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Critique d'album

Wavves


You're Welcome


(19/05/2017 - - Indie surf garage - Genre : Rock)
Produit par

Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un album qui aurait fait fureur il y a 10 ans"
Antonia, le 21/05/2017
( mots)

Après avoir signé avec la Warner pour leur album V, une expérience qui ne s’est apparemment pas révélée fructueuse puisque le groupe s’est recentré sur l’autoproduction, Wavves sort son sixième album You’re Welcome, un album assez éloigné du garage californien dont on avait jusqu’ici l’habitude (sans doute parce que c’est devenu un peu ringard, avouons-le). Le groupe veut prouver qu’il évolue, ou du moins qu’il essaye, et qu’il peut voler de ses propres ailes grâce à son label Ghost Ramp. Le pari est réussi, mais ça n’en reste pas moins un album passable, qui fait le job le temps d’une écoute et qu’on oubliera vite.


Si vous n’avez jamais entendu parler de Wavves, il serait temps de sortir de votre grotte et de se mettre à la page. Si cependant vous avez l’excuse d’avoir été dans le coma durant tout ce temps, sachez que le groupe s’est formé en 2008 sur la côte du Pacifique dans la sympathique ville de San Diego grâce au chanteur Nathan Williams. Dans le désordre : le groupe a sorti six albums, s’est fait produire entre autres par Dennis Herring, a vu l’une de ses chansons apparaître dans le jeu vidéo GTA V et a collaboré avec Cloud Nothings pour l’album No Life For Me. Leur musique étend son spectre du garage à l’indie, en passant par la pop acidulée et le noise cradingue.


Ce qui m’a traversé l’esprit alors que j’écoutais l’album pour la première fois c’est que les morceaux de You’re Welcome se ressemblent tous. C’est triste à dire, mais à part quelques chansons qui essaieront de se démarquer, à coup de xylophone pour "Animal" ou de sonorités vieillottes pour "Come to the Valley", tout l’album s’enchaîne sans que l’oreille ne s’accroche à un élément original. D’autres par contre se vautreront dans d’incroyables plagiats, notamment "You’re Welcome" dont la mélodie vocale est à la note près celle de Pursuit of Happiness de Kid Cudi et qui ne manquera pas de rappeler "The Good Life" de Weezer. Et dans la même veine, la plupart des morceaux ne seront que de pâles copies de genres et de groupes ayant déjà fait la même chose, en mieux, des années auparavant. On y retrouve du Black Keys, du MGMT et du Beach Boys, mais en moins bien.


Mais le tout n’est pas désagréable à l’oreille, loin de là. J’en veux pour preuve "Daisy", qui ouvre l’album avec du peps, une rythmique-mitraillette et de la pop vénère, puis "No Shade" qui commence comme une ode au grunge avant de partir dans une mélodie catchy et mignonnette, la faute aux joyeux choeurs qui accompagnent la voix de Williams. "Million Enemies" fait écho aux chansons les plus exaltées de Tame Impala dans les synthés. "Hollowed Out" offre une pop assumée à la B-52 et sa construction en fait l’un des morceaux les plus aboutis de cet albums. "Stupid in Love" s’adonne à un rock réverbéré qui s’appuie là aussi énormément sur la puissance des choeurs et la montée de son refrain. En soi, les morceaux ne sont pas mauvais et il y a de bonnes idées qui mériteraient entièrement notre attention si elles n’avaient pas déjà été utilisées auparavant.


Il y a surtout quelque chose de candide et d’adolescent dans l’oeuvre qu’est You’re Welcome. Les paroles, qui sont le meilleur élément de l’album, confortent l’idée de cette adorable naïveté qui plane au-dessus de ces douze morceaux. Mais le cheminement qui nous amène à "Dreams of Grandeur" et "I Love You", les deux titres qui closent l’album, est semé de répétitions sans une once d’originalité. "I Love You" termine ce sixième opus sur un rythme moins effréné que les autres chansons avec des harmonies à la "The Joker" du Steve Miller Band. Sans pour autant la qualifier de ballade car manquant cruellement de sincérité, elle permet à celui qui l’écoute de souffler enfin après le crescendo continu des morceaux précédents.


You’re Welcome n’est certainement pas le meilleur album de Wavves. Définitivement pas révolutionnaire, il reste cependant un album plaisant et énergique bourré de (bonnes) inspirations et de bonne volonté. Dans sa détermination à vouloir se transformer et prendre un nouveau virage, Wavves a effectué un changement plus cosmétique que réellement ancré. Comme quoi, l’autoproduction et la liberté n’offrent pas que du positif. Mais allez, ça reste une jolie BO pour l’été.

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