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Critique d'album

Triggerfinger


All This Dancin' Around


(15/11/2010 - Excelsior - Blues-Rock-Stoner - Genre : Rock)
Produit par

1- All This Dancin' Around / 2- Let it Ride / 3- Love Lost in Love / 4- I'm Coming For You / 5- All Night Long / 6- Feed Me / 7- Cherry / 8- My Baby's Got a Gun / 9- Without a Sound / 10- Tuxedo / 11- It Hasn't Gone Away
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"La bombe de cette fin d'année qui met le rock belge dans tous ses états !"
Marc, le 06/12/2010
( mots)

Entre les étoiles filantes et les stars qui deviennent éternelles, l'histoire du rock est constellée de chanteurs et de groupes aux trajectoires diverses où des ascensions vers le succès croisent sans cesse de vertigineuses descentes vers l'oubli. Dans ce concert d'artistes en quête d'existence, il y a également ceux qui tracent leur route et qui finissent un jour ou l'autre par faire parler d'eux et laisser quelques empreintes en chemin. Triggerfinger, trio anversois, semble emprunter cette voie et être de cette trempe là. Après un premier album éponyme quasi anonyme, le groupe a donné un vrai coup d'accélérateur à sa destinée avec What Grabs Ya?, une deuxième réalisation vendue à plus de 15000 exemplaires chez eux, qui les a brillamment conduit à écumer les salles et les festivals du Benelux durant ces deux dernières années (Pinkpop, Pukkelpop, Lowlands et Rock Werchter).

Dans la foulée, l'envergure donnée à ce troisième opus pourrait bien les affranchir de toutes les frontières. Leur passeport ? Un blues rock lourd, originel mais toujours mélodique avec des tendances stoner et quelques touches de grunge. Une formation qui s'est faite remarquée en première partie de Motörhead ou d'Iggy Pop et des Stooges, et dont la particularité est de jouer en costard satiné et de sonner véritablement comme du Queens of the Stone Age de la belle époque. Un ensemble détonant et étonnant pour un combo dont Ruben Block assure les envolées avec ses inflexions vocales et ses guitares saturées. Pour ne rien gâcher, sa gueule de western, ses cheveux gris et sa barbe à la Lemmy ajoutent du sel à la vision scénique de cette composition où le batteur Mario Goossens et Monsieur Paul, le massif central du plat pays, assurent une rythmique sans faille.

C'est presque logiquement et complètement à l'ouest, à Los Angeles, qu'ils se sont donc enfermés pendant un mois pour confectionner cet album sous la production de Greg Gordon (Wolfmother, Oasis ou Slayer...). "Les autres albums, on les a enregistrés sur une longue période. Mais cette fois, comme on avait l'obligation de revenir après un mois avec un disque terminé, on avait une certaine pression, avoue Ruben. On a fait à chaque fois trois prises maximum. Il y a même deux chansons qu'on a faites ensemble en une seule prise, comme en live. On s'est bien amusés." Et le résultat ne le dément pas ! La chanson titre "All This Dancin' Around" résume parfaitement l'album : un jeu très offensif dans la rythmique et les riffs avec la délicatesse de quelques instants de retour au calme et de progressions mélodiques. Bien sûr, la voix haute de Ruben Block et les sons plantureux de sa guitare ne sont pas sans rappeler ceux de Josh Homme, mais comme référence on ne peut pas faire beaucoup mieux et dans son cas les ressemblances ne souffrent pas de la comparaison. On aurait donc bien tort de se priver d'en jouir lors des trois premiers morceaux avant que "I'm Coming For You", assurément l'une des chansons de l'année, nous évoque le meilleur de Soundgarden. "All Night Long", un blues désertique à la voix saturée, et un "Cherry" complètement speedé à la QOTSA combinent et annoncent l'autre titre phare de l'album : "My Baby's Got a Gun". Le morceau le plus long (8 minutes) dont la très lente montée en puissance est quasi orgasmique... Sans batterie, "Without a Sound" s'apprécie comme une cigarette après l'amour alors que les deux derniers morceaux ne peuvent faire oublier ce que l'on vient d'éprouver.

Ghinzu a beau avoir l'étoile du sheriff, dEUS ne pas être encore mort et The Black Box Revelation pointer son air rebelle, Triggerfinger est en passe de mettre le rock belge dans tous ses états. Pour preuve, la salle de l'ancienne belgique à Bruxelles affiche déjà complet pour les trois concerts de ce début décembre où les heureux bénéficiaires auront l'avantage d'entendre une grande partie de cet album en live. Le trio d'Anvers vient d'appuyer sur la gâchette avec All This Dancin' Around, à coup sûr le train de sa renommée sifflera trois fois.

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