfection.


Un hommage à Black Sabbath qui se poursuit à la limite de la repompe avec "Theory of Consequence", mais Witchcraft a d’autres ambitions que de rester dans les pas des maîtres du genre et va essayer de proposer autre chose. Premier extrait qu’on avait pu entendre avant la sortie de Nucleus, "The Outcast" a été composé dans une veine bien plus hard rock, tout comme "The Obsessed" ou "Chasing Rainbows". Jondelius et Solomon utilisent toute la palette du guitariste de hard pour apporter le plus de variété possible sans entrer dans la démonstration technique abusive, mais leurs tics de jeu finissent par revenir assez souvent (série de hammer-pull off se terminant dans un vibrato lancinant). Outre les guitares saturées et l’impressionnant jeu de batterie de Tobias Anger, quelques acoustiques viennent apporter de la profondeur à un morceau comme "Helpless", voir même un côté bluesy dans les temps calmes de "An Exorcism of Doubts". La totale réussite de Nucleus tient aussi à sa production impeccable, ce qui a parfois manqué à Witchcraft notamment avant d’avoir signé chez Nuclear Blast Records.


Et si Witchcraft livre son album le plus abouti, c’est aussi grâce à une certaine prise de risque dans la longueur du disque et de ses compositions. Deux morceaux d’un quart d’heure chacun, trois autres tournant autour des sept minutes, Nucleus dure plus de 1h10min et on n’était pas habitué à ça chez les Suédois. Un allongement des compositions qui permet au groupe de dérouler tout son univers en multipliant les atmosphères sur "Breakdown", entre bruits d’ambiance, guitares claires apaisées et break garage sursaturé se transformant petit à petit en riff heavy. Morceau-titre, "Nucleus" fonctionne quant à lui de façon classique jusqu’à un long pont où vont se mêler arpèges, chœurs et solo de guitare pour en faire un moment mémorable de l’album.


Quel que soit le bout par lequel on le prend, Nucleus est une vraie réussite et Witchcraft peut déjà s’enorgueillir d’avoir posé des bases très solides dans le monde du hard alors que 2016 ne fait que commencer. Plus qu’un simple album de doom, leur nouveau disque assume parfaitement leur identité passée (pré-Nuclear Blast) et toutes leurs influences pour y amener quelque chose de léché, de délicieusement sombre, qui joue avec tout l’imaginaire qui entoure un groupe de metal avec un nom pareil (sorcellerie en français) sans tomber dans le cliché. Une vraie petite perle.


A écouter au plus vite : "Malstroem", "The Outcast" et "Nucleus"

Avis de première écoute
Note de 3/5
Il faut bien admettre que ce Nucleus est bien fichu et propose quelques coups d'éclat magistraux ("The Outcast"). Le doom subtil et vocalement réjouissant de Witchcraft se distingue de 95% des formations du genre. Mais Nucleus manque trop de concision pour être apprécié pleinement par un amateur néophyte. Dommage.
Avis de première écoute
Note de 3/5
Pelander est de retour avec une section rythmique toute neuve et un album clairement très ambitieux. Au final, l'impression est contrastée. Certains morceaux tutoient les sommets (l'opening "Malstroem", doomeux et mystique à souhait, "The Outcast", ultra efficace, "The Obsessed" et "Chasing Rainbows", tous les deux impeccables dans leur genre), mais le disque est plombé par les deux très longs morceaux, "Nucleus" et "Breakdown". Trop, beaucoup trop de redondances dans ces mastodontes, et on finit par s'y ennuyer sec. Et on peut déplorer une certaine tendance à l'onanisme du son / de l'effet, "t'as vu ma disto / mon fuzz / ma wah wah comme elle dépote", sans qu'il n'y ait vraiment d'utilisation de ces nuances. Dommage, mais l'album reste recommandable. Faites-vous votre idée.
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