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Critique d'album

Hurts


Happiness


(15/11/2010 - Columbia - Synthpop eighties - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Silver Lining / 2- Wonderful Life / 3- Blood, Tears & Gold / 4- Sunday / 5- Stay / 6- Illuminated / 7- Evelyn / 8- Better Than Love / 9- Devotion / 10- Unspoken / 11- The Water / 12- Happiness
Note de 4/5
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Note de 2.0/5 pour cet album
"Une synthpop eighties trop caricaturale pour être honnête. "
Margaux, le 24/11/2010
( mots)

Novembre a vu débarquer l'une des formations les plus putassières de cette fin d'année. Et non pas uniquement parce que la musique de Hurts est totalement grandiose dans la forme, mais aussi parce que le duo a bénéficié d'une campagne de promotion digne d'un produit de grande consommation. Pourtant, les débuts de Theo et Adam ont été plutôt différents, alors qu'ils faisaient partie du fantastique groupe Daggers, dont le split est survenu l'année dernière. Daggers était, lui aussi, un groupe de synthpop qui tache, mais ses hymnes pleins d'exagération étaient vraiment jouissifs, comme l'immense "Jealousy", le très cheap cliché "Money", ou encore le Cure dans l'âme "Magazine". Sans compter les prestations scéniques totalement hallucinantes où Theo Hutchcraft dansait à grand renfort de spasmes. En bref, Daggers était vraiment un groupe affolant. Et voilà qu'apparaissent sans crier gare les Hurts, faisant péter la gomina plus que de raison, troquant les perfectos à la Billy Idol contre des ensembles costumes-cravates, et passant à un jeu de scène maniéré où tendre le bras tel un prédicateur semble suffire. Alors, tout le monde les regarde de façon dubitative, ne sachant pas vraiment s'il faut les aimer ou les détester. Surtout que le duo a aquis une légitimité instantanée, sortant presque de nulle part. 

Mais peut-on s'inspirer à ce point les années 80 sans prendre la peine d'inventer quelque chose ? Certes, il est très utile d'avoir des chansons très fortes ("Wonderful Life", "Better Than Love"). Mais le reste de l'album paraît franchement indigeste. Les morceaux sont soit trop empruntés ("Blood, Tears and Gold", "Stay" et ses facheux choeurs), soit trop pleunicheurs (oh Gawd ! Ce "Evelyn", ce "The Water", ce "Devotion featuring Kylie Minogue"!), flirtant parfois avec des formations embarassantes comme le boys band Blue. Hurts a perdu ce qui faisait la force de Daggers et qui l'empêchait de devenir trop caricatural : un côté punk ravageur, une certaine urgence. La démo de "Better Than Love" version Daggers en témoigne d'ailleurs : moins prise de tête et beaucoup plus instantanée, sûrement grâce à la présence d'autres musiciens, notamment à la batterie, aspirés ici dans le synthé d'Adam Anderson. Mais le plus embêtant reste quand même ce côté eighties mal dégrossi et totalement premier degré, comme si le temps s'était vraiment arrêté, comme si rien n'avait été inventé depuis. Et par conséquent, tout a été conservé, le bon, mais également le pire : les claviers aux schémas grandiloquents et compliqués, un chant affecté, qui ne sont pas sauvés par les compositions.

Lâchons le mot, Hurts n'échappe pas à un côté ringard. C'est du revival beaucoup trop artificiel pour être honnête, beaucoup trop caricatural pour durer. Et surtout, bien trop guindé pour réussir son coup. Le changement de cap du duo, des compositions au jeu de scène, en passant par le déguisement, est assez perturbant. Car au final, le vrai problème de Hurts est d'être passé de la musique à faire danser tout le monde à de la musique à faire pleurer les filles.

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