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Critique d'album

Transplants


Haunted Cities


(30/08/2005 - La Salle Records - Punk/hip-hop - Genre : Autres)
Produit par

1- Not today (feat. Sen Dog) / 2- Apocalypse now / 3- Gangsters and thugs / 4- What I can't describe (feat. Boo-Yaa T.R.I.B.E.) / 5- Doomsday / 6- Killafornia (feat. B.Real) / 7- American guns / 8- Madness / 9- Hit the fence / 10- Pay any price / 11- I want it all / 12- Crash and burn (feat. Rakaa)
Note de 5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le super-groupe Punk/hip-Hop toujours aussi à vif et éclectique"
Maxime, le 10/09/2005
( mots)

Travis Braker parlant de Blink 182 au passé et Rancid s’obstinant à rester sur une voie de garage, c’est avec plaisir que l’on apprend la réactivation du projet Transplants qui avait fait trembler l’année 2002 sur ses fondations avec leur premier brûlot. Un plaisir mêlé de crainte aussi, car les 12 titres balancés à la face du monde en un crachat gluant ne semblaient souffrir d’aucune suite. Passé la surprise et le choc originels, le trio avait-t-il la capacité de faire au moins aussi fort ? Malins, les gars ont prévu le coup, et plutôt que de renchérir dans la violence frontale, ont préféré contourner l’obstacle pour venir frapper par derrière. Disons qu’au lieu de nous ouvrir le crâne avec un pied de biche, ils se contentent de nous massacrer poings nus. La méthode change, mais le but reste strictement le même.

Tel un Damon Albarn partagé entre Blur et Gorillaz ou un Josh Homme accaparé par Queens of the Stone Age et les Desert Sessions, Tim Armstrong choisit de se faire plaisir. L’exploration d’univers musicaux différents reste de mise, davantage même que dans le précédent album. La batterie de Barker s’est dégagée du carcan des loops électroniques et confère à l’ensemble un aspect plus organique, moins "rage avec les machines". Pro-Tools a été balancé par la fenêtre, mais la fureur de Rob Aston n’a pas été mise au placard. Toujours intacte, sa voix de condamné à mort vomissant sa haine du monde fait plus que jamais merveille.

Ouverture speed et burnée, aussi serrée qu’un jean de Christina Aguilera, "Not Today" est tout à fait explicite sur le sujet. Cordes vocales trempées dans un bain d’acide + riffs malsains et rouillés + rythmique démoniaque, pas de doute, la formule Transplants a gardé toute sa saveur. "Apocalypse Now" renchérit dans cette voie. Puis, la déclaration d’intention faite, l’album s’installe alors et fait preuve d’un éclectisme bienvenu : guitares surf sur un "Gangster & Thugs" ironique puisque posant sur un pied d’égalité dealers et maisons de disque, soul aplanie au bulldozer dans "What I Can’t Describe", piano dansant sur "I Want it All"…on ne se refuse rien. Aux milieu des braquages vocaux ("American Guns", "Madness"), un titre étonnant : "Killafornia". Sous une pluie de guitares sourdes et ombrageuses, Aston réussit à gueuler autant qu’il murmure, narrant la violence de ses quartiers.

Moins pur et dur que l’album éponyme, Haunted Cities s’avère plus long en bouche, approfondissant les métissages sans jamais accentuer les clivages ni verser dans les clichés nauséeux, tendant des ponts entre les différents univers musicaux et les cultures qu’ils abritent. En écho à l’éclectisme croissant du trio, le nombre d’invités s’est vu multiplié : des Boo Yaa Tribe aux membres de Cypress Hill, tous rassemblés derrière le supergroupe d’Armstrong, preuve supplémentaire des liens qui unissent Punk et Hip-Hop, les deux mamelles de Los Angeles. Une communion si harmonieuse qu’elle tombe sous le sens. Transplants, une évidence.

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