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Critique d'album

Dio


Holy Diver


(23/05/1983 - Mercury - Classic heavy - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Stand Up and Shout / 2- Holy Diver / 3- Gypsy / 4- Caught in the Middle / 5- Don't Talk to Strangers / 6- Straight Through the Heart / 7- Invisible / 8- Rainbow in the Dark / 9- Shame on the Night
Note de 5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un évangile apocryphe pour le Metal"
François, le 17/09/2023
( mots)

Quand en 1983, Ronnie James Dio commence sa carrière solo avec la sortie d’Holy Diver, il était loin d’être un nouveau venu au sein de la scène saturée. Figure secondaire de la première vague hard-rock au sein du groupe Elf (1967-1975), il brille lors de la deuxième quand Blackmore fait appel à ses services pour son nouveau projet, Rainbow. Enfin, il permet à Black Sabbath de rebondir en saisissant les caractéristiques de la nouvelle esthétique alors en plein développement – le Heavy Metal, porté par la NWOBHM - avec les albums Heaven and Hell (1980) et Mob Rules (1981). Au début des années 1980, Dio était déjà considéré comme l’un des chanteurs les plus talentueux de sa génération et une icône du Heavy Metal naissant, ayant même popularisé son signe de ralliement (le fameux "horns up").


Comme s’il voulait résumer ce parcours, il choisit de s’entourer de Jimmy Bain, ancien bassiste de Rainbow (Rising, 1976), Vinny Appice qui avait tenu la batterie sur Mob Rules (1981) de Black Sabbath, et une jeune pousse, Vivian Campbell, qui avait été le guitariste d’un groupe de troisième division de la NWOBHM, Sweet Savage.


Il ne fallait pas moins qu’un des principaux protagonistes de la scène hard-rock, entouré d’une armée expérimentée, pour produire un album appelé à devenir le parangon du Heavy classique, l’idéaltype du Heavy 1980’s. Car c’est exactement ce qu’est Holy Diver, et c’est ce qui explique son succès à l’époque et dans la postérité : il est l’incarnation même du Metal originel, jusque dans sa pochette blasphématoire.


Le combo déroule le style musical dans toutes ses déclinaisons et s’empare de la touche Rainbow encore un peu marquée par les 1970’s sur "Gypsy" et "Straight Through the Heart", de la NWOBHM version Newcastle sur "Stand Up and Shout", de l’incontournable mid-tempo avec "Shame on the Night", et même d’une pseudo-ballade qui bascule sur un riff puissant avec "Invisible" (dont la première partie arpégée semble inspirée par "Cortez the Killer" de Neil Young). Une construction qu’on retrouve sur "Don’t Talk to Strangers", véritable réussite sur laquelle Campbell déploie le chorus de guitare le plus remarquablement virtuose de l’album. Au rayon des tubes, ce titre est peine dépassé par "Holy Diver", hymne épique (aidé en ce sens par l’introduction), aux riffs géniaux et mélodies imparables, à nouveau doté d’un solo assez classieux et interprété par un Dio magistral au chant.


Vétéran de l’industrie musicale, Dio sait qu’il ne faut pas négliger le grand-public, en particulier américain, pour décoller. Il s’agit d’anticiper la réalisation de clips promotionnels pour MTV, mais surtout de se parer d’atours esthétiques aguicheurs, des mélodies AOR de "Caught in the Middle" ou des claviers kitschissime de "Rainbow in the Dark", deux tubes auxquels les quelques facilités dans la composition n’enlèvent rien. L’effort sera récompensé puisque l’Oncle Sam, chez qui Holy Diver a d’ailleurs été enregistré, lui apportera son plus grand triomphe.


Tout cela peut sembler bien calibré … A moins que l’opus ne pose ici des jalons stylistiques appelés par la suite à être imités tant et si bien qu’on en oublie qu’ils dussent être un jour inventés. Certes, en 1983, Dio ne fait plus réellement figure de pionnier au regard des évolutions de la scène, tant la NWOBHM fut méritante pour avoir redonné une cure de jouvence à certains musiciens installés. Mais il parvient ici à synthétiser le point auquel en sont arrivées les musiques saturées avec tant de talent qu’il a pu, pour un temps, sembler en être l’incarnation.


À écouter : "Holy Diver", "Rainbow in the Dark", "Don’t Talk to Strangers"

Commentaires
DanielAR, le 21/09/2023 à 15:38
Les petits rockers de 1983 avaient été globalement déçus par cet album dont ils attendaient beaucoup (trop). Ils espéraient une sophistication digne des plus grandes heures de Rainbow (Long Live Rock And Roll) ou de Black Sabbath (Heaven And Hell). Dio a débarqué avec un rock plus primitif, un son inabouti et un groupe encore un peu tendre, sans grande cohésion. C'est le temps qui a donné ses lettres de noblesse à ce premier essai. Le temps et les concerts. A titre personnel, je connais peu de conteurs de ce niveau. Mercury, Dickinson, Springsteen. Sur scène, Dio voyageait dans ce wagon là. En première classe.
Sebastien, le 17/09/2023 à 15:56
Un album que j'avais globalement apprécié quand je l'avais écouté.