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Critique d'album

The Revivalists


Pour It Out Into The Night


(02/06/2023 - Concord Records - Fusion Rock Soul - Genre : Autres)
Produit par

1- Kid / 2- Don't Look Back / 3- Good Old Days / 4- Down in the Dirt / 5- The Long Con / 6- Only You / 7- Alive / 8- Wait for the Sun / 9- When I Got You / 10- How We Move / 11- Say Goodbye / 12- Pour It Out Into the Night
Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"C'est n'être nulle part que d'être partout"
Diego, le 18/09/2023
( mots)

Dans la série des retours inespérés ou inattendus, nous pouvons ajouter l’épisode The Revivalists. Le groupe de la Nouvelle Orléans était en effet porté disparu des radars depuis le succès relatif de Take Good Care, sorti en 2018. Ce n’est pas la sortie du live Made In Muscle Shoals aux allures de best of ou de cadeau d’adieu qui était source de confiance sur l’avenir du groupe mené par David Shaw.


Ce-dernier est même passé par la case « tentative de carrière solo », avortée rapidement, notamment au travers du retour du collectif avec le disque sujet de cette rubrique.


N’y allons pas par quatre chemins, rien sur cette nouvelle galette n’arrive à la cheville de "Wish I Knew You", titre phare que les musiciens s’amusent à arranger de milles façons (aussi une manière de continuer à provoquer de l’intérêt pour eux, on sait comment les répétitions et l’attente concentrée sur une chanson dans un répertoire pourtant vaste peut être source de frustration). Toutefois, des morceaux plus que convaincants tirent tout de même leur épingle du jeu, à commencer par le tonitruant "Don’t Look Back", du rock groovy à souhait, embarqué par une section cuivre à l’honneur. Du pur Revivalists. Même constat pour "Good Old Days", qui ne brille pas par la finesse de son écriture, mais reste un morceau réussi.


Il est bon de préciser que le groupe a un réel ADN, mise en avant par les deux morceaux cités ci-dessus, car le reste de l’album semble vouloir mettre un point d’honneur à la diluer dans des styles dont l’hétérogénéité nuit à la cohérence de l’ensemble. "Kid", le single envoyé en éclaireur est une chanson au demeurant plutôt agréable, mais on peut regretter l’absence de la touche soul si caractéristique du groupe. Il s’agit simplement d’une bonne chanson de rock. Le constat est peut-être sévère mais l’excellence appelle l’exigence. "Down In The Dirt" sort la carte blues sans proposer quelque chose d’intéressant sur le fond ni sur la forme, tant les paroles de Shaw sont génériques. Du BluesGPT ou équivalent. Rien d’offensant ou de terriblement mauvais, mais pas de quoi renverser son verre sur Bourbon Street.


Rien d’offensant pour le moment, car il s’agit de rentrer dans le dur de cette chronique. Toujours dans le projet de faire un album balayant tous les styles de musique possibles, les Revivalists s’adonnent à la chanson Disney avec "Wait For The Sun", aussi directe qu’insupportable à réécouter. Et puisque nous en sommes aux sujets qui fâchent, que dire des confondantes de niaiserie "Only You" et "Say Goodbye". Deux ballades qui donnent envie d’envoyer tout promener. La première se la joue Rock FM (avec même une entrée de batterie venant singer Phil Collins) avec l’originalité d’une B-side d’Ed Sheeran et la subtilité des Kings Of Leon et leurs gros sabots. La seconde reprend grosso modo les mêmes codes, l’aspect larmoyant en bonus. Mieux vaut retourner à "Soulfight", issu du premier album du groupe, pour se convaincre de sa capacité à écrire de belles chansons.


La bande de Shaw laisse de côté la mièvrerie pour produire un vrai bon morceau avec "Alive", qui ne fait qu’augmenter la frustration de voir un groupe capable de propositions originales et percutantes se perdre avec les compositions décrites plus haut. 


Dans une chronique précédente, nous insistions sur le fait que le groupe était un fier représentant de la diversité de genres de la scène musicale de New Orleans. Alors leur reprocher cet écart trop grand entre les styles des titres de cette nouvelle galette est-il injuste ? Oui et non. L’art est dans le dosage. "When I Got You" est une excellente figure de proue pour la musique composite que The Revivalists aime élaborer. L’effet sur la voix de Shaw est bien adapté à l’aspect feutré des couplets ; auquel vient se substituer l’exubérance des cuivres sur le refrain. La cohabitation avec la guitare est un modèle du genre. Il s’agit ici du type de morceau que l’on adorerait voir en live, et qui conserve toute sa puissance en version studio. "The Long Con" perd lui quelque peu son intérêt sur le disque. On imagine tout à fait le groupe faire chavirer un bar de sa ville natale avec ses chœurs et son riff surpuissant, mais les pseudos consignes de danse de Shaw ("one step forward, two steps back") ne brillent pas par leur poésie. 


Enfin, le groupe se permet même une incursion dans les Balkans avec "How We Move" qui vient piocher les cuivres entrainants chez Beirut, le tout saupoudré d’un solo de guitare classique. Le jeu de pistes devient clairement trop difficile à suivre à ce stade.


Ce nouveau disque constitue une nouvelle preuve que le groupe ne s’apprécie jamais autant qu’en concert. Les nombreux défauts et les quelques fautes de gout soulignés ici ne doivent toutefois en rien constituer des raisons de ne pas acheter de billets si l’occasion se présente.


A écouter : "Good Old Days", "Don't Look Back", "Kid".

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