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Critique d'album

Torche


Restarter


(23/02/2015 - Relapse - Sludge pop - Genre : Hard / Métal)
Produit par Jonathan Nuñez

1- Annihilation Affair / 2- Bishop in Arms / 3- Minions / 4- Loose Men / 5- Undone / 6- Blasted / 7- No Servants / 8- Believe It / 9- Barrier Hammer / 10- Restarter
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Torche sonne la fin de la récré en surenchérissant dans la lourdeur. Et c'est bon."
Nicolas, le 05/03/2015
( mots)

On avait laissé Steve Brooks et ses potes de Miami avec un excellent Harmonicraft transgenre, fusion improbable et dévoyée de sludge géorgien, de punk mélo californien et de la power pop la plus aboyeuse, avec une chtite pointe de psychédélisme en sus. A lire ce qui précède, on peut émettre quelques doutes quant au bien fondé et à la cohérence de toute ce binz, mais en réalité, il faut vraiment avoir goûté à Torche pour comprendre que l’on a là affaire à un groupe éminemment singulier, inclassable et qui, bien que faisant en permanence le grand écart entre plusieurs planches de surf glissant sur nombre de vagues du rock n’ roll, parvient à conserver un équilibre saisissant. A moins que Restarter ne vienne bouleverser la donne ?


Ou du moins pour ceux qui n’auront écouté qu’Harmonicraft, justement. Ceux-là auront eu la fausse impression d’avoir découvert un groupe de rock couillu mais guère plus, doué pour le chant clair et n’hésitant pas à faire sonner les mélodies. Mais il ne faudrait pas oublier que Torche est avant tout apparenté au metal, quoiqu’on puisse en penser - et quoique les intéressés puissent en penser puisque Brooks réfute toute acoquinement avec le genre métallique. Ainsi, des disques comme Meanderthal ou In Return apparaissent autrement plus brutaux et ventrus en basses saturées. Restarter sonne un peu le rappel à l’ordre après la récréation du disque précédent, un peu comme lorsque In Utero est venu balayer l’accessibilité de Nevermind. Jamais le groupe n’a accouché d’une telle lourdeur, d’une telle masse, d’une telle chape de décibels. On vous conseille à ce propos de vous enquiller la bonus track de l’édition Deluxe, “Harmonslaught”, et on vous met au défi de réussir à vous aligner à une telle graisse électrique. Impressionnant.


Et s’il n’y avait que ça. “Annihilation Affair” tricote ses riffs sur trois notes juxtaposées et insiste bien comme il faut sur une sorte de bourdon marteau-piqueur avant de lâcher une litanie de larsens à faire réveiller n’importe quel macchabée, “Bishop In Arms” lâche le tapis de bombe à la double pédale sur du riff méchamment stony, “Undone” joue du Kylesa encore plus abyssal, “No Servants” n’hésite pas à faire couiner un acouphène aliénant pendant plus d’une minute (argh), “Believe It” ferait passer Black Sabbath pour des écoliers angélique avec sa disto overdubée et réverbérée à bloc, “Barrier Hammer” gagne la palme du bruitisme sur un pont presque insoutenable de violence sonique, et “Restarter” ose répéter en boucle même riff sur plus de huit minutes, et ce presque sans la moindre parole, sans rire. Autant dire que si vous n’aimez pas un minimum vous faire rincer les oreilles, vous allez vous faire massacrer. Au figuré, mais quand même.


Au-delà de ce parti pris jusqu’au-boutiste que l’on ne peut, quelque part, que saluer - enfin disons ceux qui ne se sont pas barrés en courant - on ne peut nier à Torche un allant, une verve, une identité réjouissante, sans parler d’un authentique talent à trousser de la pop song qui déboîte (“Blasted”), surtout avec une pointe de punk rock west coast (“Loose Men”) ou de stoner à s’en cogner la tête contre les murs (“Minions”, et pas ceux de Despicable Me, à l’évidence). On regrettera certainement l’allant plus fédérateur d’Harmonicraft, mais on sera heureux de retrouver ici un quatuor droit dans ses bottes, sans concession, prêt à en découdre et à vous convertir à la baïonnette. Torche passera par la France au mois de juin, avec une date à Paris et une autre à Nantes : à ne manquer sous aucun prétexte, mais prévoyez quand même des bouchons antibruit.

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