↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Wedingoth


Five Stars Above


(10/01/2023 - - Metal progressif - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (10 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.0/5 pour cet album
"Meilleur que le vin anglais, le Metal progressif français"
François, le 20/01/2023
( mots)

Ne se passerait-il pas quelque chose comme une forme d’ébullition progressive dans la région lyonnaise ? Il est loin le temps où Spheroe dynamisait le jazz-rock et Pulsar s’inscrivait dans les pas de Pink Floyd. Désormais, la scène est investie par les divagations alambiquées d’Enneade, les prestations dynamiques et spectaculaires de Franck Carducci ou encore le Metal progressif de Wedingoth. Ce dernier combo, formé à la fin des années 2000, était déjà riche de trois albums (Candlelight – 2009, The Other Side – 2012, Alone in the Crowd – 2016) avant la parution de leur quatrième opus en ce début d’année 2023 : Five Stars Above.


Celui-ci assoie les changements de personnel ayant marqué la formation, entendre l’arrivée de Céline Staquet au chant (qui était déjà intervenue comme choriste sur l’opus précédent) et Stéphane Rochas à la batterie. Pour autant, Wedingoth demeure une formation de Metal progressif, comme le suggère la belle illustration de Stan W. Decker, artiste à la fois bien connu des amateurs de Metal et de rock progressif (JPL).


À ce titre, le groupe dévoile son ambition dès les premières notes. En effet, l’introductif "Dear Universe", un mid-tempo planant où domine la guitare acoustique, semble servir de premier acte à "Masterpiece of Life", qui déverse une belle démonstration de Metal progressif de près de neuf minutes. La première partie installe un plan de guitare riche et mémorable, témoignage d’une virtuosité qu’on retrouvera plus loin dans les soli, tandis que la composition s’amuse à jouer sur les contrastes entre des passages planants mis en relief par le chant, et d’autres plus énervés nourris de riffs accrocheurs. Néanmoins, il faudra attendre "My Own Sacrifice" pour apprécier le grand-œuvre de Five Stars Above, une pièce d’un quart d’heure qui évoque fortement Glass Hammer dans sa version la plus récente et metallique (la trilogie Skallagrim, le court "Dear Man on Earth" pourrait également être mis en avant pour justifier la comparaison), que ce soit par le chant de Céline Staquet ou par les nombreuses parties plus acoustiques et pastorales. La seconde partie instrumentale, inaugurée par des traits de guitare heurtés, est une réussit ; parfois lancinante, elle comporte un solo intense qui préfère jouer sur l’atmosphère que sur la seule démonstration technique.


Du reste, Five Stars Above comporte aussi des titres plus courts, comme "Time" qui, malgré sa montée en puissance, demeure un morceau plutôt apaisé, très marqué par Dream Theater, de même que "The Space Man" ou l’introspectif "Love", ultime pièce de l’opus qui le conclue de façon très à propos. Si "Love" rappelle en effet les ballades du combo américain sus-cité, la prestation vocale et les claviers le font plutôt se situer dans le Metal symphonique. Ces remarques permettent de définir avec plus d’acuité l’esthétique de Wedingoth qui, pour ses parties instrumentales, est complètement inscrit dans le Metal progressif "canal historique", et pour ses parties vocales, voire pour certaines orchestrations, suit une veine plus symphonique. "Cross the Mirror" pourrait également illustrer notre propos.


Enfin, confessons notre coup de cœur pour le tribal "I Don’t Care", le titre plus rentre-dedans et intransigeant de l’album, qui brille par ses parties instrumentales assez complexes (entre les soli en shred et quelques facéties rythmiques) et le chant qui se veut plus agressif sur le refrain, sortant ainsi du registre lyrique habituellement dominant.


Parvenir à enregistrer quatre albums quand on est un groupe d'abord français, ensuite de Metal progressif, et enfin en autoproduction, relève presque de l’exploit ! Mais l’opiniâtreté pourrait payer, qui sait … Ce serait quoi qu'il en soit mérité.


À écouter : "Masterpiece of Life", "I Don’t Care"

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !