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Critique d'album

Van Der Graaf Generator


H to He, Who Am the Only One


(00/12/1970 - Charisma Records - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par John Anthony

1- Killer / 2- House With No Door / 3- The Emperor in His War Room / 4- Lost / 5- Pioneers Over C / 6- Squid 1 / Squid 2 / Octopus / 7- The Emperor in His War Room (First version)
Note de 5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le digne héritier de son aîné qui dévoile les capacités d'un groupe hors-norme"
François, le 05/10/2020
( mots)

The Least We Can Do Is Wave to Each Other avait propulsé Van der Graaf Generator parmi les fleurons britanniques du rock progressif naissant (c’est-à-dire, en 1970, mondiaux), avec une esthétique très particulière, sombre et torturée. Au titre tout aussi long, H to He, Who AmI the Only One poursuit la démarche du groupe : un intitulé qui revient, au choix, sur la nucléosynthèse ayant lieu au sein des étoiles, ou de la bombe à hydrogène – le passage de l’hydrogène (H) à l’hélium (He). Des thématiques à la fois proche de la science-fiction et de réalités historiques plus terrifiantes, les grands leitmotivs de Peter Hammill dans l’écriture de ses morceaux, bien loin du sujet du film Eyewitness, un thriller horrifique, pour lequel ils avaient été appelés afin de réaliser la bande son avant de composer ce nouvel opus.  


Cet album, c’est bien sûr celui sur lequel se trouve "Killer", un des titres emblématiques du groupe. Fondé sur une belle montée en puissance pleine de groove nourrie par un saxophone inspiré, "Killer" bénéficie d’une construction très maitrisée. Quelle fluidité lors du basculement de la partie marquée par des ruptures rythmiques très heurtées vers un moment plus gracieux pour retourner petit-à-petit et derechef vers le thème initial en toile de fond d’un chorus de saxophone dissonant de très bon goût ! C’est une porte d’entrée parfaite pour s’immerger dans la musique exigeante de ce groupe : on y trouve toute la dimension expérimentale avec une architecture imparable et des moments plus faciles d’accès. 


C’est d’ailleurs ce qui est le plus sensible sur cet album où le travail de composition semble sinon plus abouti au moins plus maîtrisé. L’invitation au voyage qu’est "Emperor in his war-room" en témoigne également, un titre tout en progression qui prend vraiment le temps de défiler un propos la plupart du temps assez calme, et qui permet de mettre en relief la voix aussi fragile que terrible de Peter Hammill. Plus doux, "House with No Door", semble sorti de l’Ecole de Canterbury avec une flûte cotonneuse et le chant chancelant d'Hammill. 


La deuxième face est globalement plus difficile d’accès et peut-être un peu moins bien construite dans l’enchaînement complexe des multiples parties qui composent les titres. "Pioneers Over C" souffre de cette principale faiblesse : malgré ses nombreuses bonnes idées et la grande densité du titre – entre le travail sur les percussions, le côté mantra du début, les variations entre les thèmes et les alternances instrumentales – les multiples facettes sont parfois articulées avec moins de pertinence. Il ‘n’en reste pas moins un morceau riche dans lequel on se plonge avec une vraie curiosité s’il s’agit de comprendre les nombreuses surprises dont il regorge. De son côté, "Lost" est plus insaisissable tant il prend des libertés dans les rythmes et les tonalités ; un titre représentatif des excentricités du rock progressif vers des ambiances jazzy presque free. 


Avec deux albums hors-normes, Van Der Graaf Generator marque au fer rouge l’année 1970 et l’histoire du rock progressif, au point d’en devenir une des formations les plus emblématiques et incontournables. Faut-il encore prendre le temps de l’apprivoiser … 


 

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